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Airbus Group: le titre en net repli en 2014.

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(CercleFinance.com) - Star du CAC 40 l'an passé, Airbus Group a vécu une année 2014 autrement plus contrastée. Explications. A ce jour, l'action de l'éternel rival de Boeing accuse même un recul de quelque 26% depuis le début de l'année. Si l

(CercleFinance.com) - Star du CAC 40 l'an passé, Airbus Group a vécu une année 2014 autrement plus contrastée. Explications.

A ce jour, l'action de l'éternel rival de Boeing accuse même un recul de quelque 26% depuis le début de l'année.

Si la baisse de l'euro sert ses intérêts, si le succès de l'A320 NEO (New Engine Option) - déclinaison plus économe en kérosène du célèbre moyen-courrier - et plus largement de la famille A320 ne se dément pas, au contraire, et si l'A330 NEO paraît lancé sur des bases solides, Airbus group, qui ne s'appelle plus EADS depuis le 1er janvier, a été distancé par l'avionneur de Seattle en termes de commandes.

Le groupe européen a aussi eu maille à partir avec Qatar Airways, exigente et puissante compagnie du Golfe qui lui a imposé deux camouflets en l'espace de quelques semaines : le report de la livraison de son premier A380 et celui de son premier A350. Un A350 boudé par une autre compagnie de la région, Emirates, une cliente plus importante encore qui a annulé en juin dernier une commande de 50 exemplaires datant de 2007, soit un manque à gagner de 16,5 milliards de dollars à prix catalogue.

Ce long-courrier, qui a enregistré cette année les certifications indispensables à l'autorisation de sa mise en service, mais aurait peut-être pu tirer davantage parti du déficit d'image né des nombreux problèmes techniques rencontrés en 2013 par le Boeing 777 'Dreamliner', son principal concurrent, a d'ores et déjà enregistré un nombre conséquent de commandes. Reste cependant à connaître l'impact de son programme de financement à long terme.

Autre question capitale : l'avenir du programme A380, fer de la lance de la flotte d'Airbus Group, qui pourrait être arrêté d'ici 2018 pour des raisons de rentabilité. Une issue ouvertement envisagée il y a peu par le directeur financier de l'avionneur et qui a fait l'effet d'une bombe auprès des actionnaires.

Sans pour autant être démenties vigoureusement, les assertions de ce dernier ont été précisées et la conception même de l'A380 serait en réalité redéfinie, considérant que le coût du gros-porteur, indépendamment de son rayon d'action, n'est pour l'heure abordable que pour une poignée de compagnies.

Bref, s'il ne fait aucun doute que le trafic aérien continuera de se développer vigoureusement pour une longue période, surtout en Asie du Sud-Est (NDLR : Airbus Group table sur 5.300 nouveaux avions civils d'ici 2033 rien qu'en Chine, soit une valeur de 820 milliards de dollars), si de fait les possibilités sont nombreuses, l'avionneur devra s'attacher l'an prochain à convaincre. Et à tenir la dragée très haute à un Boeing qui paraît actuellement dans une dynamique plus favorable...

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