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Comment revitaliser le commerce en centre-ville ?

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"La désertification des centres-villes est un phénomène bien présent, notamment dans les petites et moyennes villes de France. Pour lutter contre le phénomène, les autorités publiques ont annoncé plusieurs mesures pour ramener les habitants et les commerces dans les centres-villes."

Cet article n'a pas été rédigé par les journalistes de BFM Business

La question est omniprésente au sein des conseils municipaux de France : « comment revitaliser nos centres-villes ? » Vitrines vides, stores métalliques baissés et pancartes « à louer » sont devenus une réalité quotidienne pour un grand nombre d’habitants. Dans son étude annuelle des centres-villes commerçants les plus dynamiques, Procos, fédération du commerce spécialisé, a fait la comptabilité des locaux commerciaux vides. En 2018, ce « taux de vacance » s’est accru pour atteindre la moyenne de 11,7% hors Île-de-France. Ainsi, 62 % des centres-villes observés ont un taux de vacance supérieur à 10 %, limite symbolique considérée comme critique par les pouvoirs publics. Pour lutter contre ce phénomène, les pouvoirs publics étudient plusieurs solutions susceptibles de ramener les commerçants et les habitants dans les centres-villes.

Annoncé par le gouvernement en début d’année, le plan « Action coeur de ville » devrait apporter une aide précieuse aux centres-villes français. Ce plan de revitalisation des centres-villes s'adresse aux villes de 15.000 à 100.000 habitants : 222 villes ont été retenues pour bénéficier de ces aides d’État. Et si les contours du plan sont encore flous, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé une enveloppe de 5 milliards d’euros qui sera mobilisée sur cinq ans, dont 1 milliard d’euros de la Caisse des Dépôts en fonds propres, 700 millions d’euros de prêts, 1,5 milliard d’euros d’Action logement et 1,2 milliard d’euros de l’Anah. L’idée est d’actionner tous les leviers possibles pour faire revenir les habitants en centre-ville, condition sine qua non pour que les commerces reviennent à leur tour. L’état souhaite notamment favoriser l'acquisition et la réhabilitation de logements, améliorer leur performance énergétique, accompagner les commerçants dans la transition numérique ou simplifier les démarches d'implantation en centre-ville. Une douzaine de conventions ont d’ores et déjà été signées entre l’état et certaines collectivités.

Autre levier susceptible de faire revenir les commerces en centre-ville : la taxe sur les commerces vacants. Dans la petite ville de Loches, le conseil municipal a voté l'instauration de cette taxe sur les commerces vides en centre-ville. L’objectif est d’inciter les propriétaires à louer leurs murs ou à les vendre afin d’attirer de nouvelles activités. Si la taxe sur les commerces vides doit s'aligner sur la taxe foncière, avec des barèmes de 10, 15 et 20%, le maire assure que tous les propriétaires seront contactés et auront un délai pour se "mettre en règle", soit en déclarant une cessation d'activité, permettant la reprise du commerce, soit en le louant. Il s'agit avant tout, explique le maire, de "réamorcer un dialogue", dans le cadre de la politique de re-dynamisation du centre-ville.

Autre piste étudiée par les pouvoirs publics et largement promue par la Fédération du commerce coopératif et associé (FCA) : la création de zones franches de tout impôt local. L’idée serait d’exonérer les nouveaux commerces qui s’installent dans des zones « difficiles ».

Contenu rédigé par notre partenaire CessionPME