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Depuis le début du mois, les PC portables avec des modems 3G intégrés débarquent. Tous sont commercialisés avec un abonnement UMTS. Attention à ne pas se faire embobiner !
Jusqu'ici, pour accéder à internet en rase campagne, il fallait se connecter via un téléphone Bluetooth. Ou, mieux, posséder un modem 3G sous forme de PC Card, dans lequel on insère sa carte SIM. Une troisième solution existe
désormais : le modem 3G installé directement sur la carte mère du PC portable. Avantage : l'autonomie se montre bien meilleure qu'avec une PC Card de 5 volts. L'ensemble se révèle aussi beaucoup plus pratique, puisqu'il n'y a plus qu'un
appareil à transporter.Lancées depuis janvier aux Etats-Unis, ces offres débarquent depuis le début du mois en France. Lenovo ouvre la marche avec ses Thinkpad X60 et T60. Acer a suivi avec son Travelmate 4260. Chez Fujitsu-Siemens, les machines sont
attendues à partir du mois de juin. Quant à HP et Dell, leurs offres ont été préannoncées il y a quelques mois, mais on attend la disponibilité des produits. Presque tous reposent sur la même base technique : une carte mini PCI Sierra Wireless,
compatible GSM tribande, GPRS, Edge, UMTS et HSDPA, la fameuse 3G+ qui dope les débits à 1,4 Mbit/s en descente.
A chaque constructeur son opérateur
De même, toutes les machines se voient commercialisées avec un abonnement 3G. Il s'agit quasiment de vente forcée : le modem mini PCI ne se trouve pas disponible en option. Chaque constructeur s'associe à un seul opérateur. Il ne
reste donc pas de choix : chez Lenovo, Acer, Dell et HP, ce sera SFR. Chez Fujitsu, il faudra signer avec Orange. Comme pour les téléphones portables, tout est fait pour que l'on souscrive un abonnement chez l'opérateur partenaire. La carte SIM
et les logiciels de l'opérateur sont préinstallés, et le formulaire d'abonnement est présenté en même temps que la facture de la machine. Fujitsu-Siemens oblige même à ' s'enregistrer ' afin de
bénéficier d'un accès 3G Orange gratuit pendant deux mois.Pourtant, à en croire les fournisseurs, les machines ne sont pas bloquées sur un réseau particulier. Ils se gardent cependant de l'afficher, puisqu'ils touchent une commission sur chaque abonnement souscrit. Tous nous l'ont
certifié : il n'y a pas d'exclusivité. On pourra utiliser ses propres cartes et ses propres abonnements ' flotte ' sur les machines prééquipées 3G. Il s'agira simplement de paramétrer seul sa
connexion. Attention, donc, à ne pas se faire embobiner par un revendeur.
Toujours une facturation à la durée
On regrettera également que les tarifs n'aient pas évolué. En effet, la facturation s'effectue toujours selon la durée, bien que ces machines puissent rester connectées plusieurs minutes sans aucun trafic (messagerie, navigation web,
etc.). Les seules offres illimitées sont soit prohibitives, soit restreintes à un intranet ou à un protocole, comme celui de Citrix.Le confort, en revanche, s'avère très appréciable. Les débits apparaissent largement suffisants pour la messagerie ou le web. On notera simplement un problème de latence lors de la connexion à un site. Il reste maintenant à améliorer
la couverture 3G hors des grandes villes et à faire migrer les réseaux en HSDPA pour manipuler plus confortablement les grosses pièces jointes. A charge, enfin, pour les constructeurs d'intégrer la 3G aussi bien qu'ils le font avec Wi-Fi et
Bluetooth. En effet, aucun des modèles que nous avons vus ne dispose de voyants qui indiquent la qualité de réception en 3G/Edge/GPRS, ni de dispositif matériel permettant de couper la radio. Il faudra s'en remettre au logiciel.Dans tous les cas, il s'agit d'un grand saut pour la mobilité. Car la 3G pourrait bientôt être proposée en standard, à l'instar de Wi-Fi et de Bluetooth. De quoi emporter son propre point daccès internet sans fil partout avec
soi.a.mbida@01informatique.presse.fr
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