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Venant d'horizons divers, les offres logicielles ALM répondent à des problématiques différentes. L'architecture de la solution et le type de référentiel déterminent son niveau d'interopérabilité et sa facilité de mise en ?"uvre.
En toute logique, on trouve sur le marché des solutions de gestion du cycle de vie des applications (ALM) les acteurs historiques des outils de développement que sont IBM, Microsoft et Borland. L'activité développement logiciel de Big Blue démarre avec l'acquisition de Rational en 2003. IBM dispose alors des briques nécessaires à une gestion du cycle de vie, il ne lui reste plus qu'à lier tout ça avec son IDE (Integrated Development Environment) fétiche, Eclipse. Ainsi naît en 2004 la première suite ALM, Atlantic. Peu de temps après, Microsoft sort Visual Studio 2005, une évolution majeure de son environnement de développement intégré, avec des fonctionnalités ALM.Borland s'engouffre très vite sur ce marché, à coup d'acquisitions et de cessions. C'est aujourd'hui un pur spécialiste du domaine. Issu de la modélisation, Telelogic s'est lui aussi constitué une offre ALM, avant de se faire racheter par IBM. Les acteurs issus de la gestion de changement (Serena) ou du monde des ordinateurs centraux (CA, Compuware) se positionnent également dans ce domaine. HP, éditeur d'outils d'infrastructure, construit une offre de gouvernance grâce au rachat, entre autres, du leader des outils de test Mercury en 2006.
Un paysage marqué par les fusions-acquisitions
Le marché de l'ALM est très disparate, les contours même des solutions étant assez flous. On y retrouve des éditeurs de plates-formes (IBM, Microsoft), d'infrastructure (HP, CA, Compuware), des pure players ALM (Borland, Serena), de l'open source (ALF, Polarion). C'est un marché forgé par une succession de fusions-acquisitions.Les approches proposées sont diverses. Le Français PC Soft arrive avec un AGL (atelier de génie logiciel), Windev, une singularité française qui connaît un certain succès. Il s'adresse à des petites et moyennes équipes à la recherche d'une solution rapide et économique. Borland, Compuware, IBM, Microsoft et Telelogic, eux, s'inscrivent dans la lignée des usines logicielles. Plus focalisées sur le projet, ces solutions sont adaptées aux SSII et aux organisations qui cherchent à rationaliser leur activité de développement. Enfin CA, HP, IBM et Serena se positionnent dans la gouvernance. Centrés sur les processus d'entreprise, leurs produits s'adressent aux grandes structures qui veulent maîtriser la performance et la qualité de leur service informatique interne.
Une interopérabilité variable
L'architecture de la solution détermine son degré d'ouverture et d'interopérabilité. Windev est typiquement un produit monolithique : une interface unique avec des fonctions non interchangeables. On en est prisonnier, mais si elles conviennent, on gagne en rapidité et en simplicité de mise en ?"uvre. La solution Microsoft, quant à elle, est un environnement intégré : Visual Studio constitue le socle sur lequel se déclinent les éditions adaptées aux différents métiers. Encore un environnement propriétaire. En revanche, on y trouve une facilité de déploiement et l'ouverture vers des outils tiers. On retrouve la même philosophie d'environnement intégré dans Polarion. IBM peut aussi fournir une intégration de ses outils dans la plate-forme Eclipse.Les autres solutions se composent d'applications autonomes qui s'interfacent entre elles de manière plus ou moins intime. On a par exemple un couplage fort dans les solutions de CA, Compuware IBM et Serena. Pour leur part, Borland, HP, IBM, Telelogic proposent des applications interfaçables, mais également interchangeables. L'inconvénient est que les produits ont encore du mal à communiquer entre eux. L'effort d'intégration reste considérable. L'avantage est que l'on peut utiliser les outils de son choix et se constituer une solution la meilleure de sa catégorie (best of breed).L'impact du référentiel a son importance. Des solutions telles que Microsoft, PC Soft, Polarion ou Serena utilisent un référentiel unique pour tout le cycle de vie. Cette typologie peut ne pas convenir si l'on a déjà mis en place ses référentiels. Pour une installation vierge, la mise en ?"uvre est très simple, l'intégrité et le partage immédiats des données sont assurés. Dans les autres solutions (Borland, CA, Compuware, HP, IBM, Telelogic), chaque métier utilise son propre référentiel. Avec pour corollaire les problèmes de déploiements et de synchronisation des données. En revanche, on garde la liberté d'utiliser les outils et les référentiels de son choix.
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