(BFM Bourse) - Le fabricant de câbles paie des difficultés importantes dans l'activité de haute tension terrestre, des reports de projets et une hausse importante du coût des matières premières.
La sanction est particulièrement importante. Après avoir revu à la baisse ses prévisions de rentabilité pour cette année, Nexans plonge en Bourse de 13,21% à 23,26 euros vers 10h55. Le fabricant de câbles a en effet annoncé vendredi un "plan de transformation" comportant de nouveaux objectifs à horizon 2021, qui mettra davantage l'accent sur l'accroissement de la valeur que sur l'augmentation des volumes, après avoir revu en baisse sa cible de rentabilité pour 2018.
Ce nouveau plan sur la période 2018-2021 fait suite à une "déception assez forte de notre exercice 2018", a déclaré le directeur général Christopher Guérin, lors d'une conférence téléphonique. L'année 2018 a été marquée par des difficultés importantes dans l'activité de haute tension terrestre, des reports de projets et une hausse importante du coût des matières premières.
Le groupe a revu son objectif d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) pour 2018, désormais attendu à 325 millions d'euros, contre 350 millions attendus auparavant. La nouveau plan se donne pour mot d'ordre "transformation et redressement" plutôt que croissance, afin de donner de la "résilience" au groupe. L'accent sera mis sur "l'accroissement de la valeur" davantage que sur "l'augmentation des volumes".
Difficulté à augmenter les prix
De nouveaux objectifs sont fixés à l'horizon 2021: un Ebitda de 500 millions d'euros contre 325 millions attendus en 2018, et un rendement des capitaux employés (ROCE) de 15,5%, en hausse de 7 points.
Le groupe a parallèlement annoncé vendredi une hausse de ses ventes de 4,5% au troisième trimestre, à 1,61 milliard d'euros. La croissance organique (à cours des métaux constants) ressort à 1,9% avec un chiffre d'affaires de 1,11 milliard d'euros. Hors activité de Haute tension et Projets, le chiffre d'affaires progresse même de 6,1%.
"Malgré une croissance organique (...) assez dynamique, cette hausse de volume ne se reflète pas dans nos marges", a commenté Christopher Guérin. Il a notamment relevé la difficulté à faire passer des hausses de prix à la même vitesse que l'inflation des matières premières.
(Avec AFP)
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