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Areva plus fort recul du SBF 120 après un pré-rapport critique sur la gestion

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PARIS (Dow Jones)-- Le titre Areva (AREVA.FR) accuse mardi le plus fort repli sur le SBF 120, après la publication dans Les Echos de larges extraits d'un rapport préliminaire de la Cour des Comptes remettant en cause la gestion du groupe d'ingénie

PARIS (Dow Jones)-- Le titre Areva (AREVA.FR) accuse mardi le plus fort repli sur le SBF 120, après la publication dans Les Echos de larges extraits d'un rapport préliminaire de la Cour des Comptes remettant en cause la gestion du groupe d'ingénierie nucléaire.

Dans son prérapport, la Cour des Comptes reproche à la direction du groupe public plusieurs décisions prises entre 2006 et 2012 qui se sont avérées très coûteuses pour l'entreprise, à l'instar du rachat de la société minière Uramin et de l'appel d'offre pour la construction d'un réacteur nucléaire de type EPR en Finlande.

La Cour des comptes décrit également la situation financière actuelle d'Areva comme "inquiétante", soulignant que le groupe ne dispose plus désormais d'actifs majeurs susceptibles d'être cédés pour renforcer son bilan.

Suite à la publication de l'article des Echos, la Cour des Comptes a confirmé le contenu du rapport, précisant toutefois que ce dernier était non définitif. "L'article en cause se réfère à des observations provisoires et confidentielles effectuées à l'issue d'une enquête qui n'est pas encore achevée", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Une porte-parole d'Areva n'a pas souhaité commenter.

A 14h00, l'action Areva cédait 3,8% à 17,57 euros, quand l'indice SBF 120 progressait dans le même temps de 0,2%.

Le groupe, détenu à 85% par l'Etat, a accusé des pertes nettes lors de ces trois derniers exercices fiscaux alors qu'il est confronté à des surcoûts importants sur le chantier de l'EPR finlandais et qu'il a dû passer une dépréciation de 2 milliards d'euros liée à l'acquisition d'Uramin.

Areva a aussi subi de plein fouet l'arrêt ou le report de projets nucléaires après la catastrophe de Fukushima en 2011.

Lors de la période incriminée par la Cour des Comptes dans son prérapport, Areva était principalement dirigé par Anne Lauvergeon. Celle-ci a été démise de ses fonctions de présidente du directoire en 2011.

Le rapport questionne notamment la progression "très rapide" de la rémunération de la dirigeante lors de son second mandat. "La découverte tardive de dossiers dont la mauvaise gestion coûte aujourd'hui très cher au groupe amène à critiquer une telle progression fondée pour une large part sur des taux de réussite faussement précis", souligne la Cour des Comptes.

Anne Lauvergeon n'était pas disponible dans l'immédiat pour apporter un commentaire.

-Inti Landauro, Dow Jones Newswires.

Géraldine Amiel et Blandine Hénault ont contribué à cet article.

(END) Dow Jones Newswires

May 13, 2014 08:17 ET (12:17 GMT)

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