' Le système d'information géographique (SIG) rend intelligente une donnée cartographique issue de multiples sources de données, voire d'autres applications ', explique Fabienne
Claret, analyste pour Axes Conseil. La force de cette application réside dans sa capacité à traiter l'information en plusieurs dimensions sur une carte. Du côté des outils, les SIG généralistes prennent en charge tous les problèmes de représentation
cartographique. Six offres de ce type existent sur le marché français. D'autres solutions, souvent issues des précédentes, sont orientées métier ou fonction. Elles répondent à des besoins spécifiques comme ceux du cadastre, du marketing ou de la
logistique.Selon Fabienne Claret, qui a comparé cinq logiciels, l'outil SIG fonctionne bien, mais suppose des données de qualité, mises à jour régulièrement et au bon format. Et c'est bien là que réside la difficulté : il faudra
acquérir l'information et la gérer, soit en la créant ex nihilo par saisie directe, soit en l'achetant à des tiers ou à des prestataires spécialisés, soit en l'extrayant d'une application interne de l'entreprise. Autant de sources multiples à
ordonnancer, actualiser, et synchroniser.Les éditeurs l'admettent volontiers : il existe un problème de format.
' Il faut définir des standards et des génériques, et les utiliser. Ce qui ne devrait tarder ', prédit
l'un d'entre eux.
' Il convient également de revoir les prix ; la tarification, variable selon l'usage des données, est trop complexe pour s'adapter à la verticalisation ', renchérit un autre.
Ainsi, le fond de carte d'une application de gestion de la relation client (GRC) n'est pas toujours juridiquement réutilisable pour une autre finalité, comme le suivi d'un produit. Il faut alors payer de nouveau la carte selon l'usage qui en sera
fait. Incompréhensible pour l'utilisateur.
Un besoin grandissant de spécialistes
Par souci de simplicité, les applications sont de plus en plus souvent vendues, par l'éditeur du SIG ou via des filiales spécifiques, avec les données. Ces dernières sont parfois incluses dans le système, comme pour les
applications destinées au géomarketing, à la gestion d'agendas ou à la logistique. L'avenir du SIG ne résiderait-il donc pas dans l'accès sous forme de services, via le web, à des applications et des données mises à jour en permanence ? C'est
ce que propose le Géoportail de l'IGN (Institut géographique national) Construit sur le principe du médiatique Google Earth. Une approche qui satisfera les informaticiens.Du fait de l'exigence de cohérence et de qualité des données, le secteur de l'information géographique a de plus en plus besoin de spécialistes. Notamment des informaticiens sachant ordonnancer et actualiser des informations,
issues de différentes sources, dans différents formats.
Votre opinion