BFM Patrimoine
Placements

Airbus: à quoi peut-on s'attendre au Bourget ?

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Alors que la grand-messe aéronautique du salon du Bourget débutera la semaine prochaine, à quoi peut-on s'attendre du côté du géant européen Airbus ? A priori, aucun nouvel oiseau ne fera d'apparition à l'édition 2015 d

(CercleFinance.com) - Alors que la grand-messe aéronautique du salon du Bourget débutera la semaine prochaine, à quoi peut-on s'attendre du côté du géant européen Airbus ? A priori, aucun nouvel oiseau ne fera d'apparition à l'édition 2015 de cet événement.

Comme d'habitude, les annonces de contrats devraient pleuvoir. En effet, le Bourget est passé en 15 ans du statut de salon professionnel sans grand relief à celui d'événement marketing où les visiteurs se comptent en centaines de milliers (315.000 en 2013), démonstrations d'appareils à l'appui. Les avionneurs ont ainsi pris l'habitude de maintenir des contrats “au frais” pour les annoncer pendant le salon, leur assurant ainsi davantage de retombées.

Astronomiques, les prix “catalogue” qui seront évoqués devront être relativisés. Aucune compagnie aérienne ne paie jamais ces tarifs officiels. Secret commercial bien gardé, le prix réel tient toujours compte de rabais fonction du nombre d'avions, de la notoriété de la compagnie acheteuses, des aménagements, etc. Et ce rabais peut représenter plus de la moitié du prix catalogue...

Quid des volumes, plus significatifs ? Lors du précédent salon du Bourget, en 2013, Airbus avait annoncé 241 commandes fermes, chiffre qui atteignait 466 avec les intentions d'achat. Etant donné l'essor du trafic aérien et les besoins de renouvellement des flottes, ce point suscite peu d'inquiétude cette année.

Doit-on guetter de “nouvelles mécaniques” ? Si un prototype de l'A350XWB avait fait un passage remarqué en 2013, il semble peu probable que de nouveaux produits soient présentés cette année. Désormais, ce long-courrier a commencé d'être livré et les modèles en développement se font rares, sinon encore lointains comme la version “neo” (nouvelle option de motorisation) de l'A330. En outre le prototype de l'A320 neo, “best seller” d'Airbus, vient de rencontrer des difficultés techniques à Toulouse dans sa version motorisée par Pratt & Whitney.

Certes, il semble qu'Emirates, principal client du “superjumbo” A380 qui ne se vend pas si bien, soit intéressé par une version remotorisée. Mais on peut douter qu'Airbus prendra le risque de lancer un “A380 neo” pour un seul client. Peut-être le groupe cherchera-t-il à rassurer après les problèmes récents du transporteur militaire A400M.

Bref et a priori, il est peu probable que de “nouveaux oiseaux” planent cette année au-dessus du Bourget. Ce qui vaut aussi pour Boeing, les 787 et 777X ayant déjà été lancés. .

Peut-être ce salon sera-t-il placé sous le signe du “neo”, c'est-à-dire des avions plus économiques en carburant, très prisés par les compagnies aériennes dont le kérosène est le principal poste de dépense.

Autre point à surveiller : les conséquences de l'accélération des cadences de production sur la chaîne des sous-traitants. D'ailleurs, Zodiac Aerospace vient d'ailleurs de lancer un “warning” en raison du plan de redressement de sa division Sièges.

Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Les informations et analyses diffusées par Cercle Finance ne constituent qu'une aide à la décision pour les investisseurs. La responsabilité de Cercle Finance ne peut être retenue directement ou indirectement suite à l'utilisation des informations et analyses par les lecteurs. Il est recommandé à toute personne non avertie de consulter un conseiller professionnel avant tout investissement. Ces informations indicatives ne constituent en aucune manière une incitation à vendre ou une sollicitation à acheter.

Cercle Finance