Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
La montée en puissance des smart phones et les hauts débits apportés par l'Edge et la 3G vont-ils redynamiser le marché des applications sur mobiles ? Les éditeurs de bases de données en font le pari.
Estimé à 1,3 milliard de dollars pour 2008 par les analystes du cabinet IDC, le marché des bases de données mobiles affiche une croissance annuelle supérieure à 24 % depuis 2003. Après une période de désillusion, les applications mobiles sont désormais une réalité. ' L'échec du WAP nous a fait beaucoup de tort. Les gens ont voulu faire des applications mobiles s'appuyant sur WAP et ont été déçus ', souligne Vincent Ducrocq, responsable du marketing pour l'Europe du sud d'iAnywhere.
L'importance de la synchronisation
Si la filiale de Sybase dédiée aux applications mobiles a pu engranger de gros contrats, aussi bien aux États-Unis avec Pepsi qu'en France avec La Lyonnaise des Eaux ou TDF, elle le doit à la qualité de sa technique de synchronisation. ' Beaucoup de projets ont avorté car la synchronisation, qui fonctionnait bien en LAN, échouait complètement en situation de mobilité, explique Vincent Ducrocq. Notre synchronisation a été développée dès l'origine pour les réseaux sans fil. On travaille par mises à jour différentielles au niveau du champ, et des points de reprise permettent d'éviter le redémarrage complet de la synchronisation en cas de rupture de communication. 'Une technologie qui est amenée à devenir le cheval de bataille de l'éditeur, notamment face à l'intérêt apporté par Microsoft à ce marché. Avec la version 10 de SQL Anywhere, il sera ainsi possible de se passer de la base de données iAnywhere, et de synchroniser une base SQL Server Mobile Edition avec une base Oracle, voire même d'interfacer une application mobile avec une messagerie interapplicative.Une indépendance vis-à-vis de la base de données qui n'est pas recherchée par Microsoft : c'est bien le numéro un mondial du logiciel qui va dicter sa loi sur ce marché. En embarquant gratuitement SQL Server 2005 Mobile Edition dans chaque PDA équipé de Windows Mobile 5, celui-ci va bouleverser le modèle économique du secteur. ' Notre solution a l'avantage de ne pas remettre en cause l'architecture de l'entreprise. Elle s'appuie sur SQL Server et.NET. L'intégration des applications est très facile puisque, en natif, nous fournissons un framework, une boîte à outils toute prête qui permet de réutiliser une application pocket PC et tablet PC sans aucun redéveloppement ', détaille Anne-Lise Touati, responsable des partenariats et ventes entreprises à la division Mobilité de Microsoft France.Cette stratégie, on ne cache pas chez Oracle vouloir la copier en signant avec Symbian pour embarquer Oracle Lite 10g Release 2 comme base standard de la plate-forme qui équipe 65 % des smart phones en circulation. La division Applications d'Oracle n'est pas en reste puisqu'un récent partenariat avec Nokia lui a permis d'annoncer le lancement d'offres de gestion de la relation clients (Oracle Sales et Oracle Mobile Field Service) sur les plates-formes Nokia Series 80.De son côté, IBM espère doubler ses résultats d'ici à 2008 avec DB2 EveryPlace. Aomar Bariz, ingénieur chez Big Blue, avance les atouts techniques de l'offre d'IBM : ' C'est la seule solution disponible sur pocket PC, Windows CE, Palm OS, Symbian 6 et 7, QNX Neutrino et Linux Win32. Nous avons aussi l'avantage sur SQL Server en termes d'empreinte mémoire, avec 250 Ko, contre 1 Mo pour SQL Server. En outre, nous ne sommes pas limités à 2 Go comme iAnywhere. ' La prochaine version de DB2 (nom de code Viper) verra aussi le support de XML pour enrichir cette version mobile.