Valéry Gerfaud (Club Internet) : ' Notre offre Pro vise les TPE et les indépendants '

Le FAI grand public mise sur sa bonne réputation. Club-Internet Pro se distingue du service pour particuliers par un SAV propre.
01net. : Quel marché visez vous avec votre nouvelle offre Club Internet Pro ?
Valéry Gerfaud : 3,2 millions d'entreprises de 0 à 9 salariés sont recensées. Seules 56 % d'entre elles ?" contre 90 % des PME ?" sont connectées à Internet. Voilà le marché que nous visons. En outre, parmi les TPE et les indépendants qui sont connectés, 70 % sont des clients d'Orange, qui reste totalement hégémonique sur ce segment.
Nous nous adressons aussi à ces entreprises qui veulent changer d'opérateur. Les déçus d'Orange, d'Alice et de Neuf trouveront dans notre offre une réelle alternative. Aujourd'hui, il existe une vraie opportunité sur le marché ; les offres professionnelles d'Orange sont trop chères, celles de Neuf sont plus complexes, Nerim garde une image de spécialiste pour technophile, etc.
Vous étiez l'un des derniers FAI du marché, avec Free, à ne pas avoir d'offres spécifiques pour les professionnels. N'êtes-vous pas trop identifié comme FAI grand public pour séduire les entreprises ?
Club Internet a fait sa réputation sur sa qualité de service. Nous arrivons régulièrement en tête des classements sur la qualité d'accès et des services de téléphonie. Nous ne sommes donc pas connu comme un FAI grand public, mais plutôt comme un FAI avec une bonne qualité de service. Ce que recherchent avant tout les entreprises ! D'ailleurs, 5 à 7 % de nos abonnés sont déjà des professionnels.
Pour répondre à leurs besoins, nous avons mis en place une cellule dédiée disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ils seront traités en priorité aussi bien au niveau du SAV que de la résolution des incidents.
Vous n'avez pas inclus de garantie de temps de rétablissement, pourquoi ?
La GTR ne fait pas forcément partie des demandes des plus petites entreprises. De plus, pour intégrer des garanties de temps de rétablissement, il aurait fallu contractualiser avec France Telecom. Cela aurait un surcoût de 17 à 20 euros par abonnement, ce qui doublerait quasiment le prix de notre offre. Nous avons préféré optimiser le process de résolution des incidents avec notre cellule dédiée.
Les épisodes de votre mise en vente font les unes des magazines. Est-ce le bon moment pour se lancer sur un nouveau marché ?
Il n'y a pas de meilleur moment ! S'il fallait attendre que le marché soit stable, on attendrait éternellement avant de lancer de nouvelles offres. Ce serait une énorme erreur d'arrêter notre développement maintenant alors que nous avons des choses à faire. Nous avons une très bonne image de marque. Le processus de mise en vente [de Club Internet, NDLR] n'a pas d'impact sur cet état de fait.