Vivement le retour des pionnières

Il y a 200 ans, Ada Lovelace écrivait l'équivalent du premier programme informatique. Elle est considérée comme la première programmeuse de l'histoire, bien avant l'apparition des ordinateurs.
Il y a 200 ans, Ada Lovelace écrivait l’équivalent du premier programme informatique pour la machine analytique de Charles Babbage. Elle est considérée comme la première programmeuse de l’histoire, bien avant l’apparition des ordinateurs. Dans les années 1980, un langage de programmation est baptisé Ada pour lui rendre hommage.
Il y a 65 ans, l’un des premiers ordinateurs qui voit le jour aux Etats-Unis s’appelle Eniac (Electronic Numerical Integrator and Computer). Les six principaux programmeurs de l’Eniac sont tous des femmes : Jean Bartik (Jennings), Fran Bilas, Ruth Lichterman, Kay McNulty, Betty Snyder (Holberton), Marlyn Wescoff.
Il y a 60 ans, Grace Hopper invente le premier compilateur informatique. Elle est à l’origine de l’un des premiers langages de programmation évolués, Cobol (Common Business Oriented Language), toujours utilisé dans le secteur bancaire. Selon certains, elle aurait aussi donné leur nom aux erreurs de programmation, les bugs, en mémoire d’un insecte ayant provoqué une panne sur l’une de ses machines.
Il y 30 ans en France, les femmes représentent 20 % des effectifs des écoles d’ingénieurs spécialisées dans l’informatique. C’est l’une des disciplines les plus féminisées de l’époque dans ces écoles. Les diplômées en informatique sont alors deux fois plus nombreuses que dans les années 70. Depuis dix ans, en France, les femmes ne représentent plus qu’environ 10 % des effectifs des écoles d’ingénieurs spécialisées dans l’informatique. Leur nombre a chuté de moitié depuis le début des années 80. Après une période de légère féminisation, la vision de cette discipline est redevenue très masculine. Même les tenants des logiciels libres déplorent le manque de codeuses et donc de mixité.
Il y a quelques jours aux Etats-Unis est morte Jean Bartik, la dernière programmeuse encore vivante de l’Eniac. A quand la relève ?
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