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Airbus Group: annulation d'une commande d'A380.

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(CercleFinance.com) - La période est décidément propice aux renoncements, reports et autres annulations. Après Emirates qui avait annulé une commande datant de 2007 de 70 A350 le mois dernier et le refus de Qatar Airways - en plein salon de Farn

(CercleFinance.com) - La période est décidément propice aux renoncements, reports et autres annulations. Après Emirates qui avait annulé une commande datant de 2007 de 70 A350 le mois dernier et le refus de Qatar Airways - en plein salon de Farnborough (Grande-Bretagne) - d'acquérir ses trois premiers A380, Airbus Group a notifié à la compagnie japonaise Skymark l'annulation de sa commande de six exemplaires de son fer de lance.

De quoi s'interroger sur l'avenir commercial du plus gros avion civil de la planète, alors que des microfissures détectées en 2012 ont déjà ralenti sa marche en avant, même si Emirates en a commandé 50 unités en fin d'année dernière.

Evalué à 2,25 milliards de dollars, le contrat signé avec Skymark en 2011 est donc désormais caduque et l'avionneur européen a fait savoir qu'il se réservait 'tous les droits et recours'.

Un coup d'autant plus dur qu'il survient à la veille des résultats semestriels d'Airbus Group, distancé par Boeing en termes de commandes fermes depuis le début de l'année et dont tout porte à croire qu'il aura bien du mal à rééditer les brillantes performances de 2013, et que le marché japonais est nettement dominé par l'éternel rival américain.

Seule 'brèche' ouverte en octobre dernier: la commande de 31 A350 par Japan Airlines, un succès majeur pour le directeur exécutif Fabrice Brégier, qui s'était occupé personnellement de ce dossier à la forte portée symbolique.

De son côté, Skymark préparait l'intégration d'A380 dans sa flotte depuis plusieurs années. Très ambitieuse, la compagnie, lancée en 1998, ne pèse cependant pas lourd face aux mastodontes nationaux Japan Airlines et All Nippon Airways. La baisse récente du yen et l'âpreté de la concurrence sont les principales causes de ses difficultés actuelles, qui en termes chiffrés se sont traduites par une perte nette de 13,5 millions d'euros l'an passé.

Celle-ci explique le voeu non-exaucé d'Airbus Group que Skymark passe sous la coupe d'une grande compagnie.

Gageons que les questions fuseront quant à cette annulation choc lors de la présentation après-demain des comptes du premier trimestre de Skymark, attendus avec une circonspection certaine.

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