Virtual Infrastructure 3, de VMware
Une grande étendue fonctionnelle
Cette évolution d'ESX Server tire avantageusement parti des instructions Intel VT-x (et AMD-V). En effet, la virtualisation processeur est mieux prise en charge, ce qui permet aux systèmes invités d'afficher les meilleures performances en calcul de notre comparatif. Autre impact positif d'Intel VT-x, Virtual Infrastructure 3 est le seul logiciel de notre banc d'essai à permettre l'exécution de systèmes invités Windows 64 bits. Parmi d'autres nouveautés figure aussi la possibilité d'exécuter des machines virtuelles sur des serveurs de fichiers NAS, dotés de liens iSCSI. L'offre Virtual Infrastructure s'appuie sur deux composants : d'un côté, l'hyperviseur ESX Server 3.1, qui inclut une interface graphique de configuration ; de l'autre, la plate-forme d'administration payante Virtual Center 2.0, destinée à gérer un parc de serveurs virtualisés avec ESX Server. Tel XenEnterprise 3.1, ESX Server s'installe à même le matériel, dont il convient toutefois de vérifier la compatibilité sur le site de l'éditeur. Les systèmes d'exploitation invités ne nécessitent pas de modifications. Bilan, Virtual Infrastructure est le logiciel le plus abouti et le plus onéreux des logiciels testés. En version Enterprise, la plus complète, la solution permet d'attribuer plusieurs processeurs à une machine virtuelle (Virtual SMP), ce qui a pour effet de tripler les performances avec quatre processeurs, par rapport à un seul. La solution dispose aussi d'outils de migration à chaud des machines virtuelles (VMotion). L'interface d'administration permet, outre la création de machines virtuelles, leur clonage, ainsi que la configuration d'alarmes. Point notable, l'allocation des ressources mémoire et processeurs est dynamique, et peut être observée grâce à des tableaux de bord. Côté performances processeur, la gestion de systèmes invités 64 bits permet la virtualisation de systèmes capables de gérer jusqu'à 64 Go de données en mémoire vive pour Windows. Par exemple des serveurs de messagerie. Les performances sont environ deux fois supérieures à celles de XenEnterprise et Virtual Server. En matière de montée en charge, le doublement des machines virtuelles s'accompagne d'un doublement de la puissance de calcul, et ce jusqu'à huit machines virtuelles. Passé ce seuil, la puissance n'augmente plus (+ 1 % en passant de huit à douze machines virtuelles). Les performances des sous-systèmes sont décevants : lorsqu'on sollicite les disques Raid 5 placés en local, le nombre moyen de transactions par seconde est de 8,8 contre 23,7 avec un système d'exploitation non virtualisé.
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