Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Pour faciliter l'échange de documents entre praticiens, le SIB a mis en place une GED open source conforme aux standards internationaux.
Au sein de sa plate-forme de télésanté, le Syndicat interhospitalier de Bretagne (SIB) a confié le développement d'une GED à la SSII Open Wide, qui l'a développée à partir de briques open source. Un choix opéré parce que rien de satisfaisant n'existait sur le marché et pour le coût de possession réduit des logiciels libres.Dénommé Sillage réseau de soins, le projet implique la mise en place d'un référentiel stockant fichiers XML et non XML, ainsi que les droits afférents : la médecine étant un sujet sensible, l'architecture est ultrasécurisée et exige une infrastructure à clé publique. Lorsqu'un médecin d'un hôpital de la région veut publier un document, il est bien entendu authentifié et l'échange est chiffré. Le SIB s'est attaché à respecter les standards mondiaux, à savoir XDS-IHE (Cross-Enterprise Document Sharing-Integrated Health Enterprise, pour l'échange des données) et HL7-CDA (Health Level 7-Clinical Document Architecture, pour la structure des document médicaux). La solution du SIB pourrait être exploitée dans le cadre du dossier médical partagé (DMP) qui repose également sur ces standards.
Retour d'expérience
La solution de GED est essentiellement utilisée par l'Institut rennais de cancérologie. Le retour d'expérience montre une certaine complexité de la mise en ?"uvre des standards XDS-IHE et surtout HL7-CDA. Par exemple, il s'agit de transformer un document Word en document compatible XDS-IHE et HL7-CDA avant de le mettre à disposition.Cette complexité explique le retard pris par les industriels qui fournissent les logiciels médicaux dans l'adaptation de leurs applications afin qu'elles soient compatibles avec ces standards. Résultat, ' pour que leurs documents soient indexés, les médecins doivent générer les métadonnées à la main, ce qui est très lourd, et donc les médecins hésitent. Il nous faut attendre que les industriels nous fournissent les applications qui généreront ces données automatiquement, ce qui devrait arriver d'ici à six mois ', explique Robert Crépeaux, directeur technique du SIB.
Perspectives
La solution du SIB va être proposée à d'autres réseaux, surtout de cancérologie, ' où beaucoup d'opérations ont lieu sur le plan national. Et où les médecins partagent leurs données ', relève Robert Crépeaux. Mais d'autres utilisations sont prévues, comme au CHU de Lille pour tous les services. Si cette GED a été adaptée à la cancérologie dans sa phase pilote, il est facile de l'implémenter pour d'autres disciplines. Avant de livrer la version open source de Sillage, OpenDMP sera livré à l'Adullact, dès que l'Institut rennais de cancérologie aura procédé à la vérification d'aptitude, nécessaire dans les marchés publics et l'administration. En mai, le SIB participera à la convention Connectathon, à Barcelone, pour tester l'interopérabilité de sa solution avec d'autres applications médicales.* (d'après Renaud Bonnet)