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Cession d'entreprise : les clés pour choisir le bon repreneur

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Céder une entreprise après des années de labeur passées à développer son activité n’est pas une chose facile. Les chefs d’entreprises sont attachés à leur entreprise et ils doivent choisir le bon repreneur s’ils veulent faire perdurer leur activité. Voici quelques conseils pour choisir le bon repreneur.

Avant d’opérer toute cession d’entreprise, il est nécessaire de savoir si le candidat connaît le secteur d’activité dans lequel évolue l’entreprise. Il doit parfaitement connaître le marché et avoir identifié les grandes tendances du secteur pour les années à venir. Cette vision globale est fondamentale puisqu’elle conditionnera la stratégie de l’entreprise dans l’avenir. Le cédant doit nécessairement s’entretenir avec le potentiel repreneur, notamment pour cerner ses ambitions en matière de développement et de stratégie. Un accord explicite doit se dégager entre deux acteurs pour être certain que la direction choisie par le repreneur soit conforme aux opinions du cédant. De fait, un repreneur se doit d’être parfaitement opérationnel dès son entrée en fonction et il doit être capable d’opérer les bons choix stratégiques.

Pour le cédant, une question primordiale est également celle des compétences du repreneur et de sa capacité à manager une équipe déjà en place. Sans surprise, le cédant doit privilégier un repreneur qui a déjà exercé des responsabilités au sein d’une entreprise. Il doit posséder un profil de dirigeant et se montrer à l’aise en matière de gestion managériale. Le repreneur doit disposer de toutes les compétences nécessaires à la conduite opérationnelle de l’entreprise. Le cédant doit analyser les capacités effectives du candidat et le questionner sur sa légitimité en tant que dirigeant. Il est parfaitement possible, dans le cadre d’une cession d’entreprise, de proposer des petites missions concrètes à l’éventuel repreneur afin d'évaluer ses compétences et de tester sa motivation. De même, le profil du repreneur soit être en accord avec la réalité actuelle de l’entreprise. Un repreneur qui ne connaîtrait pas la région, qui ne posséderait pas un réseau utile, qui ne connaîtrait pas le métier, partirait avec un fort handicap pour assurer la pérennité de l’entreprise.

À ce jour, il existe trois grands types de cession d’entreprise, la transmission familiale, la transmission à un salarié et la transmission à un tiers. En France, la transmission familiale ne représente que 20% des transmissions de TPE et PME, ce qui s’explique notamment par l’existence de taxes très dissuasives qui rendent la transmission d’entreprise à un membre de la famille très coûteuse. Dans la plupart des cas, les cédants d’entreprises choisissent de transmettre leur entreprise à un acteur extérieur comme une société concurrente ou complémentaire à l’entreprise. Le fait de confier son affaire à une société qui évolue dans le même domaine assure le dirigeant d’une parfaite connaissance du marché avec la possibilité de mettre en place des synergies positives entre les deux entités.

Quel que soit le profil choisi, il est fortement recommandé d’accompagner le repreneur durant toute la période de transition afin de lui montrer les « rouages » de l’entreprise. Cette période d’accompagnement peut s’étendre de plusieurs mois à plusieurs années selon la taille et les complexités de l’entreprise. Cet accompagnement peut influer sur la pérennisation de l’affaire et permettra au repreneur d’acquérir une parfaite connaissance de l’entreprise. Cela permet également de former le repreneur sur l’outillage en place et les process en vigueur. Enfin, cet accompagnement permet d'asseoir la légitimité et l’autorité du repreneur aux yeux des salariés mais aussi aux yeux des clients de l’entreprise.

Cet article n'a pas été rédigé par les journalistes de BFM Business