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Créateurs d’entreprise : à quelles garanties sur les prêts avez-vous droit ?

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Pour financer une création ou une reprise d’entreprise, le dirigeant doit souvent emprunter de l’argent auprès d’un établissement bancaire. Ces créanciers exigent des garanties financières de la part de l’emprunteur afin de couvrir un éventuel défaut de paiement. Voici les principales assurances sur prêts disponibles pour les entrepreneurs.

Obtenir un crédit pour financer son projet commercial relève parfois du parcours du combattant. En plus d’un apport initial systématiquement demandé par les établissements bancaires, le créateur doit disposer d’une solide assise financière pour rassurer et convaincre le prêteur. Qu’il s’agisse d’une signature émanant d’un établissement public, d’une assurance-crédit ou d’un cautionnement solidaire, ces « couvertures » seront indispensables pour obtenir le financement désiré.

En France, pour diminuer le nombre de refus de prêts bancaires accordés aux jeunes créateurs d’entreprise ou repreneurs de fonds de commerce, deux principaux organismes publics apportent leur soutien : BPI France et France Active. La « garantie création » proposée par BPI France porte sur des investissements matériels et immatériels, l’achat d’un fonds de commerce ou le financement d’un besoin en fonds de roulement. Le montant garanti par l’organisme correspond à 60 % ou 50% de l’emprunt bancaire selon les cas. Attention ! Ce dispositif s’adresse exclusivement aux dirigeants de PME qui s’endettent à titre personnel pour apporter des fonds propres et donc l’activité est âgée de moins de 3 ans.
Du côté de France Active, l’établissement cautionne le prêt bancaire à hauteur de 65% du montant dans la limite de 45 000 euros. Pour bénéficier de cette mesure, il faut être sans emploi et être plongé dans une situation de précarité économique. Tous les projets de création d’entreprise peuvent demander cette caution - sauf quelques exceptions - sachant que le prêt sur lequel porte la garantie doit avoir une durée minimale de 2 ans.

Autre gage exigé par les créanciers : l’assurance-crédit ou l’assurance sur prêt professionnel. Ces contrats vont de pair avec la souscription d’un crédit et sont souvent proposés par les mêmes acteurs bancaires. Le fonctionnement est simple : un assureur s’engage à couvrir les mensualités dues à la banque en cas d’événements soudains qui pourraient impacter ou empêcher le remboursement des mensualités. Cela permet au créancier d’être remboursé intégralement, même en cas de faillite ou de dépôt de bilan.
Enfin, si l’entrepreneur ne souhaite pas se tourner vers un organisme pour obtenir un quelconque soutien venu de l’extérieur, il peut solliciter son patrimoine personnel ou demander à son entourage familial ou amical d’apporter des gages financiers. Parmi toutes les possibilités : l’acte de cautionnement solidaire, les garanties sur le patrimoine personnel du dirigeant ou des hypothèques sur des biens immobiliers. Le porteur de projet peut également mettre dans la balance ses assurances vie ou certains produits boursiers.
Bien entendu, en mettant en jeu son patrimoine personnel, l’entrepreneur prend un risque particulièrement élevé. En cas de défaut de paiement, les prêteurs pourront légitimement activer les clauses de garantie pour se rembourser.

Cet article n'a pas été rédigé par les journalistes de BFM Business

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