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Didier Chevalier, Argus de la Presse. Que ce soit en matière d'élaboration des outils de gestion ou de définition des moyens de diffusion de contenus numériques, Didier Chevalier est, à tous les postes de direction qu'il a occupés, toujours resté en prise avec la DSI.
Dans une tenue impeccable, Didier Chevalier, calme et posé, pèse chaque mot et parle de ses expériences avec passion.“ Dès le départ, j'ai eu envie de découvrir les différentes facettes du monde de l'entreprise. ” Après des études en sciences économiques et un diplôme de commerce, il effectue un stage décisif au sein d'une PME, qui deviendra le grand groupe international d'édition professionnelle Wolters Kluwer. Après son service militaire, l'éditeur le rappelle, probablement séduit par “ sa capacité à comprendre l'organisation et ses rouages ”. Didier Chevalier restera dix-sept ans au sein de la filiale française.Les cinq premières années, il occupe le poste de directeur des méthodes et de l'organisation et met en place des outils, des process et des pratiques de gestion financière, commerciale et de reporting après le rachat des éditions Lamy par le groupe, en 1990. Jouant le rôle d'interface entre la DSI et la direction financière, il définit le cahier des charges et participe au déploiement du projet. “ Le jour de la mise en production est magique et stressant. C'est enthousiasmant de voir un projet décoller. D'autant plus quand on y a passé quelques nuits ”, sourit-il. Puis, en 1996, il est promu directeur financier adjoint au sein du groupe au moment où celui-ci est mène une politique d'acquisitions pour s'ouvrir à de nouveaux métiers. Il s'agit alors d'adapter la gestion et l'organisation de la direction financière. Un vaste chantier. “ Il a fallu harmoniser les outils de gestion, récupérer des bases de données clients, intégrer les nouvelles activités dans des outils de reporting… ”
Dans la peau de l'utilisateur
Ce n'est pas tout. Didier Chevalier est chargé des rachats stratégiques dans le domaine des éditeurs de logiciels de contenu, et gère toutes les phases critiques, de l'analyse du business plan de la société cible à l'audit. Jusqu'à se voir confier le contrôle de la société. “ J'ai mobilisé mes compétences financières, commerciales, juridiques et techniques pour être en mesure d'évaluer la pertinence et la qualité de l'offre de ces éditeurs ”, se rappelle-t-il avec plaisir. En contact quotidiennement avec la DSI des entités du groupe dans lesquelles il intervient, notamment pour déployer les outils financiers. Et il apprend à se mettre dans la peau de l'utilisateur.En 2001, il franchit un nouveau cap en prenant la direction générale des trois filiales logicielles acquises par le groupe avec, là encore, un enjeu de taille : les réunir au sein d'une seule et même entité, afin de “ gérer ce nouveau groupe en transformation et d'écrire son histoire ”, raconte-t-il. Un sacré challenge car créer une culture commune est un travail de longue haleine. “ Il est difficile de faire évoluer des informaticiens. Car ils sont bien souvent passionnés par ce qu'ils font, reconnaît-il. Du coup, il faut ne jamais perdre de vue l'objectif, prendre de la hauteur et emmener les gens vers ce but. ”Après cette expérience, l'envie de passer à autre chose le titille. En 2008, il rejoint l'Argus de la presse, en tant que directeur commercial et marketing. La mission est alléchante : dans un environnement qui se complexifie avec le web, Didier Chevalier doit définir et mettre en œuvre une stratégie de redéploiement d'offres et de services afin de répondre aux besoins des professionnels de la communication et du marketing (veille, analyse de leur présence dans les médias, mesure de la réputation en ligne…).
Un nouveau challenge teinté d'enjeux technologiques
“ Je suis au cœur de problématiques qui me passionnent : le traitement de l'information et les enjeux technologiques qui y sont liés ”, se réjouit-il. Concrètement, cela consiste à déployer des nouveaux services en ligne innovants, notamment sur des portails, pour les smartphones et les tablettes numériques, et de mettre en œuvre un outil de CRM (Salesforce) en mode Saas. Il travaille étroitement avec la DSI, soit une trentaine de personnes en interne. Un travail qu'il connaît et qui le captive. “ Ce que je vis est exceptionnel. Je touche du doigt la transformation au quotidien. C'est très stimulant ”, raconte-t-il, avec un mélange d'enthousiasme et de paroles toujours très réfléchies.
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