Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Le premier ' green data center ' d'IBM, qui vient d'ouvrir ses portes à Montpellier, mise sur l'efficacité énergétique.
Dans le cadre de l'initiative
Big Green, qui vise à rendre ses centres de données plus ' écologiques ' ou, en
tout cas, moins gourmands en énergie, IBM a construit un centre informatique ' vert ' de 70 m2 à Montpellier. Ce projet pilote vient tout juste d'ouvrir ses portes.Avec ce centre informatique équipé de ses machines les moins consommatrices ?" iDataPlex et z10 notamment ?", le constructeur souhaite démontrer à ses clients qu'ils peuvent réaliser des économies
d'énergie. Les technologies qui y sont utilisées seront généralisées sous cinq ans à l'ensemble du site, soit 20 000 m2 de salles informatiques. Parallèlement, IBM va consolider 3 900 serveurs, soit
350 000 utilisateurs, sur dix-sept serveurs z10. Une concentration qui devrait réduire la facture électrique de 80 %.
La gestion thermique au c?"ur du système
' Le problème numéro un de nos clients, c'est leur incapacité à refroidir leurs centres de données à cause de la densification croissante des serveurs, explique Jean-Michel Rodriguez, responsable
de l'efficacité énergétique au centre de Montpellier. Ce problème devient critique car ils ne peuvent plus ajouter de puissance. 'Outre un meilleur taux d'occupation des machines, IBM se focalise donc sur les aspects purement thermiques. Selon Gartner, 35 à 50 % de l'électricité consommée par un centre informatique sert à refroidir les serveurs.
Or, ' on peut réduire de 20 à 30 % la consommation de ce poste en appliquant de bonnes pratiques. C'est ce que nous démontrons dans notre centre de Montpellier ', assure
Jean-Michel Rodriguez.
Le centre informatique de Montpellier est découpé en deux zones : une zone de haute densité de serveurs et une zone de basse densité. La gestion des informations et des alertes collectées au niveau des ressources informatiques et
non informatiques dans le centre de données est effectuée par une batterie de logiciels de la gamme Tivoli, dont Active Energy Manager.
Les dépenses énergétiques sont surveillées en temps réel dans une salle de contrôle à distance. Cet éloignement évite de perturber les flux d'air de la zone de basse densité. Des outils de supervision permettent de contrôler en
temps réel des indicateurs tels que la consommation électrique des différentes ressources informatiques et non informatiques et le PUE (power usage effectiveness, qui mesure l'efficacité énergétique du centre).
La dernière génération de serveurs d'IBM intègre des capteurs qui mesurent en temps réel la température et la consommation électrique. IBM applique la même approche aux salles plus anciennes en positionnant des capteurs
SynapSense sur les racks. Ce sont ces capteurs qui fournissent une cartographie sur trois niveaux de la température dans le centre de données, ainsi que de l'humidité et de la pression.
Le confinement thermique peut s'effectuer à l'aide de simples rideaux en plastique. IBM s'est inspiré des halles de Rungis, qui recourent à ce système depuis des décennies pour isoler les allées froides des allées
chaudes. Particulièrement simple, cette approche peut faire économiser jusqu'à 10 % de la facture électrique du centre.
Enfin, l'utilisation d'une caméra thermique très sensible permet d'affiner l'analyse de la disposition des machines afin de canaliser au mieux les flux d'air chaud et d'air froid. Le recours à
un matériel homogène favorise une meilleure gestion des dissipations thermiques.Voir le dossierGreen IT.
Votre opinion