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En cas de sinistre, les centres de repli accueillent d'emblée les collaborateurs indispensables à l'exploitation de l'informatique et des télécoms.
En situation de crise, l'entreprise a autant besoin de ses hommes que de ses machines. Il faut à l'équipe de gestion de crise une salle de réunion, un bureau pour l'accueil téléphonique et des postes pour les employés sans
lesquels l'activité ne peut continuer. Pour les entreprises monosites, la solution à ce casse-tête immobilier passe par un prestataire spécialisé. Celui-ci sera chargé de mettre à disposition, en un temps défini contractuellement, un certain nombre
de ' positions de travail '. Celles-ci seront mutualisées (selon le principe du surbooking) ou bien dédiées (lire encadré).
Des procédures décidées bien en amont
Dans tous les cas, le type de postes de secours, les salariés qui devront les occuper, et les procédures de repli sont décidés bien en amont lors de la rédaction du plan de continuité. ' Nous demandons au
client d'identifier les personnes éligibles au repli et de nous confier une image de leur poste de travail, que nous stockons dans notre centre. Lors du déclenchement, nous sommes alors en mesure de remonter rapidement les postes de travail
nécessaires ', explique Christian Brevet, responsable de la Business Unit centres de secours chez APX Synstar. Le rôle du prestataire va cependant bien au-delà de la bureautique, et dépasse même souvent le cadre de
l'informatique. ' Il faut beaucoup de monde pour accueillir les collaborateurs de l'entreprise, leur montrer où ils pourront aller déjeuner, où est la pharmacie la plus proche... Car, dans les grands plans, il y a
beaucoup de détails ! ', fait remarquer Christian Brevet. Effectivement, les détails ne manquent pas, et ils sont souvent inattendus. ' Lors de notre premier test grandeur nature, certains
collaborateurs se sont perdus, car ils ne trouvaient pas le centre de repli ! Et, une fois sur place, nous nous sommes rendu compte que le téléphone ne fonctionnait pas à cause d'un changement dans notre PABX, qui avait eu lieu
entretemps ', se souvient Michel Philippe, responsable du service des risques opérationnels de Crédit Logement. Depuis, la société procède à plusieurs tests ' grandeur nature '
par an, afin d'éviter de telles mauvaises surprises. ' Nous demandons pourtant aux clients de nous transmettre toute modification de leurs postes de travail susceptible d'impacter le plan de repli. Et nous avons même une
procédure pour le leur rappeler dans l'année. Mais c'est loin d'être gagné ! Nous nous rendons surtout compte des changements lors des tests, d'où leur importance ', note Christian Brevet. Des tests qui se révèlent
indispensables aussi pour roder les équipes : ' Un déclenchement ne se passe jamais bien. Il y a une grosse poussée d'adrénaline, surtout lorsque l'entreprise joue sa survie. C'est pourquoi, il faut tester le repli des
utilisateurs régulièrement ', conclut le responsable des centres de secours.
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