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Création d'entreprise : quelles charges faut-il anticiper ?

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La création d’entreprise exige un apport financier conséquent pour assurer les frais d’enregistrement ainsi que le démarrage de l’activité. Si le montant des dépenses varie selon le statut choisi, la taille de la structure ou la nature de l’affaire, les principales charges à couvrir sont de même nature pour tous les entrepreneurs.

Pour toutes les affaires commerciales, il faut distinguer deux grands types de charges : celles qui sont fixes et celles qui sont variables. Comme leur nom l’indique, les dépenses fixes correspondent à un coût figé pour l’entreprise tandis que les dépenses variables évoluent selon l’activité ou les besoins de la société. Parmi toutes ces dépenses, certaines sont indissociablement liées à la naissance d’un projet et doivent être anticipées par le créateur.

En France, les formalités administratives, les frais d’enregistrement et de publication font partie de ces dépenses inhérentes au lancement de l’activité. Bien souvent, le dirigeant doit entrer en relation avec le Tribunal du Commerce et la Chambre de Commerce et d’Industrie pour effectuer les formalités d’enregistrement et de publicité exigés par les pouvoirs publics. Si les montants sont relativement modestes - une centaine d’euros -, ces démarches n’en restent pas moins obligatoires. À ces charges doivent s’ajouter les frais liés au dépôt de marques ou brevets. L’entrepreneur doit notamment protéger son identité ou ses savoir-faire auprès de l’Institut National de la Propriété Industrielle - INPI -. Les coûts liés au dépôt de marque sont contenus mais l’enregistrement d’un brevet peut vite s’élever à plusieurs milliers d’euros selon la nature de l’activité et le type de brevet enregistré. 

Enfin, il faut préciser que si le créateur peut envisager de rédiger lui-même les statuts de l’entreprise - statut de micro-entrepreneur mis à part -, il est conseillé de faire appel à un juriste ou avocat spécialisé en droits des sociétés afin d’opter pour la forme juridique la plus pertinente avec une société dont l’objet social serait parfaitement conforme aux attentes du lanceur d’affaires. Le cas échéant, la rédaction d’un pacte d’associés doit être très précise et exige l’intervention d’un spécialiste. Ces honoraires sont bien entendu à la charge du porteur de projet.

Si les charges liées au démarrage de l’activité diffèrent beaucoup d’une structure à une autre, il est nécessaire de couvrir deux grands types de besoins sans quoi l’activité ne peut pas démarrer : l’aménagement du lieu de travail et l’outillage de l’entreprise. La location d’un bureau ou d’un local commercial s’avère être l’un des budgets les plus importants. En plus du loyer qu’il faut anticiper et couvrir, il faut prévoir les frais liés à l’usage du local : rédaction du bail, contribution foncière des entreprises, mise en conformité des locaux, etc. Pour réduire les coûts, il peut être pertinent de débuter une activité professionnelle chez soi, encore faut-il que l’activité puisse être domiciliée chez soi en toute sécurité.

En plus du local, la société doit également s’équiper pour « faire tourner » son affaire. Les dépenses en matériel informatique comme l’achat d’ordinateurs, le financement d’une connexion internet ou l’achat de logiciels divers sont devenues incontournables. À cela s’ajoutent l’outillage ou les machines nécessaires pour accomplir le travail. Les artisans et restaurateurs sont les premiers concernés par ces dépenses avec la nécessité de financer des machines et outils souvent très coûteux. Enfin, si l’établissement emploie et paye des salariés ou dirigeants à ses débuts, le gérant doit anticiper toutes les dépenses et charges sociales. Ces charges représentent vite plusieurs milliers d’euros et doivent nécessairement apparaître dans le plan de financement initial de l’entreprise.

Cet article n'a pas été rédigé par les journalistes de BFM Business

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