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CAC 40

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Cac 40 : Après des annonces de la BCE à la hauteur des attentes, le CAC 40 boucle une 3e séance de hausse

jeudi 12 septembre 2019 à 17h48
3e séance de hausse consécutive pour le CAC après les annonces de la BCE

(BFM Bourse) - Le marché parisien a de nouveau progressé de 0,44% jeudi dans le sillage de l'annonce par la Banque centrale européenne d'un ensemble de mesures de relance monétaire exauçant largement les attentes des opérateurs. Des signaux contradictoires outre-Atlantique sur les négociations avec la Chine ont néanmoins généré une volatilité notable.

La satisfaction l'a emporté jeudi en Bourse de Paris après que la BCE a largement répondu au rendez-vous fixé avec les investisseurs, malgré une volatilité certaine dans l'après-midi due aux sautes d'humeur des indices américains. À la cloche, l'indice phare a gagné 0,44% à 5.642,86 points, soit une troisième séance consécutive de hausse l'amenant à quelques points de son plus haut 2019.

Relativement prudente dans l'attente de connaître la teneur des décisions de la Banque centrale européenne, la Bourse de Paris a instantanément franchi un pallier à la hausse à la publication du communiqué de l'institution exauçant l'essentiel des attentes des opérateurs, voire davantage. L'indice phare tricolore a ainsi monté jusqu'à près de 0,9% à 5.667,46 points (à 5 points de son pic du 25 juillet dernier) vers 14h00. Toutefois, la cote parisienne est ensuite retombée légèrement en territoire négatif, pénalisée par les hésitations de Wall Street.

Le feuilleton des négociations / hostilités sino-américaines s'est en effet poursuivi. L'heure apparaît globalement à la détente puisque, quelques heures après que Pékin a annoncé que 16 catégories de produits américains seraient exemptées de nouveaux droits de douane initialement prévus en représailles aux taxes additionnelles de Washington, Donald Trump a accepté en retour de reporter de deux semaines le relèvement des droits de douane sur 250 milliards de produits chinois importés en guise de "signe de bonne volonté". Mais les dernières informations se sont révélées contradictoires, Bloomberg rapportant d'abord que les conseillers du président envisageaient la conclusion d'un accord intermédiaire, avant qu'un responsable de la Maison Blanche dément tout projet de ce type, selon CNBC. D'où un certain effet de yoyo sur les indices US, qui optaient finalement pour une nouvelle progression au moment de la clôture européenne - potentiellement la septième hausse d'affilée concernant le Dow Jones.

Bingo sur toute la grille de la BCE

Le comité de politique monétaire de la BCE est donc venu apporter du carburant à la marche des indices européens, grâce à une série d'annonces de mesures de relance.

Comme prévu, la BCE abaisse encore son taux de dépôt, de -0,4% à -0,5% (conformément aux prévisions d'une majorité d'économistes, même si certains attendaient une baisse encore un peu plus marquée). Pour la première fois, l'institution (comme le font déjà d'autres banques centrales) mettra en place un système de taux différentiels. Grosso modo, le principe sera d'exempter les banques de l'application d'un taux négatif dans la limite d'un certain montant (seules les sommes au-delà de ce seuil seront frappée d'un taux négatif), ce qui permet de ne pas pénaliser les établissements plus petits n'ayant que de faibles réserves à placer.

Surtout, la banque centrale annonce qu'elle va relancer son programme de rachat d'actifs, en injectant chaque mois l'équivalent de 20 milliards d'euros sur les marchés à partir de novembre. Et cette fois, le conseil des gouverneurs s'attend à ce que ce programme se poursuivre "aussi longtemps que nécessaire pour renforcer l'effet accommodant de sa politique monétaire", alors que la précédente vague de QE comprenait toujours une date butoir indicative.

Dans le reste de l'actualité, qui passe clairement au second plan, le Premier ministre britannique Boris Johnson a essuyé un nouveau revers mercredi, la justice écossaise ayant déclaré "illégale" la suspension controversée du Parlement jusqu'au 14 octobre, soit deux semaines seulement avant la date du Brexit au Royaume-Uni. "Déçu", le gouvernement a aussitôt annoncé faire appel auprès de la Cour suprême à Londres, et l'audience doit se dérouler mardi.

Alstom recule après la cession de 13% du capital par Bouygues

Sur le terrain des valeurs, Alstom a abandonné 4,9% après le placement de 13% de son capital par Bouygues auprès d'investisseurs institutionnels, mais terminé tout de même au-delà du prix de l'opération (37,76 euros, contre 37 euros). Le conglomérat de BTP et de médias a obtenu plus d'un milliard d'euros dans l'opération.

Au sein du CAC 40, Accor a lâché 2,9% à la suite d'un abaissement de recommandation de JPMorgan sur le groupe hôtelier français.

Sur le SBF 250, le titre Chargeurs a repris 6,77% après avoir chuté en matinée jusqu'à toucher un plus bas depuis novembre 2016 en début de matinée dans le sillage de ses comptes semestriels faisant état d'un bénéfice net presque divisé par deux.

Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse entamée mercredi après des informations relatant la volonté du président américain Donald Trump d'alléger les sanctions sur l'Iran. Le baril de Brent reculait de 1,51% à 59,89 dollars et celui de WTI -1,77% à 54,75 dollars.

Sur le marché des changes, la monnaie unique a d'abord accusé le coup à l'annonce du paquet monétaire accommodant livré par la BCE. Mais les velléités interventionnistes de Donald Trump, qui demande à la Fed de passer à son tour dans le champ des taux zéro, ont finalement permis un rebond de l'euro de 0,57% à 1,1073 dollar en fin de journée.

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
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