Une facture de 350 000 euros, mais trois fois moins de serveurs à gérer
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Trop de serveurs mono-applications nuisaient au bon fonctionnement de la société financière Cholet-Dupont. La virtualisation a permis d'en réduire le nombre de façon drastique.
Il y a un an, Cholet-Dupont, petite société de gestion de portefeuille et de conseil en organisation patrimoniale, comptait une vingtaine de serveurs pour autant d'applications. Aujourd'hui, elle se contente de quatre serveurs-lames
Fujitsu Siemens Computer (FSC) en central, équipés de VMware ESX. Depuis 1997, date à laquelle la société dispose de sa propre informatique, les machines équipées d'une seule application ?" flux financiers, ordres clients, crédits, moyens de
paiement, internet ?" s'accumulaient. Multiplier encore les mètres carrés informatiques dans le VIIIe arrondissement parisien aurait durement grevé le budget. Et maintenir les systèmes devenait difficile pour l'équipe de
cinq personnes. Enfin, Cholet-Dupont devait anticiper les contraintes de la réforme Bâle II et les exigences de plan de reprise d'activité imposées par le Comité de la réglementation bancaire et financière. Il lui fallait donc optimiser son
informatique opérationnelle et prévoir une solution de secours souple. La rationalisation de l'infrastructure a donc été décidée en 2005.
80 % des applications sur des machines virtuelles
La virtualisation apparaît alors comme une évidence. Première décision : remplacer les serveurs HP sous Windows NT par des lames sous VMware. Pour des raisons de coût, entre autres, ce sont des lames FSC. Les machines virtuelles,
elles, sont stockées sur un SAN constitué de baies Clariion. Dans cette configuration, quinze à vingt minutes suffisent pour recréer un serveur. Au final, 80 % des applications migrent vers les nouvelles machines. ' Tout
n'est pas bon à virtualiser, rappelle en effet Franck Rossard, responsable organisation et systèmes d'information. Par exemple, cela s'avérait inutile pour le serveur qui héberge notre base de données, qui est exploité à
80 %. ' Il reste pourtant un serveur que Cholet-Dupont souhaiterait migrer. Il s'agit d'une application temps réel très spécifique de passage d'ordres, mise au point sous Sybase et installée sur Windows 2000. Mais la
réinstaller sans risquer d'en dégrader le fonctionnement apparaît délicat. La solution ? Tester P2V de VMware, qui clone de façon automatique une machine physique en machine virtuelle. Les essais sont pour bientôt.Installé dans un immeuble voisin, le site de secours ne compte que trois lames. C'est un système à base de routeurs McData qui le relie au site central. Pour respecter la réglementation, le back up sera, à terme, déplacé à 40
kilomètres au moins. Et, dans ce cas, un lourd investissement de départ ?" 70 000 euros, soit 20 % du projet ?", a été préféré au coût récurrent d'une connexion permanente. e.delsol@01informatique.presse.fr