Une macrorupture

Le Taïwanais Acer n'en est pas encore à talonner les Américains HP et Dell. Ses deux concurrents tiennent encore solidement les rênes du marché des ventes de PC et de portables. Mais pour combien de temps ? Comme nous
l'écrivons dans notre événement (page 10), sa progression est fulgurante. Et cela va s'intensifier, puisqu'en bon acteur ' local ' il cible en priorité les marchés émergents ?" asiatiques,
notamment.Autre pari gagnant, les ordinateurs portables. Acer met la pression sur un secteur qui, d'ici à 2011, devrait égaler celui des PC de bureau. Certains analystes voient dans son succès la revanche d'un sous-traitant qui a su
forger sa marque, et, brique après brique, a bâti son propre empire mondial. Ses partenaires d'hier ne l'ont pourtant pas épargné. Difficile d'accepter qu'Acer revende sous son label les mêmes machines qu'il
fabrique pour eux. Aujourd'hui, la culture ' rebelle ' de Taïwan paie. Au tour des Américains de s'inquiéter. Calés dans leurs fauteuils, les clients comptent les points... de remise que leur accordent ces
fournisseurs. Et cela sans rogner sur la qualité, toujours au rendez-vous, semble-t-il.Plutôt une bonne nouvelle quand ces entreprises voient pointer à l'horizon le futur Windows Vista (lire notre dossier en page 46). Les craintes des premiers jours s'effacent devant quelques satisfactions en termes de
sécurité ou d'administration. ' C'est moins cher que XP ! ', clament les plus convaincus. Moins cher, justement. C'est ce que les clients attendent des SSII. Celles-ci y répondent en révisant les
modèles de rémunération de leurs salariés. La part variable gagne en importance (lire page 42). Il paraît que cela sensibilise davantage les collaborateurs au management de projet, et contribue à instaurer l'esprit d'équipe.Espérons que Bernard Laporte(**) y a pensé...* rédacteur en chef(**) Sélectionneur de l'équipe de France de rugby
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