Un marchand d'armes russe achèterait la filiale française d'IBM et d'Infineon

Rosoboronexport serait le mystérieux acquéreur de la joint-venture Altis, troisième employeur du département de l'Essonne.
L'affaire du rachat du fabricant de puces Altis Semiconductor, créé en 1999 conjointement par l'américain IBM et l'allemand Infineon, commence à faire grand bruit dans les médias. Selon l'AFP, l'entreprise publique russe chargée des
exportations d'armements, Rosoboronexport, est le mystérieux acheteur de la société française Altis, vendue la semaine dernière.L'américain et l'allemand, détenteurs chacun de 50 % du capital d'Altis, cherchaient depuis longtemps à se désengager de cette activité, jugeant les coûts de production du site trop élevés. Altis avait d'ailleurs subi un plan
social au printemps 2006.Et voilà que, jeudi 30 août, IBM et Infineon annoncent avoir trouvé un accord avec une mystérieuse société dénommée AES (Advanced Electronics Systems), complètement inconnue. Basée en Suisse, cette dernière
s'avère en réalité être la filiale à 25 % de la banque russe Vnesheconombank et à 75 % d'un holding russe GIS (Global Information Services) encore plus mystérieux.Selon le journal moscovite Kommersant, le groupe Rosoboronexport serait à l'origine de ce holding. ' Nous ne démentons, ni ne confirmons cette information ', a répondu Rosoboronexport
à l'AFP. ' Nous ne commentons pas les projets qui ne sont pas totalement aboutis ', a ajouté un responsable du service de presse. Cette acquisition doit en effet encore recevoir le feu vert des autorités de régulation.
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