Warner Music construit un minicentre de données

Suite à un déménagement, Warner Music France a dû regrouper ses services informatiques dans une salle de 16 m2. Les équipements InfraStruXure d'APC l'ont aidée dans cette démarche.

Warner Music France est la filiale française de Warner Music Group, une des quatre ' majors ' de la musique, avec des labels aussi prestigieux qu'Atlantic, Asylum, Elektra, Reprise, Nonesuch... Son activité comprend la production d'artistes et la publication de leurs ?"uvres, la distribution physique et numérique, ainsi que des activités de marketing et de promotion, en particulier d'artistes français. ' Le support physique occupe encore une part prépondérante dans nos activités, précise Jacques Prost, directeur des systèmes d'information et des services généraux, et notre système d'information est en grande partie tourné vers la gestion de la diffusion de ces supports. 'Historiquement, l'entreprise était installée sur deux sites, le siège dans le centre de Paris, et toute la logistique au Blanc-Mesnil (93). ' Le service informatique occupait aussi des locaux de 300 m2 au Blanc-Mesnil. Début décembre 2004, nous avons appris que nous devions déménager, sans savoir où nous irions. ' Cette décision suit l'externalisation des activités logistiques. Or, le site du Blanc-Mesnil héberge le référentiel principal de l'entreprise dont dépend toute l'activité, avec les données de catalogues, les artistes, les phonogrammes, les clients, la comptabilité et la facturation. Il forme le c?"ur du back office, et cohabite avec un entrepôt de données analytiques. Le tout fonctionne sur deux serveurs HP PA-Risc en clusters associés à un SAN FC entièrement redondant avec une baie de stockage HP EVA 4000 de 2 To et une robotique de sauvegarde. Au siège, des systèmes Windows 2000 et 2003 exécutent les services bureautiques, la messagerie (Exchange), l'intranet et un serveur Lotus Domino pour la gestion des procédures propres à certaines activités métier internes. Il faut donc partir, mais où ? ' Trois scénarios étaient possibles : se tourner vers un centre d'hébergement de la périphérie parisienne, trouver près du siège un local qui fasse fonction de centre d'hébergement, ou tout apporter au siège où il n'existait en matière de salle informatique qu'une pièce de petite taille et peu sécurisée, mais qu'il était possible d'agrandir. ' Au mieux, l'espace disponible pour cette salle informatique restait limité : 15 à 16 m2, contre 30 m2 dans les locaux précédents. De plus, un certain nombre de machines étaient déjà en place, qu'il fallait recaser.

La climatisation est capitale

Jacques Prost étudie les diverses solutions en fonction des coûts et des conséquences sur l'organisation. Le choix d'un hébergement externe pose le problème de la sauvegarde, de la gestion quotidienne des machines et de la sécurité. Une installation au siège semble préférable. Deux prestataires de services travaillent à un cahier des charges. Un point préoccupe particulièrement Jacques Prost : ' Durant la canicule en 2003, un problème de climatisation de la salle informatique du Blanc-Mesnil avait provoqué l'arrêt de nos serveurs Unix. J'étais donc sensible à ce problème, d'autant plus que cette salle était beaucoup plus petite que la précédente. ' Finalement, Warner Music France fait appel à un troisième prestataire, Arizona Consulting : ' Il nous a proposé à peu près la même chose, mais avec des équipements APC InfraStr uXure qui répondaient mieux à nos préoccupations. ' En effet, cette ligne de produits associe des racks, des onduleurs, des éléments de climatisation, de la télémétrie et de l'administration. Les racks peuvent être équipés de portes arrière ventilées. ' Elles évacuent la chaleur par trois ventilateurs verticaux, ce qui est bien plus efficace que des ventilateurs placés en haut. ' Le contrat avec Arizona est signé en février 2005. Dans la foulée, les services télécoms, jusqu'ici rassemblés au Blanc-Mesnil, sont déplacés, et la nouvelle salle serveurs est préparée. L'électricité est entièrement refaite. Arizona installe six racks 42U pour les machines, un rack d'onduleurs et toute la tringlerie associée. ' C'est aussi une des raisons du choix des équipements APC : tout passe par le haut. ' L'installation des serveurs déjà présents sur le site permet à l'équipe de se familiariser avec l'outil web d'administration d'APC.

Une installation en deux jours

Pour le reste, les équipements du Blanc-Mesnil sont rapatriés le premier week-end de juillet. ' Nous ne pouvions arrêter l'informatique que deux jours, car ensuite commençaient les traitements mensuels ', se rappelle Jacques Prost. Une opération minutieusement réglée. Une baie de stockage de secours est louée, et les données y sont répliquées. Les deux baies partent dans deux véhicules, tout comme les deux serveurs. Les dernières bandes de sauvegarde sont placées dans une mallette ignifugée et convoyées par un troisième véhicule. Jacques Prost décide d'emporter les anciens racks comme solution de secours. L'opération commence à l'aube le samedi, et le dimanche, à 6 h 30, tout fonctionne de nouveau. Depuis, les machines qui hébergent le cluster ont été changées, des points électriques ont été ajoutés, et la salle informatique, bien occupée, donne satisfaction. ' APC a poussé très loin les questions de gestion au quotidien et la modularité. Beaucoup de points ont été pris en compte, tels le paramétrage de l'interdiction de certaines prises électriques, la gestion de la priorité de redémarrage sur les rampes de prises, des éléments qui permettent de ne jamais couper. Par exemple, pour les tests d'onduleurs, qui sont effectués selon des cycles réguliers, nous coupions le transformateur général pour voir ce qui se passait, ce qui nous obligeait à arrêter les applications par mesure de précaution. Aujourd'hui, j'ai des outils de test qui simplifient largement les procédures. '