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La filiale d'EMC rend public le format de son disque virtuel, avant que Windows dispose lui-même en standard de fonctions de virtualisation.
Point de salut hors d'un écosystème digne de ce nom. C'est pourquoi la filiale d'EMC se résout à ouvrir son système de virtualisation, en particulier le format de son disque virtuel VMDK. Ce disque (en fait, un fichier) contient le
système d'exploitation invité et les applications du serveur virtualisé. Donner un accès gratuit au format du disque et à certaines API de l'hyperviseur ?" comme le fait déjà Microsoft depuis juin 2005 avec son VHD (Virtual Hard Drive)
?" autorise des éditeurs tiers à bâtir des solutions complémentaires (administration, gestion de la sécurité, provisioning, sauvegarde, etc.). Il en est ainsi des fonctions de clonage de et vers un système physique ou virtuel (P2V, V2P, P2P ou
V2V). Et ce, potentiellement entre machines virtuelles différentes... Mais nous n'en sommes pas encore là.VMware doit faire vite, car Microsoft rattrape son retard. Depuis l'acquisition en début 2003 de Connectix et de ses outils de virtualisation, son offre a progressé en fiabilité et en performances. Suivant en cela l'initiative menée
en février par VMware pour ses produits Player et Virtual Server, le géant de Redmond vient également d'annoncer la gratuité de sa solution Virtual Server 2005 R2. Certes symbolique ?" une licence ne coûtait auparavant que 100 à 200 dollars
?", cette gratuité prépare le marché à l'intégration des fonctions de virtualisation au sein des systèmes d'exploitation. Microsoft incorporera en effet Virtual Server dans la prochaine mouture de Windows Server (Longhorn), de la même manière
que, depuis le début du mois, Red Hat et Novell/Suse proposent Xen, de Xensource, au sein de leurs distributions Linux.
Vers une clarification du marché
Un autre coup dur porté à VMware et aux éditeurs du monde du logiciel libre : Virtual Server 2005 R2 gère Red Hat et Suse Linux en tant que systèmes d'exploitation invités. Une hérésie ? Non. En son temps, IBM avait préféré
ouvrir son AS/400 au support de Windows NT plutôt que de laisser Microsoft cannibaliser son parc clients par le biais des serveurs d'impression ou de messagerie. Et désormais, le mini doit une partie de sa survie au fait qu'il propose un système de
virtualisation grâce auquel il peut héberger plusieurs systèmes d'exploitation (Windows, AIX, Linux). Microsoft semble donc prendre les choses en main.Néanmoins, le chemin sera encore long avant que les utilisateurs visualisent nettement la façon de mettre en ?"uvre des architectures virtualisées. Le marché regorge de solutions de virtualisation de serveurs et de postes de
travail, parfois restreints à un système d'exploitation (Linux pour Virtuozzo, de SWsoft), empruntant des voies différentes (telle la paravirtualisation de Xensource), ou plus proches de simples émulateurs (comme l'offre de Parallels, qui a le
mérite de prendre en compte Mac OS). Les fondeurs ?" Intel avec VT (ex-Vanderpool) et AMD avec AMD-v (ex-Pacifica) ?" ne sont pas en reste et prônent l'exécution des fonctions de l'hyperviseur au sein du processeur. La man?"uvre de
VMware va donc dans le sens d'une standardisation et d'une clarification du marché.p.landry@01informatique.presse.fr
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