Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

CAC 40

PXI - FR0003500008
8 088.24 +0.89 % Temps réel Euronext Paris

Cac 40 : La Bourse de Paris a flanché en juillet, après trois mois de rebond

vendredi 31 juillet 2020 à 18h10
La Bourse de Paris a flanché en juillet, après trois mois de rebond

(BFM Bourse) - Le CAC 40 a perdu 1,43% vendredi, accusant ainsi une performance négative à l'échelle de la semaine écoulée (-3,49%) mais aussi pour l'ensemble du mois de juillet.

Au lendemain d'un repli de 2,13% à mettre sur le compte d'une salve de publications globalement décevantes, le baromètre du marché parisien a poursuivi sa glissade vendredi. Le CAC 40 accuse ainsi un repli hebdomadaire de 3,49%, et perd 3,09% sur le mois - la première performance mensuelle négative depuis la chute inédite de mars (-17,2%).

En dépit d'une ouverture en légère hausse vendredi, le CAC 40 qui avait ensuite accru ses gains jusqu'à prendre plus de 1% en milieu de matinée a donc été rattrapé par le poids des résultats et des indicateurs affectés par la crise. Le score s'arrête précisément à 4.783,69 points (plus bas depuis le 1er juin), au terme d'une séance nourrie (avant le creux prévisible d'août) puisque plus de 4,4 milliards d'euros ont été échangés.

La succession des publications piteuses en termes de PIB au deuxième trimestre n'a évidemment rien fait pour mettre du baume au cœur des opérateurs (même si de tels chiffres, voire encore un peu plus mauvais, étaient largement attendus). Pour rappel aux États-Unis la chute a été de -32,9% en rythme annualisé, soit -9,5% sur un trimestre pour comparer avec l'Europe, de 10,1% en Allemagne, de 12,4% en Italie ou encore de 18,5% en Espagne. La France n'est pas épargnée, l'Insee ayant annoncé un plongeon historique de 13,8% de son PIB, tout en révisant à la baisse sa mesure de l'activité au premier trimestre (de -5,3% à -5,9%).

L'économie mondiale est ainsi désormais frappée de plein fouet par le coronavirus alors que le bilan humain continue de s'alourdir notamment en Amérique latine, où le Mexique a dépassé le Royaume-Uni en nombre de décès. Ainsi, les investisseurs sont particulièrement réactifs à toute information laissant redouter une seconde vague, ce qui rendrait beaucoup plus compliqué un rebond très net de l'économie, en particulier aux États-Unis où le marché de l'emploi semble faire une pause, a souligné Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Toujours sur le front des indicateurs, l'activité dans l'industrie manufacturière s'est en revanche inscrite en juillet à son plus haut niveau depuis quatre mois en Chine, signe du redémarrage de l'activité dans le pays.

Outre-Atlantique, la tendance se révélait hésitante en début de journée avec un repli de 0,39% pour l'indice historique Dow Jones -pénalisé le recul de groupes tels que Caterpillar, Chevron, Exxon ou Ford après leurs comptes- tandis que le S&P 500 parvenait pratiquement (-0,02%) à la zone d'équilibre, et que le Nasdaq décollait de 0,73% après les publications des fameux GAFA. Trois des quatre géants, Google faisant l'exception, progressaient remarquablement dans le sillage des comptes trimestriels dévoilés simultanément jeudi soir. Avec à la clé pour Apple un retour ponctuel au tout premier rang des capitalisations mondiales, celle du producteur de l'iPhone ayant dépassé Saudi Aramco en début de séance. Amazon et Facebook touchent également un sommet historique ce vendredi, là aussi dans le sillage de publications largement supérieures aux attentes.

Renault et Legrand souffrent, Engie domine le CAC

À Paris, la cote est restée animée par un flux intense de publications, portant les stigmates de la crise sanitaire. Renault a de nouveau subi la plus forte chute à la mi-séance (-7,9%, au lendemain d'un plongeon de 9,3%). La baisse du cours du constructeur a été suivie de près par celle de Vinci (-6,2%), déficitaire au titre du premier semestre et s'attendant à un recul supplémentaire de son activité en deuxième moitié d'exercice, et celle de Legrand (-5,6%), qui a vu son bénéfice net amputé d'un tiers sur les six premiers mois de l'année.

Également tombé dans le rouge au semestre écoulé sur fond de dépréciations d'actifs, Saint Gobain s'est replié de 3,3%.

Hors de l'indice phare, Lagardère a chuté de 9,5% après une lourde perte sur la première moitié de l'exercice 2020, pénalisé par l'effondrement de son activité Travel Retail.

Quelques entreprises ont néanmoins réservé de bonnes surprises aux investisseurs, à l'instar de BNP Paribas qui a grimpé jusqu'à plus de 5% en séance, la première banque de la zone euro par capitalisation boursière ayant traversé sans trop de dommage le deuxième trimestre, marqué par le confinement, avec un bénéfice net certes en recul mais à plus de 2 milliards d'euros, le rythme de ses activités de marché s'étant intensifié. Pourtant, en fin de journée l'action a succombé elle aussi à la morosité en finissant en repli de 0,77%.

C'est Engie qui a dominé le palmarès du CAC avec une progression de 4% alors que le groupe a annoncé son intention de recentrer son activité en accélérant son développement dans les renouvelables et les infrastructures.

Sur le SBF 120, Korian s'est détaché avec un gain de 5,6%, porté par une progression de son chiffre d'affaires de 4,4% au deuxième trimestre, en dépit du "gel complet de l'activité sanitaire en Italie". Le marché a notamment appréciéla perspective d'un deuxième semestre soutenu même si Korian ne fournit pas encore d'objectifs chiffrés.

En dehors des publications de résultats, deux nouveaux projets d'OPA ont été annoncés. L'une repose sur le rapprochement de deux sociétés tricolores spécialisées dans les technologies de diffusion vidéo, Ateme et Anevia. L'acquéreur, Ateme, a gagné 1,57%, tandis que la cotation d'Anevia restait suspendue. Par ailleurs PAI Partners a annoncé un projet de rachat des parts des principaux actionnaires actuels de la medtech Amplitude Surgical, qui serait suivi d'une OPA sur la société à 2,15 euros par action. Amplitude s'est envolé de 32% pour se caler, au portage près, sur le prix proposé.

Sur le marché pétrolier, les cours des principales références de brut s'affichaient non loin de l'équilibre vendredi, le baril de Brent grappillant 0,09% à 43,29 dollars, quand le WTI prenait 0,25% à 40,02 dollars.

Après avoir franchi le seuil des 1,19 dollar en début de matinée, un pic inédit depuis mai 2018, la monnaie unique lâchait finalement un peu de lest (-0,2% à 1,1825 dollar).

Guillaume Bayre - ©2024 BFM Bourse
Votre avis
Portefeuille Trading
+304.40 % vs +62.70 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour