Un spécialiste Java sur les traces de Sharepoint
Une jeune pousse française financée par le Département de la défense américain : c'est l'histoire peu banale d'Exo Platform. En 2002, Benjamin Mestrallet boucle un projet de fin d'étude en école d'ingénieurs sur les portlets JSR 168. Un an plus tard, il signe à la barbe de BEA un contrat avec l'armée américaine pour une prestation de services, qui débouche en février 2005 sur la vente de souscriptions. L'armée américaine a été sensible au fait que la start up ait adopté, avant tout autre éditeur libre, la norme JSR 168 qui rend les portlets indépendants de la plate-forme Java pour laquelle ils ont été développés. Les 300 000 dollars récoltés serviront à autofinancer Exo Platform.Deux ans ont passé et la start up, qui devrait réaliser près de 2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2007, reste à la pointe sur les standards Java : avec l'Helvético-Américain Day Software, elle est l'un des premiers éditeurs à avoir implémenté JSR 170, qui normalise le stockage documentaire. A présent, elle se prépare à adopter WSRP 2.0 (Web Services Remote Protocol) et JSR 286, qui régit les communications entre portlets. Un choix logique : Benjamin Mestrallet figure parmi les experts qui pilotent l'évolution de cette dernière norme.Si la rapidité d'adoption des normes reste importante, elle ne suffit plus à se distinguer de la concurrence, notamment open source. Mais Exo Platform a d'autres atouts à faire valoir. L'éditeur breton a pris le virage webOS depuis deux ans. L'interface client revêt indifféremment les habits de MacOS X, de Windows XP et Vista, et demain de Leopard. La démonstration, effectuée en fin de présentation, fait souvent mouche auprès des DSI : ' Qu'ils entendent utiliser cette fonction ou pas, ils se disent séduits ', note Benjamin Mestrallet.
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