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Air Liquide : Performance 2012

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Chiffre d'affaires et Résultat en croissance Investissements dans les marchés les plus dynamiques Regulatory News: Air Liquide (Paris:AI) : Faits marquants Poursuite de l'expansi

Chiffre d'affaires et Résultat en croissance

Investissements dans les marchés les plus dynamiques

Regulatory News:

Air Liquide (Paris:AI) :

Faits marquants

  • Poursuite de l'expansion dans les économies en développement : nouveaux projets en Russie, Chine, Pologne, Brésil, Qatar, Mexique, Afrique du Sud…
  • Nouvelles acquisitions dans la Santé à domicile : LVL Médical (France), Gasmedi (Espagne)
  • Nouveaux développements dans l'hydrogène énergie : Allemagne, Japon, Pays-Bas, Norvège, Suisse
  • Avancées technologiques : cryogénie extrême et spatial (lanceur Ariane, ITER...)

Chiffres-clefs

  • Chiffre d'affaires Groupe :
  • 15 326 millions d'euros en hausse de +6%
  • Résultat net : 1 609 millions d'euros en progression de +4,9%
  • Dividende 2012 proposé de 2,50 € par action, en hausse de +10,3%

Le Conseil d'Administration d'Air Liquide, qui s'est réuni le 13 février 2013, a arrêté les comptes audités de l'exercice 2012. Un rapport avec une certification sans réserve est en cours d'émission par les Commissaires aux comptes.

Le chiffre d'affaires consolidé 2012 s'élève à 15 326 millions d'euros. Dans un environnement économique mondial contrasté, l'activité Gaz & Services enregistre une croissance solide de +6,5%. En croissance comparable, les économies en développement, qui représentent aujourd'hui 23% des ventes, affichent une progression à deux chiffres (+11%) quand les économies avancées atteignent +1%. Le quatrième trimestre montre une amélioration de la croissance dans l'ensemble des zones.

L'année a été marquée par une croissance soutenue de la Grande Industrie notamment grâce à l'augmentation de la demande d'hydrogène en Asie et aux Etats-Unis pour le raffinage et la chimie, et par la progression de la Santé portée par la croissance organique et les acquisitions en Europe. L'Industriel Marchand est en légère hausse dans un environnement très concurrentiel, tandis que l'activité Electronique a vu se matérialiser des signes de reprise au quatrième trimestre.

Le résultat opérationnel courant est en hausse de +6,3% à 2 560 millions d'euros. La marge opérationnelle, qui bénéficie des gains d'efficacités atteignant 284 millions d'euros, est stable à 16,7%. Le résultat net (part du Groupe) s'élève à 1 609 millions d'euros, en progression de +4,9%. Le cash flow (après variation du Besoin en Fonds de Roulement) est en progression de +11,7%. La dette nette s'établit à 6 103 millions d'euros, stable hors acquisitions, et représente 58% des capitaux propres. La rentabilité des capitaux employés pro forma* est préservée à 11,9%.

Commentant les résultats 2012, Benoît Potier, Président-Directeur Général du groupe Air Liquide, a déclaré :

« Dans le contexte du ralentissement économique mondial de 2012, la performance du Groupe est solide. Notre présence géographique étendue, nos initiatives dans les nouveaux marchés et les acquisitions ciblées nous permettent d'afficher une nouvelle progression de l'activité et des résultats opérationnels.

En 2012, le montant total des investissements décidés s'élève à 2,9 milliards d'euros, le plus haut niveau depuis 2007. L'augmentation des prises de commandes en Ingénierie & Construction, le niveau élevé du portefeuille d'opportunités d'investissements à 12 mois et la mise en service prévue de 50 unités dans les deux ans confirment la confiance de nos clients à moyen terme.

Le Groupe continue à renforcer sa compétitivité et l'innovation pour poursuivre sa croissance rentable dans la durée, en s'appuyant sur un programme d'investissements soutenu et sur des efficacités dont l'objectif pour la période 2011-2015 est relevé de +30% à 1,3 milliard d'euros.

Sauf dégradation de l'environnement, Air Liquide est confiant dans sa capacité à réaliser une nouvelle année de croissance du résultat net en 2013. »

* Pro forma : en incluant l'impact du résultat annualisé de l'acquisition de LVL Médical et Gasmedi.

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Le Conseil d'Administration proposera, à la prochaine Assemblée Générale des Actionnaires, le versement d'un dividende de 2,50 euros par action, en progression de +10,3%, compte tenu de l'attribution d'une action gratuite pour 10 détenues en 2012. Le dividende sera détaché le 16 mai et mis en paiement le 22 mai 2013.

Le Conseil a également approuvé les projets de résolutions qui seront soumis à l'Assemblée Générale, et notamment le renouvellement, pour une durée de 4 ans, du mandat d'administrateur de Messieurs Thierry Desmarest et Thierry Peugeot. Le mandat de Monsieur Alain Joly vient à expiration avec la prochaine Assemblée. Membre du Conseil depuis 1982, Monsieur Alain Joly a été Président-Directeur Général de 1995 à 2001, puis Président du Conseil de Surveillance de 2001 à 2006. Le Conseil l'a vivement remercié pour sa très forte contribution au développement d'Air Liquide tout au long de ces années.

En outre, le Conseil a fixé le montant pour 2013 des rémunérations des dirigeants mandataires sociaux dont le détail sera publié sur le site Internet d'Air Liquide.

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Benoît Potier commente également les résultats 2012 du Groupe dans une interview-vidéo, disponible à 8h00 en français et en anglais, sur www.airliquide.com

Suivez l'annonce des résultats en direct sur Twitter grâce au mot-dièse (hashtag) #ALresults

Tout au long de l'année, suivez l'actualité d'Air Liquide sur https://twitter.com/airliquidegroup

Prochains rendez-vous

Chiffre d'affaires du 1er trimestre 2013

Mercredi 24 avril 2013

Assemblée Générale des actionnaires

Mardi 7 mai 2013

Chiffre d'affaires et résultats du 1er semestre

Mardi 30 juillet 2013

Air Liquide est leader mondial des gaz pour l'industrie, la santé et l'environnement, présent dans 80 pays avec près de 50 000 collaborateurs. Oxygène, azote, hydrogène, gaz rares sont au cœur du métier d'Air Liquide, depuis sa création en 1902. A partir de ces molécules, Air Liquide réinvente sans cesse son métier pour anticiper les défis de ses marchés présents et futurs. Le Groupe innove au service de la société, tout en s'attachant à allier croissance et régularité de ses performances.

Technologies innovantes pour limiter les émissions polluantes, réduire la consommation énergétique de l'industrie, valoriser les ressources naturelles, ou développer les énergies de demain, comme l'hydrogène, les biocarburants ou l'énergie photovoltaïque… Oxygène pour les hôpitaux, santé à domicile, contribution à la lutte contre les maladies nosocomiales… Air Liquide combine ses nombreux produits à différentes technologies pour développer des applications et services à forte valeur ajoutée, pour ses clients et la société.

Partenaire dans la durée, le Groupe s'appuie sur l'engagement de ses collaborateurs, la confiance de ses clients et le soutien de ses actionnaires, pour élaborer une vision long terme de sa stratégie de croissance compétitive. La diversité de ses équipes, de ses métiers, de ses marchés et de ses géographies assure la solidité et la pérennité de son développement, et renforce sa capacité à conquérir en permanence de nouveaux territoires pour repousser ses propres limites et construire son futur.

Air Liquide explore tout ce que l'air peut offrir de mieux pour préserver la vie, et s'inscrit dans une démarche de Responsabilité et de développement durable. En 2012, son chiffre d'affaires s'est élevé à 15,3 milliards d'euros dont 82% hors de France. Air Liquide est coté à la Bourse d'Euronext Paris (compartiment A) et membre des indices CAC 40 et Dow Jones Euro Stoxx 50.

www.airliquide.com

PERFORMANCE 2012

Chiffres clés 2012

En 2012, une activité robuste a permis au Groupe d'atteindre, à nouveau, son objectif de croissance du résultat net. La progression de l'activité Gaz et Services s'est poursuivie dans toutes les branches et dans toutes les régions, avec les économies en développement en croissance comparable de + 11 %, et les économies avancées en hausse plus modeste de + 1 %. La marge opérationnelle Gaz et Services a été préservée grâce à une rétention de 29 % des efficacités. De plus, un programme d'alignement des coûts de structure a été entamé.

Malgré la prudence des clients, partout dans le monde, face aux incertitudes conjoncturelles à court terme, la forte dynamique des investissements s'est poursuivie avec le maintien d'un niveau élevé de décisions d'investissements industriels, un montant particulièrement élevé d'acquisitions et des prises de commandes très importantes en ingénierie. La structure financière du Groupe quant à elle reste solide.

Ainsi le Conseil d'Administration propose de maintenir le montant nominal du dividende qui sera proposé à l'Assemblée Générale du 7 mai 2013 à 2,50 euros par action. Compte tenu de l'attribution d'actions gratuites en mai 2012, ce dividende assure une hausse de + 10,3 % pour l'actionnaire et un ratio de distribution de 49,9 %.

(en millions d'euros) 2011 2012

Variation
2012/2011
publiée

Variation
2012/2011
comparable

Chiffre d'affaires total 14 457 15 326 + 6,0 % + 2,5 %(a) dont Gaz et Services 13 064(b) 13 912 + 6,5 % + 2,8 %(a) Résultat opérationnel courant 2 409 2 560 + 6,3 % Résultat opérationnel courant en % du chiffre d'affaires 16,7 % 16,7 % = =(c) Résultat net – part du Groupe 1 535 1 609 +4,9 % Bénéfice net par action (en euros) 4,93 (d) 5,17 + 4,9 % Dividende par action ajusté (en euros) 2,27 (d) 2,50 (e)

Capacité d'autofinancement avant variation du besoin en fonds de
roulement

2 728 2 913 + 6,8 % Investissements nets(f) 1 676 2 848 +70,0% Endettement net 5 248 6 103 Ratio d'endettement net sur fonds propres 53 % 58 % Rentabilité des capitaux employés après impôts – ROCE(g) 12,1 % 11,9 %(h)

(a) Hors effets de gaz naturel, de taux de change et de périmètre significatif. Le gaz naturel est une matière première essentielle dans la production de l'hydrogène et pour le fonctionnement des unités de cogénération. Tous les contrats Grande Industrie d'hydrogène et de cogénération ont des clauses d'indexation des ventes liées au prix du gaz naturel. Ainsi, lorsque le prix du gaz naturel varie, le prix de l'hydrogène ou de la vapeur pour le client varie en proportion, en fonction de ces clauses d'indexation.
(b) Chiffre d'affaires retraité pour inclure les activités ingrédients de spécialités dans l'activité Santé précédemment consolidé dans les Autres activités.
(c) Hors effet gaz naturel. Explication de l'impact du gaz naturel sur le chiffre d'affaires et le ratio de marge opérationnelle en annexe.
d) Ajusté de l'attribution des actions gratuites en mai 2012.
(e) Sous réserve de l'approbation par l'Assemblée Générale du 7 mai 2013.
(f) Incluant les transactions avec les actionnaires minoritaires.
(g) Rentabilité des capitaux employés après impôts : (résultat net après impôts et avant déduction des intérêts minoritaires – coûts de l'endettement financier net après impôts) / ((capitaux propres + intérêts minoritaires + endettement net) moyens sur l'exercice).
(h) Pro forma, incluant l'impact du résultat annualisé des acquisitions de LVL Médical et Gasmedi.

Résumé

Le chiffre d'affaires du Groupe progresse de + 6,0 % pour atteindre 15 326 millions d'euros. Le chiffre d'affaires Gaz et Services s'élève à 13 912 millions d'euros, en hausse de + 6,5 %. En croissance comparable, hors effets de change, des acquisitions de LVL Médical et de Gasmedi et de l'augmentation du prix du gaz naturel, il augmente de + 2,8 %. La marge opérationnelle du Groupe est stable à 16,7 %. Le résultat net (part du Groupe) augmente de + 4,9 % pour atteindre 1 609 millions d'euros.

Le flux net de trésorerie généré par les activités opérationnelles avant variation du besoin en fonds de roulement s'établit à 2 913 millions d'euros, en hausse de + 6,8 %. Les investissements nets des cessions sont en forte augmentation à 2 848 millions d'euros, grâce aux nombreuses acquisitions réalisées durant l'année et à un montant toujours élevé d'investissements industriels. L'endettement net au 31 décembre 2012 est de 6 103 millions d'euros, et le taux d'endettement net sur capitaux propres, à 58 %, est en légère augmentation par rapport à celui du 31 décembre 2011.

Faits marquants 2012

Malgré un contexte économique incertain, l'année 2012 a été marquée par la confiance des clients dans leurs perspectives à moyen et long terme. Alors que le ralentissement de la demande mondiale entrainait des incertitudes quant à la croissance à court-terme, Air Liquide a signé sur la période plus de 2,9 milliards d'euros de décisions d'investissements, qui contribueront à la croissance des années à venir. Ce montant de décisions d'investissement, proche du niveau record, comprend 2 milliards d'euros d'investissements industriels et 887 millions d'euros d'acquisitions.

Ainsi, tout au long de l'année 2012, le Groupe a poursuivi sa stratégie de développement organique d'une part, grâce à la signature de nombreux contrats partout dans le monde, et d'autre part, de renforcement de ses positions existantes par le biais d'acquisitions ciblées.

LA SANTÉ : LEVIER DE CROISSANCE EN EUROPE

La part de l'activité Santé dans le chiffre d'affaires Gaz et Services croit fortement, passant de 16 % publié en 2011 à 18 % pour l'année 2012. Plusieurs phénomènes expliquent cette évolution.

  • La finalisation de plusieurs acquisitions, dont deux de taille importante, permet au Groupe de renforcer ses positions sur le marché européen de la santé à domicile. Ainsi, en août et septembre 2012, le Groupe se porte respectivement acquéreur des activités françaises de LVL Médical pour un investissement de 316 millions d'euros et de Gasmedi, troisième acteur de la santé à domicile en Espagne, pour 330 millions d'euros. Les chiffres d'affaires de LVL Médical en France et de Gasmedi s'élevaient respectivement à 104 et 82 millions d'euros en 2011. La combinaison des savoir-faire de LVL Médical en France et de Gasmedi en Espagne et de la capacité d'innovation d'Air Liquide permettra au Groupe d'améliorer le service fourni à l'ensemble des patients. Ces acquisitions portent le nombre de patients traités par Air Liquide à travers le monde à plus d'un million.
    Afin de financer ces deux acquisitions, Air Liquide émet, dans le cadre de son programme EMTN, des obligations sur 9 ans au taux de 2,125 %. L'obtention d'une notation de la part de l'agence de notation extra-financière Vigeo a permis la qualification ISR (Investissement Socialement Responsable) de cette émission. Cette évaluation s'appuie sur des critères sociaux, environnementaux et de gouvernance de l'activité Santé à domicile d'Air Liquide. Le Groupe devient ainsi la première entreprise à émettre des obligations répondant spécifiquement aux critères des Investisseurs Socialement Responsables. Cette émission, placée en majorité auprès d'investisseurs disposant de mandats de gestion ISR, permet à la société de diversifier ses sources de financement.
  • Par ailleurs, afin de valoriser au mieux les synergies en termes de marché ou de cadre réglementaire, Air Liquide intègre en début d'exercice sa filiale Seppic, leader reconnu dans les ingrédients de spécialité destinés à la santé, dans sa branche mondiale d'activité Santé.

DÉVELOPPEMENT DE L'ACTIVITÉ DANS TOUTES LES GÉOGRAPHIES ET TOUS LES MÉTIERS

En 2012, Air Liquide poursuit sa stratégie de croissance par les investissements industriels et les acquisitions. Dans les économies en développement, le Groupe étend ses opérations notamment en Europe orientale et en Amérique Latine, deux régions à forte croissance. Dans les économies avancées, Air Liquide fait levier sur ses positions existantes, et s'appuyant sur ses technologies propriétaires, renforce encore son activité.

  • En Russie, le Groupe accélère son développement en démarrant deux nouvelles unités de séparation des gaz de l'air : la première servira les clients du métier marchand dans la région du Tatarstan, la seconde alimentera le client Severstal à Cherepovets. Air Liquide a également acquis deux fournisseurs régionaux de gaz liquéfiés et conditionnés en bouteilles, l'un à Moscou, Logika, l'autre à Saint-Pétersbourg, Lentechgas. Ces deux investissements initiaux seront complétés par la mise en service d'unités de séparation des gaz de l'air. En Pologne, le Groupe poursuit également sa croissance et signe un contrat avec KGHM Polska Miedz, leader de l'industrie du cuivre. Ces nouveaux développements s'inscrivent dans la droite ligne de contrats signés en 2011 avec Metinvest en Ukraine et Severstal en Russie, et soulignent l'intérêt que le Groupe porte à cette région en forte croissance.
  • En Amérique du Sud, après avoir investi au Chili l'année passée, Air Liquide intensifie son développement dans la région. Au Brésil, le Groupe s'engage à construire deux nouvelles unités de production afin de répondre à la demande croissante d'acteurs locaux tels que FEMSA, le premier embouteilleur des boissons Coca-Cola dans le monde et Suzano Papel e Celulose, premier producteur de papier d'Amérique Latine. Après un premier investissement au Mexique en 2011, Air Liquide poursuit son développement à Pesqueria, dans le Nouveau Léon, auprès d'aciéristes et signe un contrat de fourniture de gaz, prévoyant la construction d'une unité de séparation des gaz de l'air et d'une unité de production d'hydrogène.
  • En Chine, l'activité des gaz industriels jusque-là orientée vers la production sidérurgique se diversifie progressivement et de nouvelles opportunités apparaissent, notamment dans les secteurs de l'électronique et de la chimie. Après avoir mis en service à Shanghai, en janvier 2012, une unité de production d'hydrogène de grande taille, le Groupe décide de construire une nouvelle unité d'hydrogène dans la province de Liaoning.
  • Le Groupe étend sa présence en Afrique du Sud et s'engage auprès du deuxième plus grand producteur d'acier du pays, Evraz Highveld Steel and Vanadium, en investissant dans une nouvelle unité de séparation des gaz de l'air.
  • En Europe de l'Ouest, le Groupe acquiert la société britannique Energas & Engweld, un distributeur de gaz conditionnés. En Allemagne, grâce à son réseau de canalisations lui offrant un avantage compétitif, le Groupe remporte un contrat à long terme majeur de 100 millions d'euros avec Bayer MedicalScience pour la construction d'une nouvelle unité de production d'hydrogène et de monoxyde de carbone.
  • Enfin, aux Etats-Unis, dans le domaine de l'Electronique, fort du succès technologique et commercial de la gamme ALOHA, le Groupe a doublé sa capacité de production mondiale de précurseurs avancés.

L'HYDROGÈNE : VECTEUR D'ÉNERGIE AUJOURD'HUI ET DEMAIN

Plusieurs étapes ont été franchies dans le développement prometteur de l'hydrogène énergie. Aujourd'hui, cette technologie est déjà utilisée pour des applications ciblées : générateurs électriques de secours, alimentation des lieux isolés en électricité, flottes captives de bus ou de chariots élévateurs. Récemment, dans le secteur automobile, plusieurs constructeurs ont annoncé la commercialisation d'ici 2015 de véhicules électriques alimentés par pile à combustible à hydrogène.

Parallèlement, en 2012, Air Liquide inaugure sa première station de distribution d'hydrogène accessible aux voitures de particuliers à Düsseldorf et s'engage auprès du gouvernement allemand à construire 10 nouvelles stations de distribution au cours des trois prochaines années. Le Groupe installe également deux nouvelles stations : l'une à Oslo en Norvège et l'autre à Brugg en Suisse. En fin d'année, le Groupe décide de construire et d'opérer une station de distribution destinée au grand public à Rotterdam. Ces projets de développement s'étendent en dehors des frontières de l'Europe ; ainsi au Japon, Air Liquide se dote d'une équipe dédiée pour répondre au projet du gouvernement japonais d'installer 100 stations de distribution d'hydrogène d'ici 2015.

De plus, afin de proposer à ses clients une chaîne hydrogène complète sans émissions de CO2 - de la production à la consommation finale - le Groupe travaille activement en amont sur différents projets de production propre d'hydrogène. A cet effet, Air Liquide fait l'acquisition aux Etats-Unis, dans l'Etat de Georgie, d'installations de biogaz. La récupération du biogaz issu de l'enfouissement de déchets permettra de produire du Blue Hydrogen à partir de sources d'énergie renouvelables et décarbonées.

Compte de résultat 2012

Note préliminaire : L'intégration de Seppic au sein des activités Gaz et Services à partir du début de 2012 entraîne une modification de la répartition sectorielle du chiffre d'affaires du Groupe. Les chiffres d'affaires des activités Gaz et Services et Autres activités de 2011 ont été retraités pour prendre en compte ce changement. De même, les résultats opérationnels 2011 des Gaz et Services et des Autres activités, présentés ci-après, sont retraités.

CHIFFRE D'AFFAIRES

Chiffre d'affaires
(en millions d'euros)

2011
publié

2011
retraité

2012

Variation
2012/2011

Variation
2012/2011
comparable(a)

Gaz et Services 12 839 13 064 13 912 + 6,5 % + 2,8 % Ingénierie et Construction 705 705 785 + 11,3 % + 9,4 % Autres activités 913 688 629 - 8,4 % - 9,8 % CHIFFRE D'AFFAIRES TOTAL 14 457 14 457 15 326 + 6,0% + 2,5 % (a) Hors effets de change, de gaz naturel et de périmètre significatif.

Groupe

Le chiffre d'affaires 2012 du Groupe atteint 15 326 millions d'euros, soit une hausse publiée de + 6,0 % par rapport à 2011, renforcée par un effet de change positif de + 3,2 % et la contribution de deux acquisitions significatives progressivement à partir du 3ème trimestre. En variation comparable, il augmente de + 2,5 %, par rapport à 2011.

Chiffre d'affaires trimestriel
(en millions d'euros)

T1 12 T2 12 T3 12 T4 12 Gaz et Services 3 443 3 394 3 490 3 585 Ingénierie et Construction 178 188 167 252 Autres activités 158 172 146 153 CHIFFRE D'AFFAIRES TOTAL 3 779 3 754 3 803 3 990 Variation publiée 2012/2011 +6,7% +5,1% +5,7% +6,6% Variation comparable 2012/2011 (a) +4,5% +1,2% +1,0% +3,3% (a) Hors effets de change, de gaz naturel et de périmètre significatif.

Impact du change, du gaz naturel et du périmètre significatif

Au-delà de la comparaison des chiffres publiés, les informations financières sont fournies hors change, hors effet de variation des prix du gaz naturel et hors effet de périmètre significatif.

Les gaz pour l'industrie, la santé et l'environnement ne s'exportant que très peu, l'impact des variations monétaires sur les niveaux d'activité et de résultat est limité à la conversion des états financiers en euros des filiales situées en dehors de la zone euro. Par ailleurs, les variations de coût du gaz naturel sont répercutées aux clients à travers des clauses d'indexation.

(en millions d'euros) Groupe Gaz et Services Chiffre d'affaires 2012 15 326 13 912 Variation 2012/2011 publiée en % + 6,0 % + 6,5 % Effet de change +464 +441 Effet gaz naturel +17 +17 Effet de périmètre significatif +25 +25 Variation comparable +364 +365 Variation 2012/2011 comparable(a) en % + 2,5 % + 2,8 % (a) Hors effets de change, de gaz naturel et de périmètre significatif.

Gaz et Services

Sauf mention contraire, les variations sur le chiffre d'affaires commentées ci-dessous sont toutes des variations à données comparables (hors effets de change, de gaz naturel et de périmètre significatif).

Le chiffre d'affaires Gaz et Services atteint 13 912 millions d'euros, en croissance publiée de + 6,5 %, et bénéficie d'un effet de change positif de + 3,4 %. La contribution nette de la cession en 2011 des activités d'équipement en Electronique et des acquisitions de LVL Médical et de Gasmedi s'est élevée à + 0,2 %. L'effet de la hausse du prix du gaz naturel a été limitée cette année à + 0,1 %, la baisse des prix sur en Amériques et Asie-Pacifique compensant la hausse dans le reste du monde. À base comparable, le chiffre d'affaires augmente de + 2,8 % par rapport à 2011, avec une croissance dans toutes les zones et toutes les branches d'activité.

La reprise de la croissance au 1er trimestre de l'année a été de courte durée avec un ralentissement net aux deuxième et troisième trimestres. La croissance s'est améliorée au 4ème trimestre, bénéficiant d'une base de comparaison plus favorable par rapport à un dernier trimestre 2011 déjà marqué par le ralentissement de l'économie mondiale.

Le niveau d'activité 2012, différencié de trimestre en trimestre, est resté robuste tout au long de l'année et globalement nettement supérieur à celui de 2011. Il s'établit, en moyenne sur l'année, à près de 20 % au-dessus du niveau de référence de 2008.

Cette performance annuelle s'appuie sur :

  • une hausse de + 11 % des ventes dans les économies en développement, où la croissance reste soutenue grâce à la poursuite des démarrages et montées en puissance d'unités, une croissance solide de la demande et de petites acquisitions ;
  • une hausse de + 1 % dans les économies avancées, où la faible croissance de la demande en Europe et au Japon a été compensée par la bonne tenue de l'activité en Amérique du Nord et en Australie.

Grâce à un rythme de croissance supèrieur, la part des économies en développement dans le chiffre d'affaires Gaz et Services augmente à nouveau pour atteindre 23 % des ventes en 2012. Cette part est encore plus importante encore pour les activités industrielles.

Malgré quelques retards de démarrages au cours de l'année, la contribution, aux ventes Gaz et Services, des démarrages, montées en puissance, reprises de sites et petites acquisitions a été de + 3,5 %, et de + 3,7 % en incluant les effets de périmètre significatif.

Chiffre d'affaires
(en millions d'euros)

2011(b) 2012

Variation
2012/2011
publiée

Variation
2012/2011
comparable(a)

Europe 6 810 7 025 + 3,2 % + 1,0 % Amériques 2 859 3 108 + 8,7 % + 6,2 % Asie-Pacifique 3 083 3 416 + 10,8 % + 2,2 % Moyen-Orient et Afrique 312 363 + 16,5 % + 16,0 % GAZ ET SERVICES 13 064 13 912 + 6,5 % + 2,8 % Industriel Marchand 4 892 5 193 + 6,2 % + 2,5 % Grande Industrie 4 585 5 015 + 9,4 % + 5,6 % Santé 2 301 2 482 + 7,9 % + 4,2 % Électronique 1 286 1 222 - 5,0 % - 8,4 %

(a) Hors effets de change, de gaz naturel et de périmètre significatif.

(b) Chiffres retraités pour le transfert des activités d'ingrédients de spécialité au sein de la Santé

Europe

Le chiffre d'affaires de la zone Europe s'établit à 7 025 millions d'euros, en hausse de + 1,0 %. La demande en hydrogène est en forte hausse, alors que la croissance des volumes des autres gaz industriels reste faible notamment en Europe du Sud. La zone bénéficie toujours d'une activité Santé en croissance régulière et du dynamisme des économies en développement, qui progressent à + 25 % grâce à des montées en puissance, des reprises de site et des petites acquisitions en Russie, Pologne et Turquie.

  • L'activité Grande Industrie est en croissance de + 2,5 %. Cette performance reflète une demande soutenue dans les secteurs de la Chimie et du Raffinage, du nord au sud de la zone qui compense la baisse de la demande du secteur des métaux et quelques fermetures d'unités chez les clients. Par ailleurs, le développement vers les grands pays industriels d'Europe orientale porte ses fruits ; l'activité Grande Industrie y est en croissance de plus de + 20 % grâce à des démarrages en Russie et une reprise de site en Turquie.
  • Les ventes de l'Industriel Marchand sont en baisse légère à - 0,5 %. Les économies en développement poursuivent leur croissance à deux chiffres grâce à des nouvelles capacités, à des acquisitions de distributeurs autour des nouvelles capacités et à une demande dynamique. Dans les économies avancées en revanche, l'activité souffre d'un environnement conjoncturel difficile. Les volumes de bouteilles et de vrac demeurent en deçà des niveaux de 2008, particulièrement en Europe du Sud où l'activité à continué à se contracter. En Europe du Nord, les volumes sont stables et l'activité bénéficie de l'acquisition d'Energas, un acteur local en Grande Bretagne. L'effet prix reste positif sur l'année à + 0,9 %.
  • La Santé poursuit son développement, avec une croissance de + 2,7 %, et de + 6,1 % incluant l'effet depuis septembre des acquisitions de LVL Médical en France et, depuis octobre, de Gasmedi en Espagne. Hors acquisitions de LVL Médical et Gasmedi, la Santé à domicile croît de + 3 %, portée par la croissance continue de la demande et l'élargissement du portefeuille de thérapies traitées et ce, malgré une pression tarifaire forte lors des renouvellements de contrats. La progression des volumes de gaz médicaux est pénalisée par les pressions budgétaires de certains états. Les activités Hygiène se développent régulièrement grâce à une demande soutenue. En raison d'une base de comparaison très élevée en 2011, les ingrédients de spécialité affichent une croissance du chiffre d'affaires de + 1 %.
  • Le chiffre d'affaires de l'Électronique baisse de - 12,9 % après une année 2011 record en ventes d'Équipements et Installations, liée notamment à la construction d'une nouvelle fab de panneaux photovoltaïques en Italie. La progression des ventes de gaz vecteurs et de gaz spéciaux est cependant restée solide, bénéficiant de nouveaux contrats, dont le démarrage de la nouvelle fab en Italie.

Amériques

Le chiffre d'affaires Gaz et Services de la zone Amériques s'établit à 3 108 millions d'euros, en hausse de + 6,2 %. L'activité industrielle reste soutenue dans le nord, avec une forte demande en hydrogène pour le raffinage et une élasticité des prix Industriel Marchand plus marquée qu'en Europe. Dans le sud, la croissance a été régulière tout au long de l'année, tant dans le domaine industriel que dans celui de la Santé et s'établit à plus de + 12 %.

  • La Grande Industrie affiche une progression solide de + 7,8 % de ses ventes bénéficiant des montées en puissance de sites au Texas et en Louisiane, d'une reprise de site et d'une demande particulièrement solide dans le secteur de la chimie qui bénéficie de la baisse des prix du gaz naturel. La demande du secteur métaux est restée dynamique dans les pays du Sud et s'est progressivement redressée dans les économies du Nord. Les ventes des unités de cogénération sont pénalisées par la baisse des tarifs d'électricité.
  • L'activité Industriel Marchand progresse de + 5,7 % avec une performance homogène dans l'ensemble de la région. Le dynamisme de l'activité repose sur la bonne tenue de la demande industrielle, les acquisitions de distributeurs au Canada et au Brésil ainsi que le développement de ventes de gaz vrac pour l'exploration pétrolière. L'activité bouteilles progresse également sur l'ensemble de la zone et est particulièrement soutenue en Amérique du Sud. Des campagnes de hausses de prix se sont poursuivies tout au long de l'année.
  • Le chiffre d'affaires de la Santé progresse de + 11,3 % porté par la dynamique de la Santé à domicile en Amérique latine (Argentine, Brésil et Chili). La croissance, plus modeste, de l'Amérique du Nord s'appuie sur une croissance solide au Canada en Santé à domicile, grâce notamment à de petites acquisitions. L'activité gaz médicaux aux Etats-Unis ralentit légèrement sur la fin de l'année.
  • L'activité Électronique en baisse de - 5,0 % pâtit de la fin du cycle d'investissement en 2011. Ainsi, le chiffre d'affaires Equipements et Installations est en repli après un 1er semestre 2011 particulièrement fort, du fait de l'équipement d'une nouvelle fab aux États-Unis. Un nouveau projet d'équipement devrait démarrer début 2013. Les ventes de gaz spéciaux, en particulier ceux de la gamme Aloha, restent dynamiques.

Asie-Pacifique

Le chiffre d'affaires de la région Asie-Pacifique augmente de + 2,2 % et atteint 3 416 millions d'euros. Cette performance reste très contrastée entre le Japon, en baisse de près de - 8 %, et les économies en développement en hausse de + 8 %. La région, qui concentre deux tiers de l'activité Electronique du Groupe, a été marquée par le retournement du cycle d'investissement de ce secteur, ainsi que par une certaine prudence de la part des clients dans la gestion de leurs stocks. La dynamique reste forte en Chine, à + 15 %, grâce à une demande solide dans toutes les branches d'activité qui s'est renforcée en fin d'année et malgré une contribution des démarrages moindre qu'au cours des exercices précédents.

  • L'augmentation des ventes de la Grande Industrie est de + 10,8 %. Ce rythme est moins soutenu que les années précédentes du fait du moindre nombre de démarrages. La croissance est plus soutenue au 4ème trimestre grâce à la montée en puissance d'une importante unité en Chine et à des volumes d'hydrogène forts dans toute la région. La croissance en Chine reste forte à + 25 % pour l'ensemble de l'année.
  • L'activité Industriel Marchand progresse de + 1,5 % sur l'année. La situation est contrastée selon les pays. L'activité au Japon est en baisse, et ne montre pas la reprise post-tremblement de terre qui était attendue. La progression des ventes est positive dans tous les autres pays de la zone. La croissance des ventes en Chine s'est améliorée de trimestre en trimestre pour retrouver son niveau de 2011.
  • L'activité Électronique affiche un repli de - 8,1 % pour l'année. Les ventes d'Équipements et Installations sont en baisse dans toute la région par rapport au niveau très élevé en 2011. La restructuration du secteur se poursuit au Japon et impacte toute la chaîne de production et notamment la demande en gaz industriels. Hors Japon, la croissance des ventes de gaz reste positive, notamment en Chine, grâce aux nouveaux contrats remportés en gaz spéciaux et gaz vecteurs.

Moyen-Orient et Afrique

Le chiffre d'affaires de la zone Moyen-Orient et Afrique atteint 363 millions d'euros, en hausse de + 16,0 %. L'activité Grande Industrie progresse fortement au Moyen-Orient et en Afrique du Sud grâce aux montées en puissance de nouvelles unités. La construction de l'unité d'hydrogène de grande taille à Yanbu se poursuit conformément au calendrier prévu. La croissance de l'activité Industriel Marchand est en fort rebond après une année 2011 marquée par les effets du Printemps Arabe. Les activités Santé continuent à progresser à un rythme solide, en particulier en Afrique du Sud et en Tunisie.

Ingénierie et Construction

Le chiffre d'affaires de l'Ingénierie et Construction s'élève à 785 millions d'euros, en hausse publiée de + 11,3 % par rapport à 2011 reflétant le déroulement des projets de vente aux tiers.

En 2012, les prises de commandes totales sont en très forte hausse à 1,7 milliard d'euros, en hausse de + 69 % par rapport à l'année précédente. La grande majorité des projets concernent des unités de production de gaz de l'air et d'hydrogène. Cette forte croissance reflète une augmentation des projets pour des clients tiers, en particulier en Amérique du Nord, et un montant de projets Groupe légèrement supérieur à celui de 2011.

Le total des commandes en cours s'élève à 4,0 milliards d'euros à fin décembre 2012 et reflète le bon niveau des prises de commandes durant l'année.

Autres activités

Chiffre d'affaires
(en millions d'euros)

2011
publié

2011
retraité

2012

Variation
2012/2011

Variation
2012/2011
comparable (a)

Soudage 469 469 450 - 3,9 % - 4,0 % Plongée et autres 444 219 179 - 18,1 % - 22,1 % TOTAL 913 688 629 - 8,4 % - 9,8 %

(a) Comparable : hors effet de change

La baisse de - 8,4 % du chiffre d'affaires des Autres activités en 2012, est liée à la cession d'une partie des activités industrielles de la chimie de spécialité au second semestre 2011.

Après un premier semestre stable, l'activité de Soudage marque un repli au deuxième semestre 2012, qui reflète les difficultés de l'économie européenne notamment dans les secteurs des métaux, de l'automobile et de la construction.

L'activité Plongée (Aqua Lung) est en progression publiée de + 8,2 % pour l'année 2012, grâce à la bonne tenue de la demande en Asie et en Afrique.

RÉSULTAT OPÉRATIONNEL COURANT

Le résultat opérationnel courant avant amortissements s'élève à 3 792 millions d'euros, en hausse de + 6,4 %. Les amortissements atteignent 1 232 millions d'euros, en hausse de + 6,7 %, reflétant à la fois l'impact des démarrages d'unités durant l'année et celui des acquisitions.

Le résultat opérationnel courant (ROC) du Groupe atteint 2 560 millions d'euros en 2012, en hausse de + 6,3 % par rapport à 2011. Ainsi, la marge opérationnelle (ROC sur chiffre d'affaires) est stable à 16,7 % et s'appuie notamment sur une progression du niveau des efficacités. Sur l'ensemble de l'année, les efficacités s'élèvent à 284 millions d'euros, dépassant l'objectif annuel fixé à plus de 200 millions d'euros. Hors effet d'indexation de l'énergie, l'effet prix est positif sur la période, et permet de compenser partiellement l'inflation des coûts qui s'élève à + 2,3 %.

Ces efficacités représentent une économie de 2,6 % sur la base des coûts. Plus de 40 % de cette efficacité provient des achats et du réalignement opéré dans les structures où l'activité connaît une baisse de la demande, en particulier au Japon et dans le Soudage. D'autres projets se poursuivent sur la réduction des consommations énergétiques, l'optimisation de la chaîne logistique et le déploiement des plateformes mondiales ou régionales d'achat.

Gaz et Services

Le résultat opérationnel courant de l'activité Gaz et Services s'élève à 2 622 millions d'euros, en augmentation de + 6,1 %. Le ratio de ROC sur chiffre d'affaires publié ressort à 18,8 % par rapport à 18,9 % en 2011. Hors effet de gaz naturel, le ratio est stable à 18,9 %.

L'inflation des coûts, hors effet d'indexation de l'énergie, s'est réduite progressivement au deuxième semestre et atteint + 2,7 % pour l'année. Les prix ont continué à augmenter de + 0,4 % grâce aux efforts persistants en Industriel Marchand (+ 1,9 %) et malgré la poursuite des baisses de prix en Electronique et en Santé. Par ailleurs les efficacités ont atteint 272 millions d'euros. Une partie des efficacités a été absorbée pour compenser l'écart entre l'inflation des coûts et les hausses de prix. Le reste des efficacités, c'est-à-dire la rétention, a contribué à préserver la marge. Le taux de rétention a été de 29% en 2012.

Marge opérationnelle Gaz et Services (a) 2010 2011(b) 2012 Europe 19,1 % 18,8 % 18,3 % Amériques 21,5 % 22,0 % 24,0 % Asie-Pacifique 16,4 % 16,3 % 15,1 % Moyen-Orient et Afrique 25,0 % 20,8 % 21,2 % TOTAL 19,2 % 18,9 % 18,8 %

(a) Résultat opérationnel courant/chiffre d'affaires.

(b) Retraité après l'intégration de Seppic dans les Gaz et Services

Le résultat opérationnel courant de la zone Europe s'élève à 1 285 millions d'euros, en hausse de + 0,6 %. Hors effet de gaz naturel, la marge opérationnelle est quasiment stable à - 20 points de base. En effet, en Industriel Marchand, malgré une amélioration progressive des prix, trimestre après trimestre, le faible niveau de l'activité dans certains pays d'Europe de l'Ouest ainsi que le décalage dans le temps entre la hausse des prix et l'inflation, pèsent sur la marge. Les marges des autres Branches d'activité sont en légère amélioration ou stables.

Le résultat opérationnel courant dans la zone Amériques atteint 745 millions d'euros, en hausse de + 18,6 %. La marge opérationnelle, hors effet de gaz naturel, augmente de + 120 points de base grâce à la croissance des activités et à des éléments non récurrents en 2012.

En Asie-Pacifique, le résultat opérationnel courant s'établit à 516 millions d'euros, en augmentation de + 2,8 %. La marge opérationnelle en pourcentage du chiffre d'affaires, hors gaz naturel, est en baisse de -120 points de base. Cette baisse reflète une évolution du mix d'activité, avec une augmentation du poids de l'hydrogène dans la zone.

Le résultat opérationnel courant de la zone Moyen-Orient et Afrique s'élève à 77 millions d'euros, en hausse de + 18,3 %. La marge opérationnelle est en hausse de + 40 points de base, grâce à une base de comparaison favorable, après le printemps arabe de 2011.

Ingénierie et Construction

Le résultat opérationnel courant de l'activité Ingénierie et Construction atteint 79 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant en pourcentage du chiffre d'affaires atteint 10,0 %, en légère baisse par rapport au niveau exceptionnel de 10,6 % l'année précédente.

Autres activités

Les Autres activités du Groupe affichent un résultat opérationnel courant de 37 millions d'euros, en repli de - 33,5 % et le résultat opérationnel courant en pourcentage du chiffre d'affaires est de 5,8 % en baisse de - 220 points de base. Cette variation reflète la vente des activités industrielles de chimie de spécialité fin 2011 ainsi que le contexte difficile du Soudage. Les marges de l'activité Plongée augmentent légèrement.

Recherche et développement et frais de holding

La Recherche et Développement et les frais de holding incluent des ajustements de consolidation intersectoriels, et s'élèvent à 177 millions d'euros, en baisse de - 8,6 %. Cette baisse reflète la volonté du Groupe de maitriser ses frais de holding alors que les efforts et les investissements en termes de recherche et d'innovation ont été maintenus.

RÉSULTAT NET

Les Autres produits et charges opérationnels présentent un solde négatif de - 27 millions d'euros par rapport à un solde positif de 28 millions d'euros en 2011. Ils comprennent notamment des charges de restructuration et d'acquisition plus importantes que les années précédentes. Pour mémoire en 2011, ce poste incluait les plus-values réalisées sur la cession de plusieurs filiales non stratégiques.

Le résultat financier, à - 312 millions d'euros est en augmentation de + 4,6 % par rapport à - 298 millions d'euros en 2011. Le coût de l'endettement financier net, en hausse de + 1,8 %, hors effet de change, reflète une légère hausse de l'endettement moyen sur l'année compensée par une baisse du taux moyen de financement à 4,6%, contre 4,8 % en 2011.

Le poste « Autres produits et charges financières » est quasiment stable.

Le montant des impôts atteint 566 millions d'euros, en baisse de - 1,8 %. Ainsi, le taux effectif d'impôt s'établit à 25,5 % par rapport à 27,0 % en 2011. Ce taux s'explique par un produit d'impôt, suite à l'évolution favorable des contrôles fiscaux. Hors cet effet, le taux effectif d'impôt de l'année aurait été de 27,7 %.

La quote-part du résultat des sociétés mises en équivalence s'élève à 20 millions d'euros par rapport à 33 millions d'euros en 2011. Cette baisse s'explique essentiellement par le passage en consolidation proportionnelle d'une filiale de l'Ingénierie et Construction en Asie. La part des intérêts minoritaires quant à elle est en hausse de + 10,6 % pour atteindre 66 millions d'euros.

Au total, le résultat net (part du Groupe) s'établit à 1 609 millions d'euros en 2012, en hausse de + 4,9 %.

Le bénéfice net par action est de 5,17 euros, en hausse de + 4,9 % par rapport à 2011, après prise en compte de l'attribution d'actions gratuites en mai 2012. Le nombre moyen d'actions en circulation retenu pour le calcul du bénéfice net par action au 31 décembre 2012 est de 311 147 191.

Evolution du nombre d'actions

2011 2012 Nombre moyen d'actions en circulation (a) 311 594 600(b) 311 147 191 (a) Utilisé pour calculer le bénéfice net par action (b) Ajusté pour l'attribution d'actions gratuites en mai 2012. Nombre d'actions au 31/12/2011 283 812 941 Options levées durant l'exercice, avant l'attribution d'actions gratuites 245 020 Annulation d'actions propres ( 1 200 000) Actions gratuites émises 29 003 797 Options levées durant l'exercice, après l'attribution d'actions gratuites 419 401 NOMBRE D'ACTIONS AU 31/12/2012 312 281 159

DIVIDENDE

Lors de l'Assemblée Générale du 7 mai 2013, le versement d'un dividende de 2,50 euros par action sera proposé aux actionnaires au titre de l'exercice 2012. Ceci représente une hausse de + 10,3 % compte-tenu de l'attribution d'actions gratuites en 2012. Cela représente un montant distribué estimé à 803 millions d'euros, en augmentation de + 10,2 % et un taux de distribution de 49,9 %.

Le détachement du coupon est fixé au 16 mai 2013 et la mise en paiement interviendra le 22 mai 2013.

Flux de trésorerie et bilan 2012

(en millions d'euros) 2011 2012 Capacité d'autofinancement avant variation du besoin en fonds de roulement 2 728 2 913 Variation du besoin en fonds de roulement (193) (67) Autres (109) (137) Flux de trésorerie généré par les activités opérationnelles 2 426 2 709 Distributions (721) (781) Acquisitions d'immobilisations nettes des cessions (a) (1 676) (2 848) Augmentation de capital en numéraire 52 37 Achat d'actions propres (94) (104) Autres (196) 132 Variation de l'endettement net (209) (855) Endettement net au 31 décembre (5 248) (6 103) Ratio d'endettement net au 31 décembre 53 % 58 %

a) Incluant les transactions avec les actionnaires minoritaires.

FLUX DE TRÉSORERIE GÉNÉRÉ PAR LES ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

La capacité d'autofinancement avant variation du besoin en fonds de roulement s'élève à 2 913 millions d'euros, en hausse de + 6,8 % par rapport à 2011, à comparer à un résultat net en hausse de + 4,9 %. Cette performance liée en partie à la hausse du montant des amortissements sur l'année, reflète surtout la qualité des résultats opérationnels.

VARIATION DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

Le besoin en fonds de roulement augmente de + 67 millions d'euros en 2012, parfaitement maitrisé par rapport à la croissance du chiffre d'affaires. Le ratio besoin en fonds de roulement sur ventes hors impôts s'établit à 7,1 %, par rapport à 7,0 % en 2011. La baisse des avances en Ingénierie et Construction a été compensée par une amélioration en Gaz et Services, notamment liée à une amélioration significative des encaissements dans le secteur de la santé en Europe du Sud.

PAIEMENTS SUR INVESTISSEMENTS

Suite à des décisions d'investissements élevées en 2010 et 2011, à 2,1 milliards d'euros par an en moyenne, les paiements sur investissements industriels augmentent en 2012 à 2,0 milliards d'euros. Les acquisitions, destinées à renforcer la présence locale du Groupe dans les domaines de la Santé à domicile et de l'Industriel Marchand, se sont élevées à près de 890 millions d'euros, en incluant les rachats d'intérêts minoritaires.

Paiements bruts sur investissements Groupe

(en millions d'euros)

Paiements sur investissements
industriels

Paiements sur
investissements
financiers (a)

Total
paiements sur
investissements

2007 1 359 1 308 2 667 2008 1 908 242 2 150 2009 1 411 109 1 520 2010 1 450 332 1 782 2011 1 755 103 1 858 2012 2 008 890 2 898

(a) Incluant les transactions avec les minoritaires.

Paiements sur investissements industriels

Les paiements sur investissements industriels se sont élevés à 2,0 milliards d'euros en 2012, en hausse de + 14 % par rapport à 2011. Le montant des investissements Gaz et Services est réparti de la façon suivante :

Paiements sur investissements industriels Gaz et Services par zone géographique

(en millions d'euros) Gaz et Services Europe Amériques Asie-Pacifique

Moyen-Orient
et Afrique

Total 2011 690 387 510 137 1 724 2012 691 467 570 224 1 952

Les cessions industrielles s'élèvent à 49 millions d'euros.

Paiements sur investissements financiers

Les investissements financiers se sont élevés à 890 millions d'euros, incluant 11 millions d'euros de transactions avec les minoritaires. Ils comprennent deux acquisitions dans la Santé à domicile, LVL Médical en France et Gasmedi en Espagne, pour un montant net de 632 millions d'euros, ainsi que de nombreuses acquisitions de taille modeste en Santé et Industriel Marchand. Les cessions de participations financières sont de 1 million d'euros.

ENDETTEMENT NET

L'endettement net au 31 décembre 2012 atteint 6 103 millions d'euros, en hausse de 855 millions d'euros par rapport à fin 2011, reflétant l'accélération du programme des acquisitions. Le ratio de l'endettement net sur capitaux propres s'établit à 58 %, en légère augmentation par rapport au 31 décembre 2011. La structure financière du Groupe reste extrêmement solide.

ROCE

Le retour sur capitaux employés après impôts s'établit à 11,7 %. Le ROCE pro forma, incluant l'impact du résultat annualisé de l'acquisition de LVL Médical et Gasmedi, s'élève, à 11,9 % par rapport à 12,1 % publié fin 2011. Cette variation reflète la part importante des investissements industriels en cours, qui viendront contribuer à la croissance à moyen terme.

CYCLE D'INVESTISSEMENT ET STRATÉGIE DE FINANCEMENT

La croissance régulière du Groupe sur le long terme repose en grande partie sur sa capacité à investir chaque année dans de nouveaux projets. Les projets d'investissement du métier des gaz industriels sont répartis partout dans le monde, leur intensité capitalistique est élevée et les contrats qui les accompagnent sont de longue durée, notamment pour la Grande Industrie. Air Liquide a donc mis en place une stratégie de financement adaptée à la nature de ses projets, fondée sur la diversification des sources de financement, la gestion prudentielle des équilibres du bilan et des modes de financement innovants. Cette stratégie de financement est fondamentale pour assurer la poursuite du développement du Groupe.

Investissements

Les investissements réalisés par le Groupe reflètent sa stratégie de croissance.

Ils peuvent être classés selon deux catégories :

  • Les investissements industriels, qui supportent la croissance organique ou assurent l'efficacité, la maintenance ou la sécurité des installations ;
  • Les investissements financiers, permettent de renforcer des positions existantes, ou d'accélérer la pénétration dans une nouvelle région ou un métier par des acquisitions de sociétés existantes ou d'actifs déjà en opération.

La nature des investissements industriels diffère d'une Branche d'activité mondiale à l'autre : unités de production de gaz pour la Grande Industrie, centres de conditionnement, équipements logistiques, stockages et systèmes de gestion pour l'Industriel Marchand, l'Électronique et la Santé. L'intensité capitalistique varie fortement d'une activité à l'autre.

Le développement sur le long terme est l'une des caractéristiques de l'activité des gaz industriels. Le cycle d'investissement en témoigne. Il faut compter environ cinq ans entre l'étude d'un nouveau projet de construction pour un client de la Grande Industrie et les premières ventes de gaz industriel correspondantes. Le suivi de ce cycle est clé pour anticiper la croissance future du Groupe.

PORTEFEUILLE D'OPPORTUNITÉS

Le portefeuille d'opportunités à 12 mois s'établit à fin décembre 2012 à 4,0 milliards d'euros, quasiment stable par rapport au niveau de fin 2011. Ce niveau d'opportunités reste élevé, alors que les décisions d'investissement prises tout au long de l'année, et qui sortent alors du portefeuille, ont été extrêmement importantes. Cette relative stabilité du portefeuille s'explique par l'entrée de nouveaux projets, certains de taille significative, en grande majorité situés dans les économies en développement. Les revues de projets sont en augmentation par rapport à 2011.

A fin décembre 2012, le portefeuille est composé pour 64 % de projets situés dans les économies en développement, une proportion très similaire à celle de l'an dernier. Dans les économies avancées, il s'agit de renouvellements mais également de mise en service de nouvelles capacités, dans les bassins industriels les plus compétitifs du monde (Europe du Nord, Etats-Unis,…).

Les projets sont répartis sur les quatre zones géographiques du Groupe, mais la part des zones Amériques et Moyen-Orient et Afrique tend à augmenter. La part des projets en Chine diminue légèrement mais est compensée par le reste de l'Asie. En Europe, les projets sont répartis de manière équilibrée entre Europe de l'Ouest et Europe centrale et orientale.

La tendance à l'externalisation de la production de gaz industriels se poursuit, à la fois dans les économies avancées à l'occasion du remplacement de vieilles unités, ou dans les économies en développement pour de nouvelles capacités. Le portefeuille d'opportunités à 12 mois contient 12 projets de reprise de sites actuellement opérés par les clients eux-mêmes.

La plus grande partie de la valeur du portefeuille relève de l'activité Grande Industrie, les projets Industriel Marchand, Santé et Électronique étant fréquemment de montant d'investissement unitaire inférieur à 5 millions d'euros. La part des projets Grande Industrie liés aux métaux est stable, tandis que ceux du secteur chimie sont en baisse. Les projets liés à l'énergie sont en nette augmentation et sont chacun de taille significative. Ils sont en général, plus longs à négocier et restent plus longtemps en portefeuille. Le poids des projets Industriel Marchand, Électronique et Santé reste proche de celui de l'an dernier.

DÉCISIONS D'INVESTISSEMENTS

Les décisions d'investissements sont au cœur de la mise en œuvre de la stratégie de croissance du Groupe et recouvrent :

  • le développement des activités par croissance interne et externe ;
  • le renouvellement d'équipements anciens ;
  • les investissements contribuant à l'efficacité et la fiabilité ;
  • l'amélioration de la sécurité industrielle.

Les décisions d'investissements sont soumises à une discipline très stricte, car elles engagent le Groupe sur le long terme. Un processus dédié est en place pour garantir que les projets sélectionnés respectent les règles du Groupe et soutiendront la croissance à long terme avec un retour minimal attendu sur capitaux employés situé entre 12 et 13 %.

Le retour sur capitaux employés après impôts (ROCE) pour un contrat à long terme Grande Industrie évolue pendant toute la durée du contrat. Il est plus faible au cours des quatre à cinq premières années, du fait d'une montée en puissance de la demande du client, par rapport à un amortissement linéaire dans le temps. Le retour sur capitaux augmente ensuite rapidement. Le ROCE du Groupe est calculé avec le résultat net, après impôts, après amortissements et dépréciations.

Décisions d'investissements

(en milliards d'euros)

Décisions d'investissements
industriels

Décisions d'investissements
financiers (acquisitions)

Total décisions
d'investissements

2008 2,2 0,2 2,4 2009 1,0 0,1 1,1 2010 1,8 0,4 2,2 2011 1,9 0,1 2,0 2012 2,0 0,9 2,9

En 2012, les décisions d'investissements industriels et financiers c'est-à-dire les engagements pris par le Groupe à investir, sont en hausse de + 45 % et atteignent 2,9 milliards d'euros, un niveau particulièrement élevé. Elles se sont réparties sur les quatre trimestres de l'année. Elles comprennent un montant, toujours significatif, de 2,0 milliards d'euros d'investissements industriels, mais également près d'un milliard d'euros d'acquisitions.

La Grande Industrie, l'Industriel Marchand et la Santé représentent environ chacune 30 % des décisions d'investissements. Les investissements industriels dans les économies en développement comptent pour 28 % des décisions totales, les investissements industriels dans les économies avancées pour 42 % et les acquisitions, pour 30 %.

  • Les décisions d'investissements industriels se sont étalées tout au long de l'année. La part des décisions relatives à des investissements situés dans les économies en développement est en diminution par rapport à 2011. Ce changement s'explique par l'importance des projets remportés en Allemagne et aux Pays-Bas. Dans les économies en développement, les projets les plus significatifs sont situés en Pologne, Ukraine, Chine et Brésil.
    En termes de géographies, les décisions industrielles sont réparties entre toutes les zones. La part de l'Europe atteint 50 % cette année : nouvelles capacités pour la chimie en Allemagne et aux Pays-Bas, pour le traitement des métaux en Pologne, renouvellements de contrats et projet de captage de CO2 en France, reprise de site en Ukraine. La part des Amériques augmente et atteint cette année celle de l'Asie. Parmi les économies en développement, la Chine, le Brésil et la Pologne sont les premiers pays en termes de décisions en 2012.
    En Grande Industrie, les décisions sont équilibrées entre unités de gaz de l'air et unités d'hydrogène. En Industriel Marchand et en Electronique, il s'agit principalement d'unités on-site (sur les sites des clients) et de production de gaz vecteurs.
  • Les décisions d'investissements financiers atteignent plus de 887 millions d'euros en 2012 et incluent deux acquisitions significatives réalisées en Santé à domicile, en France et en Espagne pour un montant total de 646 millions d'euros. Le solde se compose d'acquisitions plus modestes en Santé à domicile au Canada, Pologne, Brésil et Corée du Sud, et d'acteurs locaux en Industriel Marchand au Royaume-Uni, Russie, Etats-Unis et Canada. La contribution aux ventes Gaz et Services de l'ensemble des acquisitions, nette de l'impact des cessions, y compris périmètre non significatif, est de l'ordre de + 1 % sur l'exercice.
    Avec trois années successives à plus de 2 milliards d'euros, les décisions d'investissement sont en ligne avec les objectifs à moyen terme fixés par le Groupe et assureront une partie de la croissance future. La solidité du portefeuille d'investissements et ce montant élevé de décisions témoignent, ensemble, du dynamisme du cycle d'investissement des gaz industriels et de la confiance de nos clients dans leurs perspectives à moyen terme.

PAIEMENTS SUR INVESTISSEMENTS

En 2012, les paiements bruts sur investissements atteignent 2 898 millions d'euros en incluant les transactions avec les minoritaires. Ils comprennent plusieurs acquisitions pour un montant de 890 millions d'euros, dont deux de périmètre significatif en Santé et plusieurs acquisitions de taille plus modeste, en Santé et Industriel Marchand, ainsi qu'une reprise de site en Ukraine.

Les cessions d'immobilisations, pour 49 millions d'euros, concernent des activités non stratégiques, et notamment deux petites filiales en Océanie.

Ainsi, les paiements nets sur investissement sont de 2 847 millions d'euros. Les paiements sur investissements bruts de l'activité Gaz et Services représentent 20,3 % des ventes, contre 14,2 % en 2011.

DÉMARRAGES

L'année 2012 s'achève avec 17 démarrages. Ils sont équilibrés entre économies avancées et en développement. Il s'agit notamment d'unités de production de gaz de l'air pour le marché de l'acier, en Chine, Russie et Egypte. A noter également, quatre démarrages d'unités Industriel Marchand, au Canada, aux Etats-Unis pour fournir le secteur des services à l'exploration pétrolière, en Suède pour élargir sa présence, et au Portugal afin d'optimiser la logistique.

Certains démarrages initialement prévus en 2012 ont été décalés pour des périodes allant de un mois à quelques trimestres. Les raisons de ces délais sont essentiellement des contraintes techniques liées aux démarrages des unités des clients. Les démarrages devraient être plus nombreux en 2013 et 2014 : 50 sont attendus pour la période.

Stratégie de financement

La stratégie de financement du Groupe est revue régulièrement pour soutenir au mieux le développement du Groupe et prendre en compte l'évolution des conditions sur les marchés financiers, tout en respectant un ratio de dette nette sur capitaux propres compatible avec le rating long terme « A » fourni par l'agence de notation Standard & Poor's (perspective positive depuis le 8 mai 2012).

En 2012, les principes de prudence établis précédemment ont été maintenus :

  • une poursuite de la diversification des sources de financement et une répartition des échéances de remboursement de la dette à court terme et à long terme, afin de minimiser le risque de refinancement ;
  • le support des émissions de papier commercial par des lignes de crédit confirmées ;
  • une couverture du risque de taux permettant d'assurer une visibilité du coût de financement en ligne avec les décisions d'investissements long terme ;
  • le financement des investissements dans la devise des flux de trésorerie générés, afin de bénéficier d'une couverture de change naturelle ;
  • une centralisation renforcée des besoins et excédents de trésorerie, par l'intermédiaire d'Air Liquide Finance, entité détenue à 100% par L'Air Liquide S.A.

DIVERSIFICATION DES SOURCES DE FINANCEMENT

Air Liquide diversifie ses sources de financement en accédant à différents marchés de dette : papier commercial, obligataire et bancaire.

Air Liquide a recours au marché du papier commercial court terme, en France sous la forme de billets de trésorerie dans le cadre de deux programmes dont la limite maximale est fixée à 3 milliards d'euros, ainsi qu'aux États-Unis sous la forme de US Commercial Paper (USCP) dans une limite maximale de 1,5 milliard de dollars américains.

Air Liquide dispose également d'un programme d'Euro Medium Term Notes (EMTN), permettant d'émettre des obligations long terme, dans la limite d'un montant global de 6 milliards d'euros. Les encours d'émission liés à ce programme s'élèvent à 3,9 milliards d'euros (montant nominal) à fin 2012.

Ainsi, en 2012, le Groupe a procédé à plusieurs émissions obligataires en dollar américain, en yen et en euro dans le cadre du programme EMTN pour un montant nominal de 770,4 millions d'euros équivalents, afin de financer les acquisitions et les investissements.

Un placement privé a été effectué en septembre 2012 par Air Liquide Finance pour un montant de 700 millions de dollars américains, en renouvellement de celui émis en 2004 dont la dernière tranche est arrivée à maturité en août 2012.

Au 31 décembre 2012, les financements du Groupe sur les marchés représentent toujours plus des deux tiers de la dette brute, pour un encours d'émissions obligataires de 4,8 milliards d'euros (montant nominal).

Le Groupe se finance également sous forme de dettes bancaires (prêts et lignes de crédit).

Afin d'éviter un risque de liquidité lié au renouvellement des échéances de financements, et conformément à la politique interne, le Groupe souhaite limiter ses échéances de dettes à court terme à 2,1 milliards d'euros, montant qui est couvert par des lignes de crédit confirmées.

Ce montant inclut une ligne de crédit syndiquée d'une durée de 5 ans (avec deux options d'extension d'un an) renégociée avec les principales banques du Groupe pour un montant de 1 milliard d'euros en novembre 2011, en remplacement anticipé de la ligne de crédit syndiquée arrivant à maturité en juillet 2012. Les banques participantes ont renouvelé le 12 octobre 2012 leur première option d'extension, rallongeant la maturité initiale d'une année supplémentaire.

Répartition par devise de l'endettement net

2011 2012 EUR (euro) 22 % 35% USD (dollar américain) 30 % 27% JPY (yen) 23 % 16% CNY (renminbi) 12 % 12% Autres 13 % 10% TOTAL 100 % 100 %

Le financement des investissements est essentiellement réalisé dans la devise des flux de trésorerie générés par ces investissements, créant ainsi une couverture de change naturelle. La dette d'Air Liquide est ainsi principalement libellée en euros, en dollars américains, en yens et en renminbis, ce qui reflète le poids important de ces devises dans les flux de trésorerie et les investissements du Groupe.

La part de la dette nette libellée en euros dans le total de la dette Groupe a augmenté, en raison des deux acquisitions significatives dans la santé à domicile, réalisées en Europe.

En 2011, Air Liquide avait été la première entreprise française à émettre des obligations libellées en renminbis, sur 5 et 7 ans avec une taille record émise de 2,6 milliards de renminbis (316,3 millions d'euros équivalents). En 2012, Air Liquide continue d'innover sur les marchés obligataires et devient la première entreprise à émettre une obligation labellisée ISR (« Investissement Socialement Responsable »), pour un montant total de 500 millions d'euros et un coupon de 2,125 % sur 9 ans. Cette obligation a permis de refinancer les acquisitions de LVL Médical et Gasmédi dans le domaine de la santé à domicile. L'obtention d'une notation sur le segment Santé à Domicile du Groupe de la part de l'agence de notation extra-financière Vigeo a permis la qualification ISR de cette émission. Cette obligation a été placée à plus de 60 % auprès d'investisseurs détenant des mandats ISR.

CENTRALISATION DES FINANCEMENTS ET DES EXCÉDENTS DE TRÉSORERIE

Afin de bénéficier d'économies d'échelle et de faciliter l'accès aux financements sur les marchés de capitaux (obligations et papier commercial), le Groupe utilise une filiale dédiée, Air Liquide Finance. Cette filiale centralise l'activité de financement notamment en Europe, en Amérique du Nord, ainsi qu'au Japon et en Chine. Elle assure également l'exécution des opérations de couverture des risques de change et de taux pour les filiales du Groupe situées dans des pays où la réglementation le permet.

Au 31 décembre 2012, Air Liquide Finance accordait, directement ou indirectement, l'équivalent de 6,3 milliards d'euros de prêts et recevait en dépôt 3,3 milliards d'euros d'excédents de trésorerie. Ces opérations étaient réalisées dans 19 devises (principalement : euro, dollar américain, yen, renminbi, livre sterling, franc suisse, dollar singapourien et le real brésilien) sur un périmètre d'environ 200 filiales.

Grâce à une symétrie des positions par devise au niveau d'Air Liquide Finance résultant de la gestion de couverture de change des prêts/emprunts intra-groupe, ces opérations de financement interne ne génèrent pas de risque de change pour le Groupe.

Par ailleurs, dans certains cas particuliers (par exemple : contraintes réglementaires, risque pays élevé, partenariat), le Groupe limite son risque en mettant en place pour ces filiales un financement autonome sur le marché bancaire local, ainsi qu'en faisant appel aux services d'assurances crédit.

ÉCHÉANCIER ET MATURITÉ DE LA DETTE

Afin de minimiser le risque de refinancement associé aux échéances de remboursement de la dette, le Groupe diversifie ses sources de financement et en répartit les échéances de remboursement sur plusieurs années. Ce risque de refinancement est également réduit grâce à la régularité de la capacité d'autofinancement générée par l'activité du Groupe.

En 2012, les émissions obligataires (dont le placement privé américain) ont permis de continuer d'allonger la maturité moyenne de la dette du Groupe qui est de 5,1 ans (contre 4,6 ans à fin 2011 et 4,4 ans à fin 2010).

Le graphique ci-après représente l'échéancier de la dette du Groupe. L'échéance annuelle la plus élevée représente environ 20 % de la dette brute.

VARIATION DE L'ENDETTEMENT NET

La dette nette s'établit à 6 103 millions d'euros au 31 décembre 2012 par rapport à 5 248 millions d'euros au 31 décembre 2011, soit une augmentation de 855 millions d'euros.

Cette augmentation résulte principalement du financement des acquisitions réalisées, notamment en France et en Espagne, compensé partiellement par l'impact positif de l'évolution des cours de change. Les paiements des investissements réalisés par le Groupe en 2012 ainsi que le versement des dividendes aux actionnaires ont été financés par les flux de trésorerie générés par les activités commerciales du Groupe.

Le ratio d'endettement net sur fonds propres s'établit à 58 % à fin 2012 (contre 53 % fin 2011). La hausse de ce ratio est la conséquence de la progression significative des investissements industriels et des acquisitions en 2012. Le ratio équivalent calculé par la méthode américaine : dette nette / (dette nette + fonds propres) est de 37 % à fin 2012 contre 35 % à fin 2011. Le ratio de couverture des frais financiers (résultat opérationnel courant + quote-part dans les résultats des sociétés mises en équivalence/coût de l'endettement financier net) atteint 10,3 en 2012 comparé à 10,5 en 2011.

Le coût moyen de la dette nette s'établit à 4,6 % en 2012, en légère baisse par rapport à 2011 (4,8 %). Le coût de la dette nette est calculé en rapportant le coût de l'endettement financier net de l'exercice (274,1 millions d'euros en 2012 hors frais financiers capitalisés) à l'encours moyen de dette nette sur l'exercice.

Le coût moyen de l'endettement brut est, également, en baisse en 2012.

Cette diminution du coût moyen de l'endettement résulte principalement de la baisse des taux d'intérêts sur la part de la dette non fixée, et des nouvelles émissions à taux fixe à des taux nettement inférieurs aux émissions antérieures arrivées à maturité en 2012.

GARANTIES BANCAIRES

Dans le cadre de l'activité d'Ingénierie et Construction, les filiales du Groupe mettent en place des garanties bancaires en faveur des clients, soit durant la période d'appel d'offres (garantie de soumission), soit en cas d'attribution du contrat, sur la période d'exécution du contrat jusqu'à la fin de la période de garantie (garantie de restitution d'acompte, garantie de bonne fin, garantie de dispense de retenue de garantie).

Les garanties bancaires les plus usuelles pour conforter les clients sur la bonne exécution des performances contractuelles sont les garanties de restitution d'acompte et les garanties de bonne fin.

Les projets au titre desquels ces garanties sont accordées sont revus régulièrement par la Direction et, lorsqu'un appel en paiement de ces garanties devient probable, les provisions nécessaires sont constituées dans les États financiers consolidés.

NOTATION

La notation long terme d'Air Liquide par l'agence Standard & Poor's inchangée à « A » depuis 2007 a été assortie d'une perspective positive le 8 mai 2012.

La notation court terme est également restée inchangée à « A-1 » chez Standard & Poor's et « P-1 » chez Moody´s depuis plus de 10 ans.

Les principaux indicateurs analysés par les agences de notation sont le ratio d'endettement net sur fonds propres et le ratio de capacité d'autofinancement avant variation du besoin en fonds de roulement sur dette nette ajustée, notamment afin de tenir compte des engagements de retraites.

PERSPECTIVES

Dans le contexte du ralentissement économique mondial de 2012, la performance du Groupe est solide. Sa présence géographique étendue, ses initiatives dans les nouveaux marchés et les acquisitions ciblées lui permettent d'afficher une nouvelle progression de l'activité et des résultats opérationnels.

En 2012, le montant total des investissements décidés s'élève à 2,9 milliards d'euros, le plus haut niveau depuis 2007. L'augmentation des prises de commandes en Ingénierie & Construction, le niveau élevé du portefeuille d'opportunités d'investissements à 12 mois et la mise en service prévue de 50 unités dans les deux ans confirment la confiance de ses clients à moyen terme.

Le Groupe continue à renforcer sa compétitivité et l'innovation pour poursuivre sa croissance rentable dans la durée, en s'appuyant sur un programme d'investissements soutenu et sur des efficacités dont l'objectif pour la période 2011-2015 est relevé de + 30 % à 1,3 milliard d'euros.

A court terme, le Groupe agit sur la maîtrise des dépenses, sur la simplification des processus internes et sur son organisation. Ainsi au cours de l'année 2013 une organisation fondée sur une base à Paris et trois pôles principaux à Houston, Francfort et Shanghai, sera progressivement mise en place pour optimiser l'ensemble des ressources tout en répondant aux besoins des marchés.

Sauf dégradation de l'environnement, Air Liquide est confiant dans sa capacité à réaliser une nouvelle année de croissance du résultat net en 2013.

Annexes

Chiffre d'affaires du 4ème trimestre 2012

Par géographie

Chiffre d'affaires
En millions d'euros

T4 2011
retraité(a)

T4 2012

Variation
publiée

Variation
comparable (b)

Europe 1 720 1 827 +6,2% +2,3% Amériques 722 797 +10,3% +7,6% Asie-Pacifique 787 868 10,40% +6,2% Moyen-Orient et Afrique 84 93 11,10% 11,20% Chiffre d'affaires GAZ & SERVICES 3 313 3 585 +8,2% +4,6% Ingénierie et Construction 258 252 -1,90% -2,60% Autres activités 174 153 -12,10% -12,10% Chiffre d'affaires TOTAL 3 745 3 990 +6,6% +3,3%

Par branche mondiale d'activité

Chiffre d'affaires
En millions d'euros

T4 2011
retraité(a)

T4 2012

Variation
publiée

Variation
comparable (b)

Grande Industrie 1 256 1 307 +4,1% +2,2% Industriel Marchand 1 174 1 296 10,40% +7,7% Electronique 291 304 4,60% +1,7% Santé 592 678 14,30% +5,0% Chiffre d'affaires GAZ & SERVICES 3 313 3 585 +8,2% +4,6%

(a) Retraité du transfert des activités de la Seppic dans les Gaz et Services

(b) Hors effets de change, de gaz naturel et de périmètre significatif

Information géographique et sectorielle

2011(a) 2012

Chiffre
d'affaires

Résultat
opérationnel
courant

Marge
opérationnelle
courante

Chiffre
d'affaires

Résultat
opérationnel
courant

Marge
opérationnelle
courante

Europe 6 810,3 1 278,0 18,8% 7 025,5 1 285,1 18,3% Amériques 2 859,0 627,8 22,0% 3 108,2 744,6 24,0% Asie-Pacifique 3 083,2 501,8 16,3% 3 415,6 515,6 15,1% Moyen-Orient
et Afrique 311,5 64,9 20,8% 362,7 76,8 21,2% Gaz et
Services 13 064,0 2 472,5 18,9% 13 912,0 2 622,1 18,8%

Ingénierie et
Construction

705,1 74,7 10,6% 784,6 78,7 10,0% Autres activités 687,8 55,2 8,0% 629,7 36,7 5,8% Réconciliation - (193,7) - - (177,0) - Total Groupe 14 456,9 2 408,7 16,7% 15 326,3 2 560,5 16,7%

(a) Retraité du transfert des activités de la Seppic dans les Gaz et Services

Impacts du change, du gaz naturel et du périmètre significatif

Au-delà de la comparaison des chiffres publiés, les informations financières sont fournies hors change, hors effet de variation des prix du gaz naturel et hors effet de périmètre significatif.

Les gaz pour l'industrie, la santé et l'environnement ne s'exportant que très peu, l'impact des variations monétaires sur les niveaux d'activité et de résultat est limité à la conversion des états financiers en euros des filiales situées en dehors de la zone euro. Par ailleurs, les variations de coût du gaz naturel sont répercutées aux clients à travers des clauses d'indexation.

Impacts pour le 4ème trimestre 2012

(en millions d'euros) Groupe Gaz et Services Chiffre d'affaires T4 2012 3 991 3 585 Variation T4 2012/ T4 2011 publiée en % +6,6 % + 8,2 % Effet de change +63 +61 Effet gaz naturel +4 +4 Effet de périmètre significatif +54 + 54 Variation comparable +125 + 153 Variation T4 2012/ T4 2011 comparable(a) en % +3,3% + 4,6 %

(a) Hors effets de change, de gaz naturel et de périmètre significatif.

Au niveau du Groupe, l'effet de change est de + 1,7 %. L'effet de la hausse du prix du gaz naturel est de + 0,1 %. L'effet de périmètre significatif est de + 1,5 %. Pour les Gaz et Services, l'effet de change est de + 1,8 %. La hausse des prix du gaz naturel a un effet de +0,2 %. L'effet de périmètre significatif est de + 1,6 %.

Explication de l'effet gaz naturel

Le gaz naturel est une matière première essentielle dans la production de l'hydrogène et pour le fonctionnement des unités de cogénération. Tous les contrats Grande Industrie d'hydrogène et de cogénération ont des clauses d'indexation des ventes liées au prix du gaz naturel. Ainsi, lorsque le prix du gaz naturel varie, le prix de l'hydrogène ou de la vapeur pour le client varie en proportion, en fonction de ces clauses d'indexation.

Quand le prix du gaz naturel augmente, le chiffre d'affaires et les coûts augmentent de montants similaires, sans que le résultat opérationnel courant ne soit impacté de manière significative. Ce mécanisme a un effet négatif sur le ratio de marge opérationnelle courante. À l'inverse, quand le prix du gaz naturel baisse, le chiffre d'affaires et les coûts sont réduits et le résultat est maintenu, ce qui a un effet positif sur le ratio de marge opérationnelle courante.

Dans les deux cas, la variation du prix du gaz naturel ne modifie pas la rentabilité intrinsèque de l'activité.

En 2012, compte tenu du peu de fluctuation du prix moyen du gaz naturel, les ratios de marge opérationnelle Gaz et Services n'ont pas été impactés. Néanmoins, au niveau régional, la baisse des prix en Amérique du Nord a fait baisser le chiffre d'affaires et donc augmenter mécaniquement le ratio de marge opérationnelle. A l'inverse, dans le reste du monde, la hausse du prix du gaz naturel a légèrement augmenté le chiffre d'affaires et donc fait baisser le ratio de marge opérationnelle.

Compte de résultat consolidé

En millions d'euros 2011 2012 Variation
12/11 Chiffre d'affaires 14 456,9 15 326,3 6,0% Autres produits d'exploitation 139,3 134,5 Achats (5 761,6) (6 098,6) Charges de personnel (2 481,5) (2 666,7) Autres charges d'exploitation (2 789,5) (2 903,2) Résultat opérationnel courant avant amortissements 3 563,6 3 792,3 6,4% Dotations aux amortissements (1 154,9) (1 231,8) 6,7% Résultat opérationnel courant 2 408,7 2 560,5 6,3% Autres produits opérationnels 123,1 13,4 Autres charges opérationnelles (95,3) (40,5) Résultat opérationnel 2 436,5 2 533,4 4,0% Coût de l'endettement financier net (235,5) (248,1) 5,4% Autres produits financiers 68,7 69,2 Autres charges financières (131,4) (133,0) Charge d'impôt (576,4) (566,0)

Quote-part du résultat net des sociétés mises en
équivalence

32,8 20,0 Résultat net 1 594,7 1 675,5 5,1% • Intérêts minoritaires 59,8 66,1 • Part du Groupe 1 534,9 1 609,4 4,9 % Résultat net par action (en euros) 4,93(a) 5,17 4,9%

(a) Ajusté pour tenir compte de l'attribution d'actions gratuites en mai 2012.

Bilan consolidé

En millions d'euros 31 décembre 2011 31 décembre 2012 ACTIF Ecarts d'acquisition 4 558,50 5 132,70 Autres immobilisations incorporelles 638,2 726,5 Immobilisations corporelles 12 096,90 12 784,70 Actifs non courants 17 293,60 18 643,90 Actifs financiers non courants 398,3 435,8 Titres mis en équivalence 211,1 221,7 Impôts différés actif 290,3 365,5 Instruments dérivés actif non courants 63,6 53,8 Autres actifs non courants 963,3 1 076,80 TOTAL DES ACTIFS NON COURANTS 18 256,90 19 720,70 Stocks et encours 784,1 775,8 Clients 2 779,30 2 826,50 Autres actifs courants 444,8 422,3 Impôt courant actif 52 71,3 Instruments dérivés actif courants 45,2 33,2 Trésorerie et équivalents de trésorerie 1 761,10 1 154,20 TOTAL DES ACTIFS COURANTS 5 866,50 5 283,30 TOTAL DES ACTIFS 24 123,40 25 004,00 PASSIF Capitaux propres du Groupe 9 758,60 10 211,70 Intérêts minoritaires 237,1 232,6 TOTAL DES CAPITAUX PROPRES 9 995,70 10 444,30 Provisions et avantages au personnel 1 897,00 2 216,10 Impôts différés passif 1 204,90 1 134,80 Emprunts et dettes financières non courantes 5 662,50 5 789,00 Autres passifs non courants 190,4 195,6 Instruments dérivés passif non courants 126,1 85,1 TOTAL DES PASSIFS NON COURANTS 9 080,90 9 420,60 Provisions et avantages au personnel 190,6 243,2 Fournisseurs 1 992,50 1 896,10 Autres passifs courants 1 244,40 1 325,60 Impôt à payer 162,3 176,6 Dettes financières courantes 1 373,50 1 484,70 Instruments dérivés passif courants 83,5 12,9 TOTAL DES PASSIFS COURANTS 5 046,80 5 139,10 TOTAL DES PASSIFS ET DES CAPITAUX PROPRES 24 123,40 25 004,00

Tableau des flux de trésorerie consolidé

En millions d'euros 2011 2012 Activités opérationnelles Résultat net - part du Groupe 1 534,90 1 609,40 Intérêts minoritaires 59,8 66,1 Ajustements : • Dotations aux amortissements 1 154,90 1 231,80 • Variation des impôts différés 99,6 52 • Variation des provisions 5,1 (19,7) • Résultat des mises en équivalence (net des dividendes reçus) (17,9) (6,1) • Plus ou moins-values de cessions d'actifs (108,3) (20,9)

Capacité d'autofinancement avant variation du besoin en fonds de
roulement

2 728,10 2 912,60 Variation du besoin en fonds de roulement (192,8) (67,3) Autres éléments (109,5) (136,8) Flux net de trésorerie généré par les activités opérationnelles 2 425,80 2 708,50 Opérations d'investissements Acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles (1755,0) (2007,9) Acquisitions d'immobilisations financières (99,5) (879,4) Produits de cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles 180,9 49,1 Produits de cessions d'immobilisations financières 1,3 1,2 Flux net de trésorerie lié aux opérations d'investissement (1672,3) (2837,0) Opérations de financement Distribution • L'Air Liquide S.A. (679,2) (722,6) • Minoritaires (42,2) (58,0) Augmentation de capital en numéraire 51,5 37,3 Achats d'actions propres (93,8) (104,2) Variation des dettes financières 237,2 373,5 Transactions avec les actionnaires minoritaires (3,3) (10,5) Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (529,8) (484,5) Incidences des variations monétaires et du périmètre 6,5 (12,9) Variation de la trésorerie nette 230,2 (625,9) TRESORERIE NETTE AU DEBUT DE L'EXERCICE 1 482,20 1 712,40 TRESORERIE NETTE A LA FIN DE LA PERIODE 1 712,40 1 086,50

La trésorerie nette à la clôture s'analyse comme suit :

En millions d'euros 2011 2012 Trésorerie et équivalents de trésorerie 1 761,10 1 154,20 Découverts bancaires (inclus dans les dettes financières courantes) (48,7) (67,7) Trésorerie nette 1 712,40 1 086,50

Détermination de l'endettement net

En millions d'euros 2011 2012 Emprunts et dettes financières non courantes (5 662,5) (5 789,0) Dettes financières courantes (1 373,5) (1 484,7) TOTAL ENDETTEMENT BRUT (7 036,0) (7 273,7) Trésorerie et équivalents de trésorerie 1 761,10 1 154,20

Instruments dérivés actif - couverture de juste valeur des
emprunts et dettes financières

26,8 17

Instruments dérivés passif - couverture de juste valeur des
emprunts et dettes financières

0 0 ENDETTEMENT NET A LA FIN DE LA PERIODE (5 248,1) (6 102,5)

Tableau d'analyse de la variation de l'endettement net

En millions d'euros 2011 2012 Endettement net au début de l'exercice (5039,3) (5248,1) Flux net de trésorerie généré par les activités opérationnelles 2 425,80 2708,5 Flux net de trésorerie lié aux opérations d'investissement (1672,3) (2837,0)

Flux net de trésorerie généré par les opérations de
financement, avant variation des emprunts

(767,0) (858,0) Total flux net de trésorerie (13,5) (986,3)

Incidence des variations monétaires et de l'endettement net
d'ouverture des sociétés nouvellement intégrées et autres

(195,3) 132,1 Variation de l'endettement net (208,8) (854,4) ENDETTEMENT NET A LA FIN DE LA PERIODE (5248,1) (6102,5)

Impacts de l'intégration des activités
Ingrédients de spécialité dans la branche Santé - 2011

Chiffre d'affaires
En millions d'euros

T1 11
publié

T2 11
publié

T3 11
publié

T4 11
publié

2011
publié

Grande Industrie 1 133 1 121 1 157 1 174 4 585 Industriel Marchand 1 200 1 199 1 238 1 256 4 892 Electronique 343 336 317 291 1 286 Santé 509 515 511 539 2 076 Chiffre d'affaires Gaz et Services 3 185 3 171 3 223 3 260 12 839 Ingénierie et Construction 134 156 158 258 705 Autres activités 224 246 216 227 913 Chiffre d'affaires total 3 543 3 573 3 597 3 745 14 457

Chiffre d'affaires
En millions d'euros

T1 11
retraité

T2 11
retraité

T3 11
retraité

T4 11
retraité

2011
retraité

Grande Industrie 1 133 1 121 1 157 1 174 4 585 Industriel Marchand 1 200 1 199 1 238 1 256 4 892 Electronique 343 336 317 291 1 286 Santé 564 579 564 592 2 301 Chiffre d'affaires Gaz et Services 3 240 3 235 3 276 3 313 13 064 Ingénierie et Construction 134 156 158 258 705 Autres activités 169 182 163 174 688 Chiffre d'affaires total 3 543 3 573 3 597 3 745 14 457

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