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C'est en 2009 qu'Eric Carreel et Clément Moreau fondent Sculpteo. Objectif : proposer aux professionnels un service internet afin de leur donner accès à l'impression 3D. Architectes, prototypistes et industriels chargent leurs modèles 3D, et Sculpteo s'engage à leur retourner, quelques jours plus tard, un exemplaire imprimé.En se frottant à ce marché professionnel, les deux fondateurs comprennent que la clé de leur développement sera liée à la qualité et à la simplicité d'utilisation du logiciel. Celui-ci convertit les modèles 3D du client en un autre, interprétable par les imprimantes 3D installées dans l'atelier de la start up, dans les Pyrénées. Fin 2010, Sculpteo fait une première incursion gagnante sur le marché grand public avec l'opération Mini-moi : les internautes qui envoient deux photos (face, profil) reçoivent une figurine à leur image.
Les designers séduits
En juin 2011, Sculpteo s'allie à Dassault systèmes afin d'offrir son service d'impression 3D aux utilisateurs de 3DVia, la plate-forme 3D de l'éditeur de logiciels.Fin 2011, la jeune pousse reçoit le label de l'Observateur du design, décerné par l'APCI, l'organisme qui fédère les designers industriels français. Cette distinction témoigne de l'intérêt que portent désormais les designers à l'impression 3D, mais aussi de l'élargissement de ce marché. Sculpteo lance alors une application mobile avec Jean-Louis Fréchin, directeur de l'agence de design numérique Nodesign, pour personnaliser les céramiques du designer. Enfin, en 2013, Sculpteo obtient le prix de la meilleure application mobile lors du CES, le grand salon américain de l'électronique grand public. C'est 3DPCase, son application d'impression de coques de smartphones personnalisées, qui est récompensée.Aujourd'hui, la start up n'est plus obligée d'expliquer ce qu'est l'impression 3D, et se trouve bien placée sur un secteur qui suscite un véritable engouement aux Etats-Unis. Ce marché est donc clé pour la jeune pousse qui affronte, notamment, un concurrent important, Shapeways.
Une implantation à l'étranger
La start up vient d'ouvrir un premier bureau aux Etats-Unis, mais il n'a pas choisi d'y établir un atelier, préférant s'appuyer sur des partenaires locaux. A savoir des entreprises spécialisées dans l'impression 3D au service des professionnels qui trouvent en Sculpteo un nouveau débouché pour leurs productions. La start up dispose de cinq partenaires : trois de ce type en France ; un en Israël ; et un aux Etats-Unis. Sculpteo vient d'opérer une nouvelle levée de fonds, opération menée auprès de XAnge, fonds d'investissement de La Banque postale.
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