Les SSII embauchent quelque 15 000 personnes par an, selon Syntec Informatique. Depuis deux ans, elles appuient cette politique offensive de recrutement sur leur croissance soutenue (CA global en hausse de 6,5 %, selon
Syntec). Elles briguent donc des niveaux bac +5, mais aussi des techniciens, des commerciaux, des consultants, et des managers. Leurs recherches visent trois métiers : le conseil, l'intégration de systèmes et l'infogérance. Côté expérience,
elles recrutent autant de jeunes diplômés que d'ingénieurs expérimentés.Ces recrues sont proposées aux entreprises utilisatrices pour les accompagner dans la transformation de leur système d'information, dans la modernisation applicative, ou dans l'exploitation et la sécurisation de leurs
infrastructures. Les postes de responsables de projet tels les experts en nouvelles technologies (Java, Java EE, .Net, etc.) sont des plus prisés.Problème. Les SSII doivent faire face à un marché très tendu et sont donc obligées de peaufiner leur politique de ressources humaines. En interne, elles valorisent les filières de management intermédiaire (responsables de
comptes ou directeurs de projet, par exemple), et personnalisent leurs plans de carrière. Elles favorisent aussi les passerelles entre filières commerciales et techniques. Car les besoins en management augmentent.En externe, elles redoublent d'effort pour solliciter les experts de haut niveau. Tous les moyens sont bons pour attirer les candidats : cooptation, sites de recrutement en ligne, campagnes de communication, etc. Plus
question d'avoir une mauvaise image. Elles n'hésitent pas à se tourner vers les universités et les cursus scientifiques - et pas dans la seule informatique - pour remplir leurs objectifs de recrutement. Les SSII créent aussi des partenariats avec
les éditeurs pour attirer et former en urgence les jeunes diplômés à leurs technologies. Car de nombreux experts - surtout dans le secteur des progiciels - manquent cruellement à l'appel. Les SSII ont bien compris qu'elles doivent anticiper leurs
besoins. Mais aussi ne pas se comporter comme des sociétés dintérim et négliger les plans de formation aux nouvelles technologies et aux métiers des utilisateurs.
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