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Créateur d’entreprise : comment financer son projet immobilier ?

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Avec des taux d’emprunt particulièrement bas et la certitude d’avoir un endroit approprié pour exercer son activité, les jeunes créateurs d’entreprise peuvent envisager d’acheter leurs locaux commerciaux ou professionnels. Une bonne solution pour éviter de payer des loyers ou enrichir son patrimoine personnel. Le financement peut être effectué de plusieurs façons différentes selon le profil et les besoins de l’entrepreneur.

Cet article n'a pas été rédigé par les journalistes de BFM Business

Le prêt immobilier professionnel est l’une des solutions les plus connues par les porteurs de projet mais il peut être très difficile à obtenir dans le cadre d’une création d’activité. Le créateur d’entreprise doit avancer de solides arguments quant à la pertinence de son activité et présenter un plan d’affaires particulièrement soigné auprès de ses potentiels financeurs. Les prêts immobiliers professionnels peuvent être souscrits par l’entreprise elle-même ou par le porteur de projet. Les taux d'intérêt pratiqués peuvent être fixes, variables, indexés, réglementés et les mensualités peuvent s’échelonner sur 20 ans. Dans le cadre d’une création d’activité, les banquiers demandent presque toujours une hypothèque sur le bien immobilier afin de couvrir une éventuelle défaillance de l’emprunteur. La facilité pour obtenir un crédit immobilier professionnel dépend aussi de la nature du projet : création ou reprise d’activité. Si l’entreprise existe déjà, qu’elle est saine et que ses bilans sont excellents, le repreneur d’affaires aura plus de facilités pour obtenir un prêt immobilier pour l’entreprise.

Dans le cadre d’un achat de local commercial ou professionnel, un apport personnel - fonds propres de l’entreprise ou argent du porteur de projet - sera indispensable pour rassurer les banques afin qu’elles se montrent enclines à accorder un prêt immobilier professionnel. Les banques veilleront néanmoins à ce que l’emprunteur observe un taux d’endettement décent qui ne doit pas dépasser 30% des revenus de l’emprunteur. Dans le cas où l’entreprise souscrit elle-même au crédit immobilier, il faudra persuader le banquier de l’excellente rentabilité de l’affaire.

Le crédit-bail commercial est un dispositif de financement qui permet aux entreprises et aux professionnels de louer un local auprès d’un établissement bancaire avec l’assurance de pouvoir devenir propriétaire moyennant un prix d’acquisition qui est fixé par avance. Le crédit-bail est aussi appelé bail commercial avec option d’achat puisque l’objectif est de permettre à l’entreprise de devenir propriétaire de ses murs. Avec le crédit-bail, l’entreprise n’a pas besoin d’un apport initial puisque c’est la société de crédit-bail qui achète les locaux pour les louer à l’entreprise. Le crédit-bail a l’avantage de préserver la trésorerie de l’entrepreneur et ne pas alourdir son bilan, puisque le montant du crédit-bail n’est pas porté sur son passif.

Autre solution envisageable pour les créateurs d’entreprise qui souhaitent être propriétaires de leurs locaux : l’acquisition d’un bien immobilier professionnel via une Société Civile Immobilière. Cette structure peut rassembler plusieurs associés et se porter acquéreur d’un bien immobilier qu’elle louera ensuite à l’entreprise. Les loyers encaissés lui permettront de rembourser le prêt sollicité. La SCI bénéficie d’une fiscalité avantageuse avec des intérêts du crédit déductibles du revenu imposable et des charges imputées sur les revenus générés par les loyers. L’intérêt de ce montage est de séparer l’activité professionnelle et le bien immobilier via deux entités juridiques bien distinctes. En cas de faillite de l’entreprise, la SCI ne sera pas concernée par la procédure de liquidation et le patrimoine immobilier restera la propriété des associés. Toutefois, la SCI implique des formalités comptables et juridiques depuis sa création jusqu’à sa gestion.

Contenu rédigé par notre partenaire CessionPME