Une double boucle locale radio pour mieux communiquer en montagne
Une communauté de communes d'Isère se dote de liaisons sans fil
La communauté de communes des Vallons de la Tour a choisi des liaisons radio pour interconnecter ses bâtiments distants. “ Auparavant, nous disposions de liaisons ADSL grand public et SDSL d'opérateurs à 4 Mbit/s. Ce débit était insuffisant ”, explique Pierre Raschi, DSI de cette collectivité de 24 000 habitants ainsi que de la ville de La Tour-du-Pin, la plus peuplée de la communauté de communes avec 7 400 âmes.En poste à l'été 2009, le DSI doit à la fois répondre à un besoin d'interconnexion entre plusieurs sites, anticiper l'arrivée de flux de vidéosurveillance et jouer la carte de la mutualisation. Sa double casquette de DSI des deux collectivités facilite la réalisation de ce dernier objectif. Pour résoudre les problèmes réseau, toutes les technologies d'interconnexion à courte et à moyenne distance sont passées en revue. La mise en œuvre de liaisons SDSL à 8 Mbit/s est jugée trop onéreuse. Les liaisons à faisceau laser exigent, elles, un réglage complexe et s'avèrent sensibles aux intempéries (pluie, neige). Après avoir constaté l'absence de fourreaux disponibles, par lesquels les fibres optiques souterraines auraient pu passer, la collectivité envisage des liaisons radio sur des fréquences ouvertes.A l'automne 2009, l'intégrateur ADW Network est retenu pour réaliser une étude de site concernant l'interconnexion des bâtiments distants en technologie radio, dans la bande de fréquences 5,4 GHz libre d'utilisation. La topographie des lieux (présence de points hauts et absence d'obstacles) et les distances à couvrir (de 200 m à 1,5 km) conviennent à la technologie radio choisie. Les systèmes proposés sont des ponts radio (stations de base et antennes clients) de la gamme Breezenet d'Alvarion. Le critère de coût séduit la collectivité. “ Nos calculs économiques aboutissaient à un retour sur investissement en moins d'un an ”, précise Pierre Raschi. Ce chiffre s'explique par le coût unitaire moyen des antennes de 3 000 euros, pour un réseau formé de cinq à dix points. En outre, les débits des équipements ? 12 Mbit/s pour les flux bureautiques, informatiques (applicatifs) et voix, et 24 Mbit/s pour la vidéosurveillance ? satisfont aux besoins exprimés dans le cahier des charges.
Votre opinion