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Reprise d'entreprise : quels sont les frais à anticiper ?

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Une reprise d’activité coûte plus cher qu’une création d’activité. Avant de se lancer, le repreneur d’affaires doit parfaitement anticiper les coûts de l’opération pour être certain de pouvoir disposer des financements nécessaires. En contrepartie de cet important engagement financier, il pourra bénéficier d’une structure fonctionnelle qui réalise déjà un chiffre d’affaires.

Le prix d’achat de l’entreprise est la première dépense obligatoire pour un repreneur d’affaires. Le prix de vente d’une entreprise est négocié directement entre le vendeur et l’acquéreur. Pour établir son prix au plus juste, il existe plusieurs méthodes d’évaluation dont la plus connue est la méthode patrimoniale. Cette méthode consiste à évaluer la totalité des actifs de l’entreprise et d’en soustraire la valeur des dettes. Il faut compléter cette évaluation par des investigations approfondies sur les « qualités » de l’entreprise, son potentiel de développement, son histoire, etc. À ce prix qui sera versé au cédant de l’affaire, le repreneur devra nécessairement payer les frais d'établissement qui devront figurer dans le plan de reprise de l’entreprise.

Pour reprendre une entreprise, le repreneur devra nécessairement posséder des fonds propres pour démontrer sa détermination et sa motivation dans le projet. Aucun établissement bancaire n’acceptera de prêter de l’argent pour financer une reprise d’entreprise sans que le repreneur d’affaires ne puisse apporter des fonds propres. Autre piste financière à étudier pour le repreneur : les aides et subventions publiques. Certaines collectivités et certains organismes publics proposent des aides financières ou sociales pour aider les repreneurs. Les repreneurs d’entreprises peuvent dans certains cas bénéficier de l’ACCRE qui consiste en une exonération de certaines charges sociales pendant une durée d’un an. La BPI France - Banque Publique d’Investissement - propose également plusieurs aides à destination des repreneurs d’entreprise à condition de répondre aux critères d’attribution.

Parmi les frais à engager considérés comme souvent indispensables dans le cadre d’une reprise d’activité : les frais de conseils. Il est notamment commun de vouloir faire appel à un avocat spécialisé dans le droit des affaires afin d’examiner le montage juridique de l’opération. Autre travail utile à confier à un avocat ou un expert-comptable : réaliser un audit préalable des obligations fiscales, sociales, contractuelles, financières et réglementaires de la société afin d’avoir une idée très claire sur la situation de l’entreprise. Il faut compter entre 150 à 300 € HT l'heure de travail pour un avocat, 50 à 300 € pour un expert-comptable et 150 à 300 € pour un notaire. Les frais de conseils sont souvent un gros poste de dépenses pour le repreneur d’affaires.

Enfin, parmi les dépenses souvent négligées ou sous-estimées par le repreneur : les investissements initiaux pour conforter le développement de l’activité. Pour redémarrer l’activité dans les meilleures conditions possibles, il est souvent pertinent de profiter de la reprise d’activité pour effectuer des investissements nouveaux susceptibles de dynamiser l’activité. Le besoin en fonds de roulement - BFR - doit souvent être conforté la première année pour faire face à ces nouvelles dépenses.

Cet article n'a pas été rédigé par les journalistes de BFM Business