Vente de SFR : l’opération séduction de Numericable
Le patron de Numericable Patrick Drahi multiplie les garanties pour emporter la vente de SFR. Il a rencontré hier une conseillère de Jean-Marc Ayrault ainsi qu'Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin.
Journée sous haute tension pour Patrick Drahi. PDG d’Altice, la maison-mère de Numericable candidate au rachat de SFR, il se démène pour faire peser son dossier avant la remise des copies à Vivendi ce soir à 20h00. Le Figaro révèle qu’il a rencontré hier matin une conseillère du premier ministre Jean-Marc Ayrault, avant de retrouver l’après-midi Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin au ministère du redressement productif.
Un dossier solide avec une vraie vision
Contrairement à son concurrent Martin Bouygues qui a pu s’entretenir avec François Hollande, il n’a pas eu accès aux hautes sphères de l’Elysée. Mais cela fait 18 mois qu’il mijote son offre. Reste à convaincre les pouvoirs publics, en sus de Vivendi.
Pour cela, il s’engage à conserver les 8500 emplois de SFR, à faire appel à des prestataires français et à jouer la transparence concernant sa société luxembourgeoise Altice qui pourrait détenir jusqu’à 75% de SFR. Il affirme également avoir quasiment bouclé son montage financier qui reposerait sur une augmentation de capital et une dette. Enfin, niveau stratégie, ce n’est pas le nom de SFR qui disparaîtrait mais celui de Numericable. Drahi souhaiterait, par ailleurs, recentrer l’opérateur sur le câble, davantage générateur de croissance que le mobile.
Le gouvernement jouera de toutes façons les arbitres dans cette affaire. Il compte bien passer lui aussi au crible les offres de rachat ce soir et soumettre ses recommandations à Vivendi.
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