Une femme prend la tête de Belgacom

Vice-présidente de l'opérateur télécoms belge, Dominique Leroy est pressentie pour prendre la tête de l'entreprise, deux mois après la révocation pour "manquement grave" de son ancien patron, Didier Bellens.

Première publication le 8 janvier 2014
Une femme tient la corde pour diriger Belgacom
La vice-présidente de l'opérateur historique de télécommunications belge, Dominique Leroy, est pressentie pour prendre la tête de l'entreprise, deux mois après la révocation pour « manquement grave » de son ancien patron, Didier Bellens.
Parfaite bilingue français-néerlandais, peu marquée politiquement, Dominique Leroy deviendrait la première femme à diriger une entreprise publique en Belgique.
Dominique Leroy, qui dirige le département «consommateurs résidentiel» de Belgacom, qu'elle avait rejoint en 2011 après avoir travaillé 24 ans pour Unilever, figure en première place d'une liste de trois candidats établie à la demande du gouvernement par le cabinet de chasseur de têtes Russell Reynolds.
Le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, en a informé mercredi les principaux ministres du gouvernement et « il n'y a pas eu d'opposition » à sa nomination, a indiqué à l'AFP une source proche du gouvernement, tout en soulignant qu'il n'y a pas non plus d'accord formel à ce stade.
Entreprise cotée en Bourse, Belgacom doit suivre une procédure précise pour désigner son nouveau patron. « Le conseil d'administration doit se réunir et proposer un ou deux noms au gouvernement, qui devra ensuite trancher, sans forcément suivre l'avis du conseil d'administration », a expliqué cette source.
Le calendrier n'est pas encore défini, mais la décision devrait tomber « dans les prochains jours », a-t-elle ajouté. Selon le quotidien économique L'Echo, le conseil d'administration de Belgacom devrait se réunir mercredi après-midi.
Si elle est nommée, Dominique Leroy gagnerait au maximum 650 000 euros par an, selon les nouveaux barèmes décidés par le gouvernement, loin des 2,4 millions d'euros de Didier Bellens.
L'ancien patron de Belgacom avait été sèchement « révoqué » à la mi-novembre par le gouvernement pour « manquement grave » à ses devoirs, après une série de déclarations polémiques visant notamment l'Etat, qu'il avait qualifié de « pire actionnaire » qu'il ait jamais connu.
Coté à la Bourse de Bruxelles, Belgacom est détenu à 53,5% par l'Etat belge. Vers 13h00 (12h00 GMT), l'action était pratiquement stable, gagnant 0,05% à 21,27 euros.