C'est désormais confirmé. VMware peut tout virtualiser. Ce qui n'était encore que théorique prend finalement corps. La prochaine version de Virtual Infrastructure 3, baptisée vSphere, sera l'une des versions les plus
abouties de VMware. Du moins, c'est ce que l'on peut croire, après le
keynote du vice-président des technologies, Steve Herrod, ce matin lors du VMworld Europe 2009, qui se tient du 24 au 26 février à
Cannes.Hier, Paul Maritz,
CEO de VMware, avait simplement confirmé la stratégie de l'éditeur qui avait été annoncée lors de VMworld 2008, à Las Vegas. Trois axes fondamentaux viennent nourrir cette
vision : vSphere, pour les infrastructures ;
vCloud, pour les datacenters ; vClient, pour les postes de travail.
Virtualiser à terme 100 % de l'infrastructure
Pour Paul Maritz, la virtualisation est la seule voie possible et viable pour bâtir les infrastructures de demain. vSphere va permettre de construire un gigantesque ordinateur, ce que Maritz appelle avec humour ' un
mainframe logiciel ', sorte de retour aux sources, attendu par les DSI. Quand vSphere sera sur les rails
(a priori, d'ici au milieu de l'année, même si aucune date n'est précisée),
' il n'y aura plus aucune raison technique de ne pas virtualiser 100 % de son infrastructure ', estime Paul Maritz.Mais les paroles de Maritz résonnaient un peu dans le vide, puisque aucun détail technique n'était fourni. Ce matin, Steve Herrod a nourri la vision de fonctionnalités concrètes. Et effectivement, VMware avance vite. Difficile de
brosser tous les aspects tant les fonctionnalités sont nombreuses et touchent à tous les étages de la virtualisation. Parmi les plus importantes, on notera la fonction Heartbeat, qui devrait être disponible au mois de mars. Issue d'un partenariat
OEM avec la société Neverfail, celle-ci permet la réplication des données et des configurations des serveurs, afin de disposer d'une architecture de haute disponibilité.Côté
desktop, VMware a annoncé un nouvel hyperviseur ' bare-metal ' (c'est-à-dire qui ne nécessite pas de système d'exploitation) s'appuyant sur les technologies Intel vPro. L'éditeur
a également précisé l'intégration du savoir-faire de son partenaire Teradici, pour offrir une expérience utilisateur hors du commun sur un poste de travail virtuel, avec à la clé des images en haute résolution, la vidéo HD, etc.C'est ce que Teradici appelle le
' PC over IP '. Une démonstration, ce matin, de l'application Google Maps montrait un fonctionnement d'une étonnante fluidité. VMware a aussi
profité de sa conférence pour réaliser la première démonstration de virtualisation mobile (MVP), issue du rachat de Trango.
Occuper le terrain à coups de rachats et de partenariats
Au niveau de la sécurité, VMware a annoncé ce mercredi 25 les vShield Zones, une solution de pare-feu virtuel issue du rachat de BlueLane. La partie stockage se trouve améliorée, avec l'arrivée d'une nouvelle version de VCB
(VMware Consolidated Backup). Steve Herrod ne l'a pas mentionné ce matin, mais EMC ?" la maison mère de VMware ?" devrait jouer un rôle important, en apportant déduplication du stockage primaire,
thin
provisionning et
multipathing. La partie réseau sera réalisée conjointement, comme cela avait été annoncé à Las Vegas en 2008, avec Cisco et son commutateur virtuel Nexus 1000V.Quant à la partie administration, elle n'est pas oubliée. Elle portera un nouveau nom, vCenter Suite, et offrira plus de fonctionnalités pour faciliter l'automatisation des tâches (inventaire, recherche des machines
virtuelles, déplacement des machines sur datacenters différents...). A noter, l'arrivée d'une version Linux de vCenter Server, très demandée par les clients. Elle est déjà disponible au téléchargement sous forme de serveur dédié
virtuel.En somme, à force de développements, de rachats et de partenariats, VMware cherche à occuper le terrain le plus possible, pour faire face à toute éventualité. Pour autant, la virtualisation
' est un voyage qui
prendra du temps ', comme l'a précisé Paul Maritz. Le
IT-as-a-Service ne se fera pas en un jour.
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