Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Thales a décroché un contrat d'infogérance hors norme avec le musée des arts premiers à Paris. Il inclut à la fois infogérance informatique et maintenance immobilière. Une première en France.
L'informatique se banalise-t-elle au point qu'un contrat d'infogérance se négociera bientôt comme un contrat de gardiennage ou de nettoyage des locaux ? C'est en tout cas un contrat atypique que le nouveau musée du quai Branly a signé avec Thales et son partenaire Faceo. Le musée lui a confié les prestations de maintenance immobilière (facility management) les plus traditionnelles telles que l'accueil des visiteurs, le nettoyage, le gardiennage et même la restauration du personnel, mais aussi l'exploitation de son site web, l'infogérance de ses vingt serveurs et deux cent cinquante postes, et celle des équipements multimédias proposés aux visiteurs.
Création d'une division Services
Thales assure l'exploitation des serveurs, mais non leur tierce maintenance applicative (TMA). ' C'est un contrat extrêmement intéressant pour Thales, car la direction générale du musée a décidé d'externaliser tous les métiers d'exploitation, souligne Brigitte Bouquot, directrice des contrats avec le secteur public chez Thales. Thales ?" qui a créé une division Services réunissant les activités d'infogérance (issues de Syseca), de simulation, et celles de Faceo, une joint-venture avec Cegelec dans le secteur du facility management ?" répondait parfaitement à ce besoin. 'Thales cherche-t-il à marier la carpe et le lapin en confondant facility management et infogérance ? ' En facility management, il faut mettre en place un portail de services afin de remonter les incidents et demandes, que ce soit pour l'accueil, la climatisation ou le nettoyage. De même, la gestion de la reprographie, par exemple, passe par le système d'information du client. C'est l'un des points communs de ces activités ', avance Brigitte Bouquot. Signé en septembre 2005, bien avant la fin de la construction du musée, le contrat s'étale sur une durée de quatre années et représente un montant de 10 millions d'euros par an. Deux cents à deux cent cinquante personnes sont détachées sur site par Thales, un chiffre comparable à l'effectif du musée lui-même. Cinq ou six personnes sont en charge du volet informatique. ' Le directeur du site est entouré de huit responsables, dont un pour le système d'information. Chaque domaine vertical nécessite un responsable, après, c'est une question de gouvernance ', précise Brigitte Bouquot. Le contrat comprend un grand nombre d'engagements sur la qualité de service, la disponibilité du système d'information étant le critère clé du volet informatique du projet d'externalisation. Securitas a été chargé de l'audit de la qualité des services délivrés par Thales. Encore unique, ce contrat traduit toutefois une certaine banalisation de la fonction informatique aux yeux des dirigeants. ' C'est en partie une conséquence de la génération internet et de la chute du prix du matériel informatique, estime Brigitte Bouquot. Les dirigeants imaginent l'informatique comme une commodité qui doit toujours fonctionner. Un dysfonctionnement, et c'est l'image de marque de la société qui est en jeu. Qui dit ouverture dit vulnérabilité. C'est le champ d'action de Thales, qui a un fort différenciateur en matière de sécurité. '
Votre opinion