Un rattrapage limité sur les salaires
2,1 %. C'est la hausse des salaires des cadres de l'informatique notée par l'Apec entre avril 2005 et avril 2006 (voir notre dossier du n?'1877, p. 50). Soit un peu plus que la moyenne, toutes fonctions
confondues, qui s'élève à 1,9 %. Pour autant, on ne peut pas parler d'effet de rattrapage consécutif aux années de disette (2002-2004). Et si Courrier Cadres, le magazine de l'Apec, évoque le retour de l'âge d'or pour les
trois à quatre années à venir avec une flambée des salaires dès 2007, les chiffres plaident plutôt pour des hausses modérées. Comme en 2005, Syntec annonce pour 2006 une croissance de 7 % et prévoit la même tendance pour 2007. Loin des taux à
deux chiffres des années fastes. Et ce n'est pas la hausse des prix dans le logiciel et les services d'environ 1 point qui va plaider pour une augmentation de la masse salariale. Le salaire d'embauche moyen en informatique de gestion de 36 000
euros est dans la moyenne cadre observée par l'Apec. Et le salaire annuel net d'un cadre français dans les IT, célibataire et sans enfants, est le plus bas d'Europe après la Belgique avec 44 000 euros. Mais des profils s'en sortent bien. L'Apec
met en avant le consultant (+ 3 %), l'ingénieur (2,9 %), et le responsable de projet (2,3 %). Entendez par là le consultant en PGI et l'ingénieur nouvelles technologies. Dans son dernier numéro, Challenges place
en vedette le consultant en stratégie et l'ingénieur systèmes, qui auraient vu leur fiche de paie salourdir de respectivement 12 et 8 %.x.biseul@01informatique.presse.fr