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Les banques dans le viseur de Londres et Berlin

Georges Osborne, le ministre des Finances britannique, veut durcir la réforme bancaire.

Georges Osborne, le ministre des Finances britannique, veut durcir la réforme bancaire. - -

La Grande-Bretagne veut durcir sa réforme bancaire face à une opinion publique excédée par les dérives du secteur. En Allemagne, un projet de loi prévoit des peines d'emprisonnement pour les banquiers imprudents.

Haro sur les banques! En Grande-Bretagne, le gouvernement muscle sa réforme bancaire et en Allemagne, Berlin veut emprisonner les banquiers imprudents. Les responsables politiques veulent mettre le secteur au pas.

"Nous n'allons pas répéter les erreurs du passé (...) nous allons électrifier la cloison'". Le chancelier de l'échiquier (l’équivalent du ministre des Finances au Royaume-Uni, en charge du Trésor), a prévenu les banques: leurs activités de detail et d'investissement si elles ne respectent pas les nouvelles regles.

Le chancelier de l'échiquier a dû durcir sa réforme qui prévoyait initialement un simple décloisonnement des activités, au sein de la même entité. Georges Osborne a dû composer avec une opinion publique excédée par le scandale du Libor et par les milliards de livres dépensés depuis 2008 pour sauver les banques britanniques. Au cours de la crise financière 2007-2009, Londres a en effet consacré 65 milliards de livres (75 milliard d'euros) au sauvetage de Lloyds Banking Group et de Royal Bank of Scotland, aujourd'hui contrôlées par l'Etat.

En Allemagne aussi, l'heure est à la réforme du système bancaire. Le gouvernement veut contraindre les grandes banques à isoler leurs activités de trading de la collecte des dépôts. C’est d’ailleurs l’objet d’un projet de loi. Par ailleurs, si celui-ci est adopté, les banquiers coupables de prises de risques inconsidérées risqueront désormais jusqu'à cinq ans d'emprisonnement. Les banquiers imprudents n'ont qu'à bien se tenir ...

Delphine Liou et BFMbusiness.com