Automobile: baisse des immatriculations en novembre

Les immatriculations de voitures neuves ont diminué de 4,66% en novembre. Il s'est immatriculé 171 615 voitures particulières neuves le mois dernier dans l'Hexagone.

La tendance est encore à la baisse. Les immatriculations de voitures neuves ont diminué de 4,66% en novembre, après deux mois consécutifs de baisse. Moins 12,8% en septembre et moins 1,52% en octobre. Le Comité des constructeurs français d'automobiles a dévoilé les chiffres de novembre ce samedi matin. Le bilan de l'année 2018 s'annonce toutefois positif pour le marché automobile français.

C'est PSA qui s'en sort le mieux: les immatriculations du groupe, qui regroupe désormais les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall, ont augmenté de 1,9% en novembre par rapport au même mois de 2017. Les ventes des marques du groupe Renault, au coeur d'une crise de gouvernance avec Nissan depuis l'arrestation de son PDG Carlos Ghosn au Japon le 19 novembre dernier, ont enregistré une baisse de 12,34%.

Il s'agit donc du troisième mois consécutif de baisse pour le marché automobile français, après un bond spectaculaire d'environ 40% enregistré au mois d'août. Un chiffre en trompe l'oeil, les nouvelles normes d'homologation WLTP ayant faussé le cycle traditionnel des ventes, avec des remises généreuses avant l'introduction des normes.

Des prévisions revues à la hausse pour 2018

Le quatrième trimestre s'annonce toujours incertain, mais sauf rechute imprévue, le marché automobile français devrait tout de même connaître en 2018 une quatrième année consécutive de croissance et retrouver ainsi son niveau d'avant-crise avec près de 2,2 millions d'unités vendues. Sur onze mois, les immatriculations ressortent en hausse de 4,73%.

Les prévisions annuelles sont plutôt optimistes. Elles ont même été revues à la hausse: le Comité des constructeurs français automobiles anticipe ainsi une progression d'environ 5% du marché français en 2018, l'Observatoire Cetelem de l'automobile des immatriculations une croissance de 5,2%, et Renault a relevé de +2% à plus de +4% sa prévision pour le marché français.

Un marché qui se porte donc plutôt bien depuis plusieurs années. En 2017, la croissance des immatriculations en France avait atteint 4,7%. En cause notamment, l'embellie des perspectives économiques et l'engouement pour les nouveaux SUV. L'année précédente, en 2016, le marché avait déjà progressé de 5,1% après une hausse de 6,8% en 2015. Cette série faste avait mis fin à un cycle de cinq années de stagnation ou de baisse. Une mauvaise passe liée notamment au contrecoup de la fin des primes à la casse.

Sandrine Serais