Une affaire de spécialistes
De taille moyenne et plutôt spécialistes que généralistes, les éditeurs français sont bien implantés auprès des PME et des PMI. Mais il leur faut trouver des leviers de développement, à l'international, notamment.
Les PME parlent aux PME. Un lien étroit unit les éditeurs français de progiciels de gestion intégrés, ou PGI, et leurs clients. La raison est simple. D'abord, leur taille est similaire. Ainsi, les effectifs de ces éditeurs
restent modestes : 420 personnes pour Generix-Influe, 400 pour Fiducial Informatique, une centaine pour Qualiac, et une bonne cinquantaine pour Divalto. Cegid, lui, se distingue avec ses 2 000 salariés.Ensuite, les éditeurs de PGI ont une connaissance fine du métier de leurs clients. Car une grande majorité d'acteurs spécialisés, parfois sur plusieurs secteurs, se dégage, même s'il reste des généralistes comme Divalto ou
Qualiac. Ordirope propose ainsi un catalogue de deux produits, destinés aux fournisseurs de la grande distribution. Sylob, lui, a forgé son expérience dans le secteur des petites et moyennes industries. Cegid, de son côté, reste avant tout un
multispécialiste.Ces éditeurs sont donc fortement ancrés dans le tissu économique de leurs clients. C'est à la fois une chance, mais également une menace. Une chance dans la mesure où ' une PME se focalise plus rapidement
sur les besoins métier, estime Eric Ménard, consultant chez PAC. Une caractéristique plus marquée que dans un grand compte, où la part administrative est très importante. 'La menace tient à ce que la spécialisation rend difficile le développement de l'éditeur, notamment en ce qui concerne l'international. Une demande pourtant croissante au sein des PME-PMI françaises, touchées, elles aussi, par la
mondialisation. Cependant, quelques éditeurs parviennent à accompagner leurs clients à l'étranger. Mais cela relève davantage de l'occasionnel que d'une véritable politique volontariste de s'implanter hors de France. Et là, la croissance externe
devient vitale.
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