Une reprise sans fil

Le wi-fi est à la mode, et les entreprises utilisatrices se félicitent de leur choix. Pour lui permettre de se développer davantage, peut-être faudrait-il que les procédures d'utilisation et de consommation dans les lieux publics soient un peu plus simples.
Plus que jamais, le wi-fi est à la mode. Comme le prouve notre enquête sur le terrain, les entreprises utilisatrices se félicitent de leur choix : plus de câbles, un débit suffisant, une sécurité assurée et un coût ridicule comparé
au filaire. À se demander pourquoi certaines entreprises hésitent encore.De leur côté, les fournisseurs voient dans le wi-fi un relais de croissance inespéré. Pourtant, de cette harmonie surgissent des voix discordantes. Pas sur la technologie, mais sur les accès publics. En effet, une étude menée par
Forrester met en doute la viabilité du modèle économique de ces hot spots.Selon le cabinet, d'ici à 2008, seuls 7,7 millions d'Européens seront prêts à payer pour accéder au réseau depuis les 800 000 lieux publics prévus et, de toute façon, il n'y aura
' que ' 53 millions de portables et PDA connectés sur le sol européen. Le plus étonnant de l'histoire est que ce même cabinet croit plutôt aux chances de Bluetooth comme technologie
d'accès...Sans dénier les qualités techniques de Bluetooth, nous en sommes aujourd'hui encore à chercher ses utilisateurs professionnels pour une fonction autre que la synchronisation de PDA et l'utilisation de claviers et de
souris.Pour éviter le crash économique prophétisé du wi-fi, il suffirait peut-être que les procédures d'utilisation et de consommation dans les lieux publics soient un peu plus simples. Acheter une carte, se connecter pour avoir un mot
de passe et ne pouvoir se déconnecter sous peine de perdre son forfait peut décourager les plus enthousiastes.Ces défauts palliés, le wi-fi gardera peut-être quelques chances face à Bluetooth.
Votre opinion