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Airbus Group: s'envole avec la chute de l'euro.

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(CercleFinance.com) - En hausse de près de 20% depuis le début de l'année vers 50 euros, l'action de l'avionneur européen Airbus Group fait oublier, grâce aux changes, l'avertissement sur résultats retentissant lancé le mois dernier. Attention

(CercleFinance.com) - En hausse de près de 20% depuis le début de l'année vers 50 euros, l'action de l'avionneur européen Airbus Group fait oublier, grâce aux changes, l'avertissement sur résultats retentissant lancé le mois dernier. Attention cependant à sa valorisation.

Rappelons que le titre s'était effondré de plus de 10% en une séance après les journées investisseurs des 10 et 11 décembre derniers, dans la zone des 40 euros. Le groupe avait alors averti que l'amélioration tendancielle du résultat opérationnel marquerait une pause en 2016. Schématiquement, Airbus impute les dépenses de R&D, et notamment celles très coûteuses de développement des avions, dès leur survenance, soit au début des programmes. En conséquence, la marge s'améliore ensuite mécaniquement au fur et à mesure de la livraison des avions.

Dernier grand programme après l'A400M et l'A380, l'A350XWB touche à sa fin et vient d'entrer en phase commerciale avec la première livraison. D'où des anticipations de faibles dépenses de R&D à l'avenir. Mais entre temps, une version “neo” de l'A330 va être étudiée, et le marché craint une nouvelle version de l'A380. Et donc de nouveaux investissements.

Bien évidemment, Airbus jouit toujours d'une excellente visibilité en raison de la vigueur de ses prises de commandes, un peu supérieures à celles de Boeing l'an dernier. Ainsi, près de 6 400 appareils sont inscrits sur le carnet d'Airbus, qui en a livré 629 en 2014, contre moins de 5 800 pour Boeing.

Mais quid des valorisations boursières ? En hausse de près de 20% depuis le début de l'année, l'action Airbus bien sûr tiré parti de l'effondrement du cours de l'euro, soit grosso sa devise de production, contre le dollar (et bien d'autres monnaies), sa devise de facturation. La monnaie unique européenne est retombée à son plus bas niveau contre le dollar depuis septembre 2003.

Ce qui explique peut-être qu'à Wall Street, le titre de l'américain Boeing n'ait gagné 'que' 4%, quand à Sao Paulo celui d'Embraer a décroché de 9%.

Attention cependant : après + 9% en 2015, le bénéfice par action d'Airbus n'est attendu, en 2016, qu'en hausse de 1,9%, contre environ 10% pour Boeing comme Embraer. Or le PER 2016 d'Airbus Group, voisin de 15, dépasse celui de Boeing (14,5 fois) comme celui d'Embraer (11,8 fois).

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