Une carrière dictée par la passion d'internet
Renaud Bruyeron, directeur technique et associé de Fullsix France
Certes, Renaud Bruyeron a eu de la chance au cours de sa vie professionnelle. “ Je l'ai souvent provoquée, précise-t-il. Je n'ai jamais hésité à prendre des risques pour assouvir ma passion. ” C'est en 1995 qu'il découvre internet, peu connu en France, mais dont il soupçonne déjà l'avenir prometteur. Ingénieur à Centrale Paris, il se rend aux Etats-Unis, dans le fief d'internet, achever ses études. “ J'ai choisi l'Ucla (en Californie) d'où est parti le premier paquet internet. J'y ai côtoyé des sommités de la recherche dans le domaine, et c'est ainsi que je suis devenu addict. ” Second coup de chance : il effectue son service militaire dans le civil. Là encore, sa passion le pousse à chercher une structure liée au web. Par chance, un poste de développeur se libère au W3C. “ Je rejoignais l'organisme de standardisation du web au MIT, La Mecque de l'informatique. Je prenais le café avec Tim Berners-Lee et je croisais le père du logiciel libre, Richard Stallman, dans les couloirs ”, se souvient-il.De retour en France, il se met en quête d'un emploi, fait le tour des SSII. Mais aucune n'avait développé d'activité internet assez intéressante. “ Elles étaient centrées sur les ERP, les grands systèmes et les développements spécifiques. ” Il rencontre alors les fondateurs de Fullsix. “ Leur vision du marketing digital apparaissait en totale rupture avec ce qui se faisait sur le marché ”, raconte-t-il. Séduit par cette approche, la technologie web qui la sous-tend et l'aspect créatif de l'activité marketing, il accepte un poste de développeur junior. “ Je développais des outils de gestion de contenus, de capture de données, de pilotage de formulaires. ” Ses compétences techniques et son affinité pour les aspects créatifs du métier sont rapidement identifiées par ses managers, qui lui confient, ainsi qu'à trois de ses collègues, la création de la filiale de Londres. Il part en qualité de directeur technique et travaille dans les conditions d'une start up. Lorsque la bulle internet éclate, le siège français ne les abandonne pas. “ Nous avons finalement redressé la barre. Quand je suis rentré en France, la structure comptait 40 personnes. ”
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