Un sumotori chez Météo France
L'entreprise étrenne un cluster NEC de 16 octoprocesseurs vectoriels. Un minimum pour mieux anticiper la trajectoire des orages ou modéliser le réchauffement climatique.
Toulouse, 31 mai 2007. Sous un ciel gris et lourd, Météo France inaugure son nouveau supercalculateur. A l'abri de la salle informatique bétonnée, le ' sumo ' - comme le
surnomment affectueusement ses ingénieurs - dispense près de 9 Tflops théoriques et à peine moins de 8 Tflops Linpack (benchmark du top500).Le colosse compte deux clusters de 16 serveurs SX-8R vectoriels du Japonais NEC. L'un d'eux sert à la production, et l'autre au service recherche et au back up du premier. Chaque serveur compte huit processeurs - des puces
introduites avec le SX-8 en 2004, auxquelles ont été ajoutés un pipeline d'addition, et un autre de multiplication. Elles sont de plus en plus compactes et intégrées. Deux plaques de silicium l'une au-dessus de l'autre prennent la mémoire en
sandwich, et accueillent deux rangées de quatre puces, ainsi que deux connecteurs vers les crossbars (l'un vers la mémoire, et l'autre vers le cluster). Les quelque 20 000 fils - très chers - qui reliaient les deux plaques ont
disparu. Résultat : le processeur est intrinsèquement plus puissant ; et, surtout, il concentre sa performance sur un espace de plus en plus réduit.Météo France a testé sa nouvelle installation en enchaînant plusieurs de ses propres applications, de l'exécution de la première à la restitution des résultats finals sur disque. La performance est un peu plus de 5 fois supérieure à
celle du Fujitsu aujourd'hui, et elle devrait l'être 21 fois dès l'automne 2008. Les deux clusters ne feront alors plus qu'une machine, à laquelle s'ajoutera un modèle de la nouvelle génération NEC.
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