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Areva: décroche encore après la reprise de ses objectifs.

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(CercleFinance.com) - A la Bourse de Paris, la suspension des prévisions par la nouvelle direction plombe un peu le titre Areva. Si l'action réduit ses pertes à - 15,3% et 10,2 euros en fin de matinée, elle n'en a pas moins atteint ce matin 9,3 e

(CercleFinance.com) - A la Bourse de Paris, la suspension des prévisions par la nouvelle direction plombe un peu le titre Areva. Si l'action réduit ses pertes à - 15,3% et 10,2 euros en fin de matinée, elle n'en a pas moins atteint ce matin 9,3 euros, soit son plus plus bas niveau depuis le 27 juin 2012. Autant dire qu'elle n'est qu'à une encablure du plancher de son histoire (depuis que l'action ordinaire a remplacé le certificat d'investissement, en 2011) qui, à 8,7 euros, date du 21 mai 2012. En effet, le leader mondial du nucléaire manque de cash.

Mardi soir, l'équipementier nucléaire intégré, dont l'Etat français détient directement et indirectement plus de 85% du capital, a 'suspendu ses perspectives financières pour les exercices 2015 et 2016, en l'attente (des) conclusions' du directoire.

Eléments invoqués : le retard dans le chantier du réacteur EPR finlandais d'Olkiluoto 3 et ceux d'autres contrats, le manque de nouvelles affaires, notamment en France, ou encore le retard dans le redémarrage des réacteurs au Japon. 'Areva entame une révision de ses perspectives stratégiques et de son plan de financement à moyen terme', ajoute la direction.

Le groupe a enfin annoncé que de nouvelles perspectives à horizon 2015/2017 seront présentées 'd'ici à la publication des résultats de l'exercice 2014', prévue le 25 février 2015.

Chez les analystes, le pessimisme domine. Ainsi selon Société Générale, 'les défis qui doit affronter Areva sont sérieux et les faiblesses soulignées par ce 'warning' sont bien réelles' : les annonces de contrats ont été maigres ces derniers temps. En Chine, le groupe français perd des parts de marché face à Westinghouse, filiale de Toshiba. Enfin, 'la demande et les prix des combustibles nucléaires et des prestations associées, qui font partie des branches les plus rentables, reste faible', soulignent les spécialistes.

Et Société Générale de conclure qu'“une injection de cash paraît inévitable à court terme', étant donné que le groupe se montre inquiet de ses cash-flows,

Même son de cloche chez Aurel BGC : “sans l'Etat, Areva n'aurait peut-être pas résisté aussi longtemps”.

Et les analystes du bureau d'études parisien de rapporter que selon le magazine Challenges, “l'Etat pourrait injecter deux milliards d'euros dans le groupe, qui sera bientôt dirigé par Philippe Varin, et créer une société de défaisance pour loger les actifs les plus déficitaires.”

A 10,2 euros, Areva capitalise pour l'heure 3,9 milliards d'euros.

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