En un an, le paysage français du sans-fil et de la mobilité a radicalement changé. Le principal artisan de cette mutation a un nom : Wi-Fi. Fin 2002, nombre de Français se demandaient à quoi servirait cette technologie. Les
opérateurs ne manifestaient aucun intérêt pour elle. Quant à ceux qui y croyaient, la réglementation, comme d'habitude, était là pour leur couper les ailes.En juillet, sous la pression de l'Europe et du ' paquet télécoms ', les pouvoirs publics ont dû considérablement assouplir les règles d'utilisation de Wi-Fi ?" du moins,
dans la bande des 2,4 GHz. Aujourd'hui, SFR et Orange se livrent à une course. C'est à celui qui ouvrira le plus de réseaux radio publics (hotspots). ADP Télécom se montre également actif.
Les ventes de portables explosent
Parallèlement, les performances de Wi-Fi ont augmenté, avec la ratification, en juillet, du 802.11g ?" 54 Mbit/s théoriques au lieu des 11 Mbit/s du 802.11b. La sécurité, gros point noir de cette technologie,
voit poindre des solutions : WPA (Wi-Fi Protected Access) cette année, et 802.11i en 2004.Les terminaux étaient également au rendez-vous. Intel a lancé Centrino, davantage un effort marketing qu'une solution technologique, mais qui a constitué un formidable coup d'accélérateur. Les ventes de PC portables explosent du
fait d'une baisse drastique des prix ?" 1 000 euros pour un portable qui n'a rien à envier à un PC de bureau de 2002. Les assistants personnels se mettent aussi à Wi-Fi, et parfois également à Bluetooth. Ce standard envahit les
téléphones. Il ne reste plus aux fabricants qu'à le rendre simple d'emploi ?" on y vient.Dans le domaine de la mobilité, le courant porteur en ligne (CPL) commence à faire ses premiers pas, surtout dans les collectivités locales et les bâtiments publics. Ces technologies ont un impact sur l'aménagement du
territoire, puisque les couples satellite et Wi-Fi ou satellite et CPL contribuent à réduire la fracture numérique.Finalement, la grande absente de ce feu d'artifice aura été la téléphonie cellulaire, encore en panne. Le GPRS demeure toujours aussi peu performant, les opérateurs ne se souciant que de la voix et des SMS. L'essor du MMS les
obligera peut-être à faire un effort. Quant à lUMTS, il reste aux abonnés absents.
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