Pour les entreprises, la question n'est plus de savoir comment virtualiser, mais plutôt comment faire évoluer l'architecture tout entière afin de la rendre compatible avec les serveurs virtuels, omniprésents. La virtualisation vient donc se frotter aux autres composants vitaux de l'infrastructure : le réseau et le stockage. Lors du salon VMworld 07 qui s'est tenu à San Francisco dernièrement, les annonces des acteurs du stockage ont été nombreuses. L'année précédente, seul Datacore avait osé clamer l'intérêt de rapprocher serveurs virtuels et stockage. Cette année, l'éditeur est revenu sur le salon (avec notamment une approche de
' virtualisation globale '), mais les géants du secteur, tels Netapp et Symantec, l'y ont rejoint. Un signe manifeste que l'industrie ne reste pas indifférente aux sirènes virtuelles. Mais l'attirance est réciproque : ainsi VMware s'implique fortement dans le domaine, avec le support du protocole iSCSI dans son hyperviseur, ce qui a donné du sens aux plans de reprise d'activité à bas coûts. Recovery Site Manager, sa nouvelle solution d'automatisation des opérations de reprise, entre tout à fait dans cette optique. L'éditeur compte d'ailleurs travailler avec ses partenaires constructeurs, tels HP, HDS, EMC, IBM, LeftHand Network et Netapp, pour rendre ce logiciel compatible avec leurs baies et ouvrir les possibilités en matière de réplication. Vizioncore, éditeur spécialisé dans l'optimisation de l'exploitation des machines virtuelles ESX, a ainsi présenté lors du salon la dernière version de vRanger, qui assure des services de réplication sur sites secondaires, ainsi que vReplicator 2.1, qui traite désormais la reprise sur incident, le test de procédure de reprise sur sinistre et l'accélération de la réplication. Symantec s'avance aussi dans ce domaine avec Veritas Cluster Server 5.0, sa solution de gestion de la reprise sur incident et sur sinistre. Des serveurs dédiés virtuels (virtual appliances) ont vu le jour cette année, tel celui de Falconstor, un serveur de sauvegarde continue embarqué dans une machine virtuelle.
SAN ou NAS ?
Netapp propose une intégration fine de ses équipements FAS avec les produits VMware. Rien de surprenant à sa démarche : les machines virtuelles se multipliant sur les infrastructures des entreprises, il s'agit, bien sûr, de les relier à des ressources de stockage, et de retomber donc sur la vieille question : fichier (NAS) ou bloc (SAN) ? Selon les spécialistes, accéder aux machines virtuelles ?" et plus précisément au VMDK (VMware Virtual Disk) qui contient l'image système de la machine virtuelle ?" s'effectue indifféremment dans les différents modes et protocoles (NFS, CIFS, iSCSI, FC). Mais pour l'heure, aucune méthode ne prévaut. Netapp, qui prêche pour sa paroisse, affirme que le NAS a la préférence des utilisateurs. Dave Hitz, son cofondateur, souligne sur son blog qu'il fait preuve pour ce type d'usage de plus de souplesse et de simplicité que le SAN. La raison ? Gérer les fichiers VMDK sur un NAS requiert moins defforts que de gérer des LUNs (unités disques logiques sur les SAN), surtout avec des centaines, voire des milliers, de machines virtuelles.
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