Un Parlement sous hautes pressions
Officiellement les groupes de pression n'ont pas droit de cité à l'Assemblée. Pourtant les députés subissent un intense lobbying. Découvrez ces pratiques dans le cadre du débat sur les droits d'auteur sur Internet.
' Cet après-midi, les lobbies ont pris possession de l'Assemblée nationale. Il était remis à chaque parlementaire qui le souhaitait une carte prépayée de 9,99 euros donnant droit à télécharger gratuitement
une dizaine de morceaux de musique. Il est bon de rappeler que nos travaux ne sont pas influencés par des intérêts économiques, mais par la recherche de l'intérêt général. 'Hélène Constanty et Vincent Nouzille, journalistes indépendants, retracent les débats de 2005 portant sur les droits d'auteur sur Internet. Qui virent les groupes de pression s'affronter jusque dans les couloirs de l'Assemblée. Avec
la déclaration à la tribune du député socialiste Christian Paul, lequel s'inquiétait officiellement que des lobbyistes puissent s'activer à quelques mètres de l'hémicycle. De même, les auteurs expliquent comment trois députés se sont opportunément
attribué la coprésidence du groupe d'études consacré à Internet, aux technologies de l'information et au commerce électronique.Cette plongée dans la mare parlementaire décrit finement l'interventionnisme des groupes industriels, multipliant colloques et voyages d'étude à l'intention des décideurs politiques. Plus le thème abordé s'avère complexe, plus les
élus dépendent des informations des opérateurs techniques. Toujours prompts à faire entendre leur version des faits.
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